Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes. Aujourd’hui, la littérature est associée à la civilisation des livres par lesquels nous parlent à distance les auteurs, mais elle concerne aussi les formes diverses de l’expression orale comme le conte (en plein renouveau depuis une trentaine d’années dans les pays occidentaux), la poésie traditionnelle des peuples sans écriture — dont nos chansons sont les lointaines cousines — ou le théâtre, destiné à être reçu à travers la voix et le corps des comédiens. La technologie numérique est cependant peut-être en train de transformer le support traditionnel de la littérature et sa nature.
Le concept de littérature a été régulièrement remis en question par les écrivains comme par les critiques et les théoriciens : c’est particulièrement vrai depuis la fin du xixe siècle où l’on a cherché à redéfinir – comme pour l’art – les fonctions de la littérature (par exemple avec la notion d’engagement pour Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?) et sa nature (réflexion sur l’écriture et la lecture de Roland Barthes ou études des linguistes comme Roman Jakobson) et à renouveler les critères esthétiques (du « Il faut être absolument moderne » de Rimbaud au nouveau roman en passant par le surréalisme, par exemple).
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Liban : les grands enjeux, les grands défis – 1982-1990
Lyna Elias
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Après le choc de l’assassinat de Bachir Gemayel, avec lequel elle a étroitement collaboré, Lyna Elias comprend que le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix tant que le problème palestinien ne sera pas réglé selon une solution juste et équitable. Elle prend naïvement son bâton de pèlerin pour faire le tour des grandes capitales du monde et expliquer aux décideurs l’importance du Liban.
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Au long de ce dialogue théâtral de douze scènes, Philippe Dubourg met en scène nos profondes inquiétudes quant à l’évolution de nos sociétés. La révolution technoscientifique et numérique que nous vivons conduit à une ambivalence tragique, entre les promesse d’une « réalité augmentée » d’un côté, et d’insidieux dangers de l’autre ; le simple art de vivre d’antan n’est plus que nostalgie. La facilité manipulatoire des clics porte à l’excès – à l’hubris – un monde virtuel, jusqu’à la déshumanisation progressive du monde réel.
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Syrie-Liban : la résistance de 1975-1982
Lyna Elias
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Lyna Elias a vécu à l’ombre du mythe de son père qu’elle n’a pas connu et qui était considéré comme un héros national en Syrie. Elle a défendu la cause palestinienne et aidé les petits Palestiniens au Liban, quand ils ont été chassés de Palestine, puis elle s’est opposée à eux en s’engageant dans la résistance libanaise, quand ils ont porté les armes contre le Liban. Tout en étant dans la résistance chrétienne aux côtés de Bachir Gemayel, elle a négocié une nouvelle formule politique avec les Musulmans libanais, pour préserver la cohésion nationale et sauver le modèle libanais de coexistence.
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Conscience et intégration corps-âme-esprit
Sylvie Lagache
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Respirer la vie est une invitation à toute personne en quête de sens qui cherche à se connaître pour une meilleure compréhension et acceptation d’elle-même, de l’autre et du monde. L’auteure propose une transformation intérieure à travers la conscience corporelle qui intègre corps-âme-esprit. Elle utilise la respiration, le mouvement et la danse comme approche sensitive de la vie en proposant des techniques énergétiques, des pratiques thérapeutiques et artistiques.
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Des personnages attrapés au vol, vivants, réels ou imaginaires. Des histoires pour rire, pour rêver ou regretter… La magie n’est jamais loin. Des mondes parallèles qui cernent le nôtre et parfois s’y mêlent en un pied de nez ou un coup du sort. La mort aussi est là, nous apaise ou nous menace, dessine les contours de nos existences ; même pas peur ! Un immeuble caractériel, un sorcier gourmand, des philosophes polissons, de la volaille diplomatique… et l’amour, lorsqu’il dure même après la fin de l’histoire.
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Entre les ronces, ce recueil ouvre son corps aux ancêtres, qui tendent leurs bras, sans promesse, dans le silence des vagues, dans le tourment des larmes. Il faut alors des mots, plusieurs, pour laisser au passé les démons bien aimés, accepter, loin du doute, que la peau porte en sa chair, l’histoire entière d’une mer reculée. Rien n’y est perdu, tout y traîne encore, lourdement sous le coeur.
