L’Orchidée Violée / 4 heures du matin

Vendredi 19 février 2016, 20 h Tropiques-Atrium

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Quelque part dans une cité populaire une femme est seule, enfermée dans son appartement face à un miroir. Une question se pose à elle, en ce jour du quinzième anniversaire de son fils : doit-elle tuer ce fils qui est responsable des maltraitances qu’elle subit après avoir été la cause d’un passé plein de souffrances ? Doit-elle le livrer à la mère patrie ? Quels liens unissent la mère de famille et la mère patrie dans cette détresse ?
Ce texte est un voyage dans l’inconscient et le conscient, dans la souffrance d’une femme qui a bien les contours d’un pays en questionnement.

Lire la critique de la précédente mise en scène faite par José Exélis :

« L’orchidée violée »: tout est à faire 

par Roland Sabra.

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quatre_heures_du_matErnest J. Gaines 4 Heures du matin
Par Sean James ROSE — 31 mai 2002 à 23:39

Une boîte de nuit, une jolie fille «prise», mais pas insensible aux oeillades, des mots échangés, et c’est la castagne, le copain dégaine son couteau, on saisit une bouteille, on se bat, on plante le gars… Classique, sauf qu’ici, le narrateur, un Noir de 19 ans, se rend à la police. Il se retrouve au trou dans la section pour «nègres» avec Munford, un abonné des bagarres, et Hattie «le détraqué», un homo qui fait le tapin. Là commence la prise de conscience du jeune délinquant. Sa véritable prison est intérieure. Munford lui ouvre les yeux : sortir ne sera pas un problème, surtout si son oncle connaît un de ces propriétaires blancs qui exploitent la reconnaissance de ceux qu’ils font libérer. Que les Noirs s’entre-tuent, c’est l’affaire des Noirs, voilà la logique du système. Le vieux taulard exhorte le héros à purger sa peine. Figure du «roman du Sud», Ernest J. Gaines, né en 1932 en Louisiane, traite sans complaisance des difficultés du personnage à se rendre compte des mécanismes de l’aliénation.
Sean James ROSE Ernest J. Gaines 4 Heures du matin Liana Levi «Piccolo» Traduit de l’américain par Michelle Herpe-Voslinsky, 84 pp., 6 euros

Liberation