— Le n° 299 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Alors que l’assemblée nationale, sur proposition des députés guyanais, a voté l’abrogation de la loi imposant la vaccination anti covid à toute une série de personnel, le gouvernement publie un décret de suspension.
Selon certains défenseurs de la suspension, il s’agirait de maintenir intacte la possibilité de revenir à l’obligation, en fonction de la situation sanitaire. Cette argumentation cache ce qui est peut–être l’enjeu essentiel : une affaire d’argent.
Pour la gent au pouvoir, il n’y a pas de petits bénéfices. L’annulation rendrait obligatoire une indemnisation totale des personnels suspendus, tandis qu’une simple suspension laisserait la porte ouverte à toutes les tractations, pour limiter au maximum la nécessaire indemnisation des victimes.
L’empressement du gouvernement à sortir un décret, ne traduit pas un désir de mettre fin au plus vite au calvaire des suspendus, mais un signe donné à la majorité de droite du sénat, pour qu’elle tente de modifier la loi dans la direction indiquée par le décret.
C’est dire que rien n’est réglé. La vigilance syndicale est de mise.
À suivre !
À l’université comme ailleurs, dénonçons les violences sexuelles et sexistes !
Les étudiant·e·s qui sont mobilisé·e·s début mai, à l’Université des Antilles, pour refuser des faits de harcèlement sexuel, ont eu bien raison !
Propos indécents, propositions sexuelles insistantes, pressions pour obtenir des examens ou des postes… Des étudiantes et des agentes de l’UA, sont les victimes de ces faits punis par la loi depuis longtemps. En silence, en souffrance, avec des conséquences sur leur santé et sur leur avenir.
Malgré cela, et en dépit de ses obligations, l’UA n’a toujours pas mis en place de plan de lutte contre les violences sexuelles !
Des enseignant·e·s, les associations féministes, ainsi que des citoyens écœurés, dont nous, étaient présent·e·s à leurs côtés, et ont apporté leur soutien à ce mouvement.
Il nous faut continuer à dénoncer les violences envers les femmes. Il nous faut poursuivre cette mobilisation, pour que l’UA mette en œuvre une véritable politique de prévention et d’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles.
Toutes les femmes doivent pouvoir vivre, étudier, travailler en toute quiétude !
Fête de Combat Ouvrier
C’est dans le cadre fort agréable de l’ESAT (à Rivière l’Or/St Joseph) que s’est tenue dimanche 7 avril, la fête de CO. Une fête bien organisée, et à laquelle, on avait invité le GRS.
Les participant·e·s ont, outre un déjeuner dansant fort convivial, pu entendre les interventions politiques de CO sur la situation politique et sociale actuelle. Le camarade du GRS qui a pris la parole dans la discussion a insisté, comme l’avait fait CO, sur la nécessité de la poursuite du combat pour construire un projet politique au profit de la majorité laborieuse, rompant avec la logique capitaliste.
Par ailleurs, table de lecture fournie, panneaux d’informations sur la situation de crise extrême en Haïti entre autres, complétaient cette rencontre, avec une très intéressante conférence sur la crise climatique actuelle. Le débat qui suivit entraîna des discussions pointant l’urgence de réponses alternatives à celles apportées aujourd’hui en termes de capitalisme vert !
L’appel à la vigilance (Edwy Plénel)
«Face à l’extrême–droite » dit le sous-titre de ce dernier ouvrage d’Edwy Plénel. On l’avait deviné. Viscéralement attaché à ce combat (son premier livre célèbre s’appelait « L’effet Le Pen » – il s’agissait alors du père), il en constate, comme nous, la terrible actualité.
Plus que d’autres, on sait à quel point il le rattache à l’anticolonialisme, à notre grande satisfaction. L’ouvrage part d’un « appel à la vigilance », signé il y a 30 ans, par « quarante figures de la vie intellectuelle française et européenne », contre la banalisation du discours d’extrême–droite dans les médias français. Le front qu’il jugeait indispensable, n’a pas essaimé dans les médias très majoritairement aux mains du grand capital, et on voit les résultats.
Les groupuscules fascistes s’enhardissent en France. Au pouvoir en Italie, leurs homologues étalent leurs mesures mortifères anti–ouvrières et anti–immigrés. Au Brésil, ils sont derrière les menaces terribles contre le magnifique mouvement des sans–terre, coupables de vouloir la protection des peuples indigènes, de la nature, une agriculture saine pour un peuple libéré de la faim, et pour l’émancipation féministe.
En journaliste engagé, E. Plénel, montre, documents à l’appui, comment les petites lâchetés et les complicités patentes, font à bas bruit le lit de l’extrême–droite, et pavent le chemin de leur prise du pouvoir, si cet appel renouvelé et argumenté à la vigilance est ignoré.
Nous avons déjà, ici même, mis en garde contre la fréquentation des personnages retors et vicieux de l’extrême–droite française, avide de s’implanter chez nous. Nous avons aussi répété que la fixation sur leurs têtes de file, la famille Le Pen par exemple, ne suffirait pas, sans le combat acharné contre leurs idées nauséabondes, leurs ruses démagogiques, leurs réseaux néfastes.
Le petit livre salutaire d’E. Plénel, ne prétend donner aucune recette miracle, aucun conseil tactique contre la peste brune. Il nous montre simplement, avec le brio et le sérieux qu’on connaît au fondateur de Médiapart, comment la bête immonde peut exploiter les failles d’un système, dans lequel les consciences se seraient malencontreusement endormies. À lire de toute urgence aux éditions La découverte.