— Par Aline Kiner —
Egypte ancienne, Mésopotamie, Proche-Orient, Asie…, la plupart des civilisations ont imaginé la fin des temps. Une vision qui évolue selon les lieux et les époques.
source : Sciences et Avenir le 01/01/2007 auteur :
Les Mayas avaient prédit la fin de leur civilisation. Sait-on depuis quand l’homme se pose la question de la fin des temps ?
Il est fort probable, mais pas certain, en l’absence d’écriture, qu’il y a quelques dizaines ou centaines de milliers d’années, l’homme ne devait pas se poser en priorité la question de la fin « des » temps. Il se posait plutôt la question de « son » temps. Le concept de fin des temps exige une réflexion collective sur un phénomène universel. Dans des civilisations où l’homme était mille ou dix mille fois plus rare qu’aujourd’hui (quelques dizaines de milliers en France), on voit mal comment cette réflexion aurait émergé. Seule quasi-certitude : les inhumations intentionnelles ont commencé il y a environ 100 000 ans(lire les Repères p. 54) .Si l’homme enterrait ses proches dans une position particulière, accompagnés d’objets précieux en ivoire puis en métal, de parures de coquillages, de pigments ocrés, etc. c’est bien que l’après-mort avait un sens. N’en déduisons pas que la notion d’une vie éternelle ou d’une résurrection existait. Mais s’occuper des morts, des défunts, signifiait quelque chose. Sous-entendu :« Quand moi je serai mort, j’aimerais bien qu’on s’occupe de moi. »Voilà tout ce qu’on peut dire.
Est-il possible d’imaginer quel rapport ces hommes préhistoriques avaient au temps ?
Précisons d’abord que le temps peut être considéré de manière objective ou subjective. La première nous vient du grecchronos , qui a donné chronologie et chronomètre. La seconde du latintempus , qui a aussi donné « tempestas » , la tempête. Le temps subjectif est ressenti et non mesuré. C’est un temps variable qui introduit l’idée de météorologie de l’âme.« Un ciel si sombre ne s’éclaircira pas sans une tempête » , disait Shakespeare. Il n’y a pas que le temps qui passe, il y a le temps qu’il fait. Jadis, l’homme, surtout rural, dépendait du temps qu’il fait, de la météo, du cycle plus ou moins irrégulier des saisons. Et la vie humaine a été vue, surtout dans les climats tempérés, comme allant du printemps de la jeunesse à l’hiver de l’extrême vieillesse. L’être humain a donc conçu le temps à la fois de manière mesurable, mathématique et de manière ressentie, psychologique.
Que nous apprennent aujourd’hui les peuples dits premiers sur l’émergence de la notion de temps ?
Attention, il faut se garder de comparer les civilisations dites premières d’aujourd’hui avec l’homme premier d’il y a 100 000 ans. Car elles ont subi toutes sortes d’influences extérieures. Prenons l’exemple des civilisations dites premières de la Chine, dans le Yunnan, ou de l’Indochine à la frontière Laos-Cambodge-Viêt Nam. Elles ont toutes reçu des influences confucéennes, taoïstes, bouddhistes puis chrétiennes. Même remarque pour l’Afrique. Les missionnaires chrétiens sont passés par là, les imams musulmans aussi. Enfin, le vaudou en Haïti est un syncrétisme du vaudou africain et du christianisme. Il faut donc être extrêmement prudent. Les mythes qu’enregistrent de nos jours les ethnologues en Afrique ou en Océanie n’ont peut-être que quelques dizaines d’années!
Quels sont les principaux mythes de fins des temps ?
Il y a deux conceptions possibles. La première, qu’on trouve dans la Bible ou dans le Coran, est une conception unique : il y a « une » fin des temps. La seconde, chez les hindouistes par exemple, est une conception plurielle : il y a plusieurs temps ou âges. Et donc, des fins des temps suivies de recommencements.
Ce qu’on appelle un cycle ?
Cycle ou spirale, car cycle est un mot piège. Si le cycle tourne en rond, il n’y a pas d’avancée. Si, à l’instar de la roue de la bicyclette, il fait progresser, le mot prend tout son sens. La roue de la Loi, sur les temples bouddhiques, exprime cette dynamique.
L’invention de la roue a été un progrès majeur dans l’humanité, que n’ont pas connue les civilisations précolombiennes. Elle n’a pas seulement augmenté la puissance militaire. L’idée d’une roue qui à la fois tourne sur elle-même et fait avancer (autour d’un axe) les êtres humains est essentielle pour la métaphysique.
