Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes. Aujourd’hui, la littérature est associée à la civilisation des livres par lesquels nous parlent à distance les auteurs, mais elle concerne aussi les formes diverses de l’expression orale comme le conte (en plein renouveau depuis une trentaine d’années dans les pays occidentaux), la poésie traditionnelle des peuples sans écriture — dont nos chansons sont les lointaines cousines — ou le théâtre, destiné à être reçu à travers la voix et le corps des comédiens. La technologie numérique est cependant peut-être en train de transformer le support traditionnel de la littérature et sa nature.
Le concept de littérature a été régulièrement remis en question par les écrivains comme par les critiques et les théoriciens : c’est particulièrement vrai depuis la fin du xixe siècle où l’on a cherché à redéfinir – comme pour l’art – les fonctions de la littérature (par exemple avec la notion d’engagement pour Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?) et sa nature (réflexion sur l’écriture et la lecture de Roland Barthes ou études des linguistes comme Roman Jakobson) et à renouveler les critères esthétiques (du « Il faut être absolument moderne » de Rimbaud au nouveau roman en passant par le surréalisme, par exemple).
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Sommes-nous ou pas nos propres corps ? Et nos visages, font-ils partie du corps ? Des questions à première vue insolites, mais qui traversent notre époque sans avoir encore reçu de réponses univoques à même d’éclaircir la question du rapport problématique de l’homme et de son double corporel. C’est à de telles questions que cet ouvrage tente de répondre, en prenant comme support de réflexion l’oeuvre de Milan Kundera, qui reflète l’ambiguïté foncière du corps sous la forme d’une interrogation complexe de la corporalité de l’être, vécue plus d’une fois par les personnages de ses romans comme insoutenable.
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Coll. Approches littéraires184 pages • 19 euros• septembre 2020
EAN : 9782343206578 |
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René de Saint-Marceaux – 1845-1915
Lucette Turbet
Préface de Monsieur Arnaud Robinet, maire de Reims ; Postface de Monsieur Olivier Baugnies de Saint-Marceaux
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René de Saint-Marceaux appartient à cette deuxième moitié du XIXe siècle qui voit la sculpture se libérer du carcan néo-classique. Saint-Marceaux fonde son oeuvre sur le mouvement, l’idéal, l’intime et il la pense en architecte. Artiste polymorphe, René de Saint-Marceaux nous a laissé quantités de créations enfouies sous les strates de l’histoire et dans les caves des musées. Leur redécouverte enrichit notre perception de l’art éclectique et multiple de cette époque précédant les bouleversements de la première guerre mondiale.
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248 pages • 26 euros• septembre 2020EAN : 9782343206288 |
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Le 30 octobre 1974 se déroulait à Kinshasa, pour la première fois en Afrique, un combat de boxe de dimension internationale entre les deux meilleurs pugilistes du moment, George FOREMAN et Mohamed ALI.
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Coll. Dossiers, Etudes et Documents560 pages • 49 euros• septembre 2020
EAN : 9782343190945 |
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Est-on un.e artiste si l’on ne vit pas du théâtre, ou si l’on a du mal à en vivre ? Est-on un.e artiste si l’on vit en grande partie de l’enseignement de son art ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que « vivre » du théâtre ? Dans une première partie, l’auteure pose ces questions essentielles en mettant en scène son propre procès. Peut-elle être considérée comme une comédienne si elle est également médiatrice artistique ? Dans une seconde partie, vous trouverez les réponses et les témoignages de comédiens intervenants et de médiateurs culturels interrogés par Isabelle Augier-Jeannin.
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Coll. Théâtres160 pages • 16 euros• septembre 2020
EAN : 9782343207698 |
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Textes politiques
Jean-Luc Pujo
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Ce recueil de textes politiques aborde des questions philosophiques et géostratégiques. L’auteur nous invite notamment à réfléchir en pleine pandémie mondiale de Covid-19 sur les dangers d’une biopolitique qui menacent nos sociétés, ou à revisiter nos politiques dans le monde arabe, l’Amérique du Sud ou l’Afrique. Il faut accepter l’Homme dans sa multiplicité, éviter le piège d’une humanité aseptisée, mondialisée, respecter le principe d’altérité. Fidèle à son attachement républicain, toujours à la recherche d’une « certaine idée de l’Homme, une certaine idée de la France », l’auteur nous engage sur la voie d’un nouvel humanisme contemporain.
