« L’horizon de la guerre » &  » Tu ne resteras point sourd »

— Par Myrna Névorique —

L’horizon de la guerre

Dans ma plénitude ensevelie,
Je pensais à mon beau guerrier,
Au travers de ma jambe meurtrie,
Sévissant sous la course de l’armurier.

Nous n’étions plus en temps de paix,
Et, je pouvais enfin laisser la craie.
Et, dans l’histoire militaire gonflant les saisons,
Je ne voyais plus d’autres horizons.

L’écriture me laissait pantoise,
Je n’avais point plus d’ardoise.
Et, dans le cœur d’une bonté perdue,
Je me retrouvais, goinfrant de la viande crue.

Ukraine ! Russie !
J’y pensais même la nuit .
Hamas ! Israël !
Le sang n’y était plus que charnel.

Je me retrouvais dans une troisième guerre mondiale,
Où le trivial avait tout de général.
Et, je rêvais du vent de la liberté,
Cherchant à rejoindre mon tout premier.

L’automne approchait dans des tons monotones,
Tandis que la voisine m’apostrophait de moutonne.
Et, l’horizon se peuplait de courses hagardes,
Vers mes balustrades d’une pureté de blancharde.

Tu ne resteras point sourd.

Les pleurs de ma beauté,
Renchérissent une tendre intimité.
Le ciel m’ouvre des splendeurs,
Attardant mon indélicate humeur.
Les rosées tombent sur mon corps,
Et, je ne m’apitoie plus sur mon sort.
La nuit, le rire détruit mon désir,
Mais, je ne cherche qu’à t’appartenir.
Je recherche tendrement tes baisers,
Et, le besoin de te caresser.
L’homme de mes mamours,
Tu ne resteras point sourd.

 

NEROVIQUE Myrna