S’il y a fin des temps suivie de recommencement, c’est donc qu’il y a une « nouvelle vie » ?
Avant de penser à une nouvelle vie, l’homme a, semble-t-il, d’abord pensé à l’immortalité. On retrouve cette idée en Mésopotamie, il y a environ 4500 ans, dans l’épopée de Gilgamesh(lire les Repères) . Il faut se rappeler qu’à cette époque, la durée moyenne de l’existence ne dépassait guère vingt ans, quand aujourd’hui, en moyenne, nous vivons quatre fois vingt ans. Les hommes raisonnaient sur un petit nombre de saisons. Donc, la quête première a été celle d’une vie sans fin. On sait que les rois sumériens, notamment antédiluviens, atteignaient 20 000 ans. En comparaison, les héros de la Bible, comme Mathusalem et ses 969 ans, ne sont que des jouvenceaux.
Si l’homme est immortel, il vit indéfiniment. Et donc le monde est lui aussi indéfini. En revanche, si l’homme est promis à une autre vie, peut-être existe-t-il un autre monde. Ailleurs, ou plus tard. Le destin de l’individu est lié au destin de la planète.
Quand l’idée d’un autre monde est-elle apparue ?
C’est d’Egypte que serait venue l’idée d’une possible autre vie, après un voyage dans un autre monde. On y apporte de la nourriture, des outils, des objets du quotidien… Au début, la « vie éternelle », que je préfère appeler « la deuxième existence », a concerné les pharaons. Puis, à la deuxième période intermédiaire, vers 2000 avant J.-C., elle a connu une certaine « démocratisation ».
La même conception ne se retrouve-t-elle pas dans la Bible ?
Pas au début. Pendant longtemps, dans la Bible(lire les Repères) , il n’est pas mentionné d’autre vie après celle-ci. Les défunts allaient au « Sheol », séjour des morts dans un lieu indéterminé. Comme celui qu’imaginaient les Grecs dans l’Hadès. Puis, à un moment, émerge l’idée que, peut-être, il y a une autre vie après la mort. On passe ensuite très vite de« l’autre vie » individuelle à « l’autre vie » collective. Apparaît la notion de Jugement dernier où tous les hommes auront à rendre compte de leurs actes bons et mauvais. Ce Jugement dernier est une apocalypse – le dévoilement d’un nouveau monde. Le Nouveau Testament précisera ensuite qu’à cette fin des temps, le Christ reviendra pour juger les vivants et les morts. Et il y aura résurrection.
Cette croyance a donc mis des siècles à émerger ?
En effet, il semble bien que le premier à l’avoir évoquée, c’est Zoroastre, au premier millénaire avant J.-C.(lire les Repères) . Il a imaginé un « Pont du trieur » qui menait les bons à la demeure des chants, le paradis zoroastrien fait de belle musique. Quant aux méchants, ils tombaient en enfer. Cette apocalypse iranienne pouvait déboucher sur un nouveau monde, et sans doute un nouvel âge d’or. Cette idée est passée dans le judaïsme progressivement. Dans le chapitre 37 du prophète Ezéchiel(lire les Repères) est esquissée l’idée de résurrection de la chair sur les ossements desséchés. Vous en avez une magnifique illustration dans le film d’Abel Gance « J’accuse » , où l’on voit les morts de la guerre de 1914 se dresser de leurs tombes, leurs squelettes se recouvrant de peau, pour reprocher aux vivants de préparer la Seconde Guerre mondiale.
Seconde étape capitale, la révolte des Maccabées, en 167 avant J.-C.(lire les Repères) . A un bourreau grec qui le torture, un frère Maccabée dit :« Tu peux bien m’ôter la vie présente, mon dieu me ressuscitera. »A partir de ce moment-là, certains juifs, les pharisiens, dont Jésus, vont croire à une résurrection de la chair, dans un autre monde, à la fin des temps.
Pour résumer le christianisme, au commencement était le Verbe et le Verbe s’est fait chair. C’est ce qu’on lit au début de la Genèse et dans le prologue de l’Evangile de Jean. La parole s’est incarnée. Et à la fin, de nouveau, il y aura incarnation.
Quand les chrétiens pensaient-ils que cette fin des temps allait arriver ?
Dans l’Antiquité, on croyait que la fin des temps était pour bientôt, puisque Jésus le dit : cette génération ne passera pas avant que ces événements ne se produisent. Il est très probable que le texte de l’Apocalypse de saint Jean(lire les Repères) et ses conceptions pessimistes soient liés au contexte géopolitique de l’époque. Israël est alors soumis à l’occupation grecque, puis romaine. Les juifs sont persécutés… En langage secret, les sept bêtes immondes sont les sept collines de Rome. La fin du monde, c’est la fin de Rome, car Rome dominait tout le monde connu.