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336 pages • 27 euros• septembre 2020EAN : 9782343300422 |
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Ce recueil réunit trois nouvelles. Trois vies, trois aventures, celles de trois femmes aux réalités et préoccupations différentes : une Autrichienne juive, dans les années 30, une Syrienne fuyant son pays, en 2015, et une mère de famille en questionnement, aujourd’hui. Toutes trois ont un point commun : la quête de liberté. Y parviendront-elles ?
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Coll. Les Impliqués128 pages • 14 euros• septembre 2020
EAN : 9782343209357 |
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Contre la dictature de l’individualisme
Staffen Yhanil Cheysnel Nkodia
Préface de Marie-Cadroe Milandou
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Une panoplie de manuels, guides, coachings, thérapies et blogs inonde aujourd’hui notre monde, opposant parfois les chantres du bonheur et les apôtres de la psychologie positive. Le bonheur semble devenir l’ultime horizon de nos vies. Tout le monde veut l’atteindre mais comment ? Cet ouvrage cherche à faire découvrir et à transmettre le secret du vrai bonheur. Il ne s’agit pas ici d’enseigner ce secret, mais de le vivre comme un voyageur à travers les « trois sentiers relationnels » : la famille, le couple, et la société.
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128 pages • 13 euros• septembre 2020EAN : 9782343205106 |
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Abîme, abysse, crevasse, trou, fosse, faille, etc. Nombreux sont les mots dans notre langue qui évoquent la profondeur physique. Mais la profondeur ce n’est pas que cela, c’est aussi le secret et l’oubli où nous cherchons à nous cacher et à taire notre vie. C’est aussi le silence, l’infini, l’intensité des émotions, dans lesquels nous percevons notre reflet. C’est enfin briser la surface et aller au-delà des préjugés et des apparences, c’est creuser le réel pour toucher un bout de vérité. Ce recueil décrit cette richesse qui nous habite, cet ailleurs qui nous possède, ce dehors au-dedans. L’alibi des profondeurs explore les arcanes de l’existence, les mystères du langage au travers d’une écriture intense, lucide mais aussi sensible et désarmée.
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Coll. Poésie(s)176 pages • 17,5 euros• septembre 2020
EAN : 9782343211770 |
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ou La Guyane en 1772
Présentation de Jean-Pierre Galvan avec la collaboration de Roger Little
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Aventures d’Hercule Hardi est un roman à la fois captivant et déroutant. Captivant par sa description d’une nature encore sauvage, par la présence inquiétante d’étranges superstitions locales et, surtout, par son contexte dramatique : la révolte des esclaves marron au Surinam en 1772. Déroutant car, là où le lecteur s’attend à rencontrer un héros traditionnel, Eugène Sue met en scène un poltron, un « héros par peur », incapable d’affronter la réalité. Un antihéros qui se couvre de gloire à son insu. Eugène Sue excelle dans cet art du contre-pied et transforme un roman qui s’annonçait conventionnel en un chef-d’oeuvre au comique décalé.
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Coll. Autrement Mêmes238 pages • 22 euros• septembre 2020
EAN : 9782343211787 |
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« Kan moin la tandi lo roi dan lé boi, la rèn la arivé… J’ai entendu le roi dans les bois, la reine est arrivée… Lancinant, agressif, le son du roulèr et du kayanm. Mépris proche du dégoût pour ces soirées d’oubli et de liesse où se retrouvaient les déshérités du quartier. Danse de sauvages, maloya qui faisait se trémousser son père et sa mère ! Dans un livre, la légende sous l’image : « Les esclaves africains se réunissaient parfois pour danser sur des rythmes qui n’avaient rien perdu de la sauvagerie de l’Afrique.» Elle n’avait vu ni roi ni reine, avait déchiré la page du livre. Elle avait honte. »
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Coll. Lettres de l’Océan Indien104 pages • 12,5 euros• septembre 2020
EAN : 9782343207728 |
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