Halte à la répression judiciaire et au mépris colonial !
— Communiqué de Combat Ouvrier —
Toutes et tous au rassemblement, Palais de justice de Fort de France, lundi 30 décembre 2024 dès 13H
Voilà un mois que Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC et du mouvement contre la vie chère a été kidnappé sur son lieu d’habitation par la police, puis jeté derrière les barreaux de la prison de Ducos.
Petitot n’a pas volé. Il n’a tué ni blessé personne. Ce n’est ni un empoisonneur, ni un criminel !
Il a été jeté en prison le 26 novembre dernier suites aux déclarations dans lesquelles il exigeait le départ du préfet de Martinique et demandait aux maires de fermer les mairies en soutien.
Son crime est d’avoir parlé « d’attaques politiques » dans une vidéo.
Une incarcération pour des déclarations, au mépris du plus élémentaire droit d’expression, c’est de la discrimination et de l’acharnement ! Parce que Petitot est un « petit colonisé », exploité, noir et contestataire du pouvoir colonial !
L’Etat et ses représentants, préfet et procureure en tête, au service des grands possédants, ont recours à des méthodes répressives rappelant celles employées aux Antilles contre les militants anticolonialistes ou simplement jugés rebelles dans les années 60 : Ordonnance de 1960 et mesures d’éloignement contre des militants communistes ; Procès contre les militants de l’OJAM en 1963. A cette période, l’Etat français craignait de voir se développer sur fond de misère et d’injustices, l’influence des révoltes dans les pays du Tiers monde, à Cuba, ou en Afrique !
Faut-il qu’aujourd’hui, ce pouvoir se sente mal à l’aise, voire inquiet face à la montée d’un mécontentement populaire qui dénonce les injustices mises à nue sur la vie chère, le racisme officiel, les inégalités, les empoisonneurs au chlordécone !
Le lundi 30 d
L’incarcération ou le harcèlement judiciaire de militants comme Rodrigue Petitot, mais aussi d’autres militants, comme Hervé Pinto ou activistes anti-chlordécone, Rouge, Vert Noir, n’empêchera ce mécontentement des travailleurs, des retraités contre les injustices de s’exprimer, ni la colère des jeunes d’éclater.
Le lundi 30 décembre 2024 à 14 heures, le tribunal doit examiner une seconde demande de remise liberté de Rodrigue Petitot.
Un appel au rassemblement ce lundi 30 décembre dès 13 H devant le palais de justice de Fort de France est lancé par différentes organisations politiques, syndicales et associatives.
COMBAT OUVRIER se joint à cet appel et invite ses militants, sympathisants, l’ensemble des travailleurs, des jeunes, retraités, à être présents massivement à ce rassemblement.
· Pour exiger la remise en liberté immédiate de Rodrigue Petitot et la fin des poursuiteset tracasseries judiciaires et policières qui frappent des militants emprisonnés.
· Pour dénoncer les menaces judiciaires qui pèsent sur toutes les libertés publiques ycompris contre les travailleurs jugés récalcitrants.
· Pour affirmer que les manoeuvres d’intimidation contre les travailleurs et la population pauvre ne les détournerons pas de la lutte contre la vie chère, pour la dignité. Elles neles décourageront pas !
Vive la lutte des travailleurs, des jeunes et de la population contre la vie chère et pour la dignité !
Pour Combat ouvrier
Louis Maugée