Finalement, l’Apocalypse apporte un message d’espoir. Selon saint Jean, elle se termine par la vision heureuse de la Jérusalem céleste :« Et je vis la cité sainte, la Jérusalem nouvelle qui descendait du Ciel, d’auprès de Dieu, comme une fiancée parée pour son époux. »Mais il faut en passer par la destruction. De même que le vieil homme doit mourir pour renaître –« si le grain ne meurt » … –, de même le vieux monde doit mourir pour renaître.
Dans les civilisations asiatiques, quand la notion de fin des temps est-elle apparue ?
Il y a trois mille ou quatre mille ans, à l’est de l’Indus, il semble bien que personne ne se pose cette question. En revanche, on sait qu’à partir des VIIe -VIe siècles avant J.-C., un double mouvement s’amorce : la croyance en une série de réincarnations, qui introduisent une multiplicité des existences individuelles, et la croyance en quatre âges différents du monde : âge d’or, d’argent, d’acier et de fer… Il y a toujours un rapport entre les âges à l’intérieur de la vie individuelle et les âges de la vie collective.
Dans la conception indienne, à chacun de ces âges, l’homme perd un quart de sa vertu. Actuellement, nous sommes dans le quatrième et dernier âge de la vie : l’âge de
fer, Kali yuga, qui est dur, noir comme la figure de la déesse Kali. Nous y sommes entrés le 18 février 3102 avant J.-C., date mythique de la fin de la grande guerre du Mahabharata(lire les Repères) . Heureusement, grâce à un nouvel avatar de Vishnou, les compteurs seront mis à zéro et nous allons connaître un nouvel âge d’or.
Ce n’est donc pas la fin…
C’est bien la conception de la spirale que j’évoquais plus haut. Dans le système indien, le temps est « faussement cyclique » et encore plus faussement un temps de « l’éternel retour », comme on le dit communément. Le futur ne répète jamais le passé. Le temps qui finit s’ouvre sur un nouveau temps qui a, avec lui, des points communs et des différences. La différence essentielle est que le monde est de plus en plus vicieux. C’est la décadence. Une conception en spirale d’âges descendants. Et puis, une fois tout en bas, on remonte!
Les hommes ont-ils des rites à accomplir pour faire advenir ce nouvel âge d’or ?
Dans la conception indienne, en général, l’individu ne peut pas grand-chose. Le moi ou le soi, l’« atman », le souffle (de même racine que le verbeatmen , respirer, en allemand) doit se fondre dans le grand Tout, le Brahma, énergie suprême et réalité ultime.
Existe-t-il d’autres modes de pensée en Asie ?
Il y a une exception gigantesque, énorme, que l’on évoque rarement, celle de Confucius. Selon ses dires, il avait assez à faire avec la vie présente, sans penser à d’autres vies. Il refusait toute métaphysique : le Ciel ne parle pas, disait-il. Il semble bien que le Bouddha historique se soit exprimé à peu près de la même façon et qu’il ait par ailleurs refusé de trancher le débat : y a-t-il ou non des dieux, y a-t-il ou non une âme ? Mais le Bouddha, lui, croyait que les hommes étaient inscrits dans une spirale d’existence dont il fallait se délivrer dans le nirvana, l’équivalent du moksha hindouiste. C’est-à-dire l’éternelle béatitude de la non-existence figurée par le Bouddha couché.
En revanche, les taoïstes prêchaient pour l’immortalité, en faisant appel à des breuvages sacrés équivalents des ambroisies grecques et des somas indiens, pour ressembler aux Huit Immortels du panthéon taoïste. Tout en sachant qu’on n’est jamais parfaitement immortel et qu’un jour ou l’autre, on ira dans des paradis ou des enfers.
Ces paradis, ces enfers, où les situent les différentes cultures ?
La réponse est très difficile. Selon certaines, les enfers sont souterrains, selon d’autres terrestres ou célestes. Pour les Grecs, pourtant peuple marin, la vie après la mort se déroulait sous terre. Alors que dans le vaudou, certaines religions africaines et océaniennes, c’est sous la mer.
Quant au paradis, pour le christianisme, par exemple, il s’agit de cieux non localisables. Tout comme les jardins persans ou ceux du Coran, qui ont cependant une géographie plus détaillée. