(Lettre ouvert aux autorités responsables des abords de nos routes)
— Par Térèz Léotin—
L’île aux fleurs des longues herbes le long des routes, telle aurait pu être l’appellation actuelle de ce pays, la Martinique, tant vantée autrefois dans certaines poésies dites doudouistes, qui disaient simplement d’elle qu’elle était l’île aux fleurs. Aujourd’hui, si l’expression semble s’être ennoblie de particules inutiles qu’elle ne possédait pas autrefois, en revanche, la réalité messieurs et dames est incroyablement triste à voir. En effet, du nord au sud et de l’est à l’ouest, l’île, dorénavant île aux fleurs des longues herbes le long des routes, gît là sans états-d’âme .
Certes, ces jours-ci, nous avons d’autres préoccupation sur des questions non moins indispensables, mais lorsque nous savons que notre pays est celui où le bothrops, notre longue bête nationale, se sait le mieux chez lui, et lorsque nous savons en outre que l’herbe des bords de route mesure largement un mètre, comment en ces moments de barrage, en ces moments où marcher à pied redevient presque une nécessité pour certains qui ne peuvent faire autrement, comment se sentir tranquille et ne pas se demander pourquoi on ne peut plus marcher le long des routes ?
Comment ne pas s’inquiéter en effet d’une panne si vite arrivée et comment être tranquille, là à changer un pneu dans l’herbe géante, sans se demander si la bête qui vient de vous informer à sa façon de sa présence dans l’herbe, seraient un bothrops dérangé dans son sommeil, une scolopendre ou quelque autre bestiole restée pour vous anonyme ?
Comment la panique ne peut-elle pas vous faire vous interroger et vous demander pourquoi ne peut-on plus marcher le long des routes et pourquoi leurs abords sont-ils dans un tel état ? Dites, les engins seraient-ils tous tombés en panne au même moment sur toute la Martinique ? Que se passe-t-il depuis tant de temps ?
Faudrait-il que ce soit un touriste qui au retour d’un malheureux séjour chez nous inscrive sur un de leurs guides que nos routes sont impraticables pou des marcheurs, pour qu’enfin on respecte les potentiels piétons que nous sommes tous et pour qu’on nous donne des routes propres qui rehaussent notre pays ? Merci de nous comprendre. Faudrait-il placer ce dossier aussi entre les mains du « R »
Térèz Léotin (14/10/2024)