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Soumise est une autofiction dans laquelle Sonya Zadig relate son enfance en Tunisie. Cette enfance passée au milieu des femmes lui fait assez vite entrevoir l’impossible tâche qui sera la sienne, celle de tenter de s’a ranchir des injonctions de soumission dictées par sa culture arabo-musulmane et légitimées par un texte sacré. À l’adolescence, Sonya sait que sa seule issue sera l’exil, le prix à payer pour advenir en tant que femme. Elle comprendra hélas bien plus tard que malgré le bannissement, malgré l’exil, elle avait emporté dans ses valises le poids de sa religion. Elle réalisera avec effroi que le voile islamique était en réalité cousu à même sa peau.
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1997 : épidémie de SIDA, pas de vaccin. Eugénie, jeune sociologue, découvre que les femmes sont beaucoup plus vulnérables que les hommes aux infections HIV/SIDA. Elle se met en tête de découvrir un moyen pour les protéger. Elle trouve une solution et songe à déposer un brevet. Mais cela tombe mal pour elle. Son couple bat de l’aile. En plus, la maison de famille à laquelle elle tient comme à la prunelle de ses yeux risque d’être vendue. Aidée par ses amies, elle va tenter de relever ces défis et nous emmène dans une série de péripéties cocasses.
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Phénomène social et politique peu connu en France, l’ère des Lumières écossaises a été animée par des esprits brillants, qu’on appelait literati et dont quelques-uns sont restés très célèbres, comme David Hume ou Adam Smith. Mais il y a eu dans leur ombre d’autres hommes de lettres qui, pensant eux aussi que ce qu’ils appelaient le progrès apporterait bonheur et prospérité à leur pays, se dévouèrent tout entier à la modernisation de ce dernier. Henry Home Lord Kames, juriste, esprit éclairé presque totalement tombé dans l’oubli, fut l’un des promoteurs les plus enthousiastes de la modernisation de l’Écosse, tant sur le plan juridique qu’éducatif, agricole, industriel, littéraire et philosophique.
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Manlio Brigaglia
Traduit en français par Claude Schmitt
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Quand les Sardes ne s’expriment pas en italien, ils parlent in limba, en sarde, langue très ancienne. Ce n’est pourtant que du XVIe siècle qu’est datée l’apparition d’une « poésie sarde » proprement dite : c’est-à-dire une poésie en langue sarde écrite et imprimée, telle que nous pouvons la lire aujourd’hui et telle qu’elle s’est perpétuée, à la fois dans la pratique de certains poètes et dans le coeur et la mémoire de ceux qui la lisent. Cette anthologie contient les biographies et les oeuvres d’une douzaine de poètes parmi les plus célèbres en Sardaigne, pour la première fois traduits en langue française.
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La mère de Claire a fui le manoir familial pour rejoindre l’homme qu’elle aime et que refuse son père. 20 ans plus tard, elle et son époux sont morts, encore jeunes et Claire est mineure. Un jugement l’a confiée à la tutelle de ses trois oncles. Elle ira vivre au manoir de famille où elle est très bien reçue. Ses oncles, sans enfants, sont enchantés de ses qualités et de sa beauté. Mais le drame n’est pas loin…
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Nouvelles
Manuel Cordouan
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Qu’y a-t-il de commun entre un lycéen qui prépare une dissertation, un amoureux qui affronte la disparition tragique d’une amie, un père qui s’interroge sur ses rapports avec sa fille, un jaloux tentant de conjurer ses démons et un chercheur confiné qui médite sur les conséquences du coronavirus ? Apparemment rien, sauf que ces différents personnages ont une manière de s’interroger qui modifie leur rapport avec le monde. Ils parviennent à une meilleure conscience d’eux-mêmes mais ils passent d’abord par une posture où ils se trouvent « la tête à l’envers », une position où ils remettent en question tout ce qu’ils ont cru jusqu’à présent.
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Poèmes d’hier et d’aujourd’hui
Gabriel Dinu
Traduit du roumain par Corina Bozedean, Préface d’Eva Monica Szekely
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« Il y a parmi nous des poètes que la poésie choisit, projetant sur eux des mots, comme une pluie d’été qui commence brusquement, avec un éclair, et descend après dans des ruisseaux débordés. Chaque poème est unique, chaque mot est placé exactement là où il devrait l’être, les idées sont claires et non répétées, les expressions ne chiffrent pas les sentiments, mais les déchiffrent, les métaphores tonnent, la fin du recueil s’avère un hommage à des vies qui sont parties dans un monde meilleur, dépourvu de désirs. » Magda Lungu
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Inspirée de ce qu’elle a vécu depuis sa jeunesse, l’auteure a rassemblé dans cet ouvrage des poèmes, des illustrations et des proverbes qu’elle a écrits tout au long de sa vie. Un regard sur la nature, le temps et les gens, tout en finesse et sensibilité.
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Le Saint-Cyr de la France libre à Brazzaville
Armand Elenga
Préface de Simplice Eurloge Lebi
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En 1940, Brazzaville abrita un camp de la France libre, qui dispensa une formation de base d’officier d’infanterie à deux-cent-quatre-vingts jeunes volontaires européens, qui furent immédiatement projetés dans les différents théâtres d’opérations de la Seconde Guerre mondiale. Avatar de la prestigieuse école de Saint-Cyr, alors fermée, le Camp Colonna d’Ornano sera le plus grand peloton de la France libre.
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suivi de Parigot et pèquenaud à la fois
Jean-Claude Bourguignon
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Quatre mois pour s’aimer François est un jeune français qui reçoit sa convocation pour partir au service militaire. C’est la période des « événements » d’Algérie, ce qu’on n’appelait pas encore une guerre. Là-bas, il fait la connaissance d’une jeune Algérienne. Ils tombent amoureux l’un de l’autre… mais elle a promis à son père de s’impliquer dans la libération de son pays. Parigot et pèquenaud à la fois. Guitou n’a pas encore cinq ans. Il est envoyé « à la campagne » par suite d’un bombardement de l’appartement parisien de ses parents en 1944. Voici les premières découvertes d’un milieu rural par un petit citadin, qu’il raconte avec ses mots.
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Récit
Jean-Charles Humbert
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L’auteur est né à Alger. C’est le point de départ d’un parcours sportif de haut niveau pour sa soeur, nageuse de compétition exceptionnellement précoce. A ce moment particulier s’attache la chronique d’une famille dans un pays qui se tranforme. Lui a 22 ans quand, un jour de novembre 1960, il endosse la tenue militaire. Son coeur bat pour son pays et, en même temps, pour celle qui va l’accompagner durant une longue séparation. Ce texte, enrichi de nombreux documents personnels et photographiques, nous dévoile les espérances d’une passion amoureuse et les douleurs d’une tragédie historique.
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Cet ouvrage rassemble des écrits inédits du professeur Richard Moreau (1932-2013), auteur de nombreux ouvrages et articles pasteuriens, et qu’un directeur général de l’Institut Pasteur avait qualifié de « meilleur spécialiste » du grand savant. Ces textes, articles et discours, sur Louis Pasteur, la microbiologie et les sciences naturelles, constituent un « tombeau de Pasteur » au sens ancien du terme (hommage à la mémoire d’une personne chère).
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Par action et par omission
Anne Mardon
Préface de Jean-Louis Schlegel
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L’auteure a connu au sein de l’Eglise catholique un parcours dramatique, dont elle a fait le récit dans son ouvrage précédent. Elle analyse ici la cause de l’une des plus grandes souffrances éprouvées par les victimes d’abus : un triple silence. Silence, bien connu, de la hiérarchie. Silence de l’entourage, proche ou lointain. Jusqu’au silence que les victimes s’imposent à elles-mêmes. Après avoir lu cet essai, il ne sera plus possible de demander aux victimes : « Pourquoi n’avez-vous pas parlé ? »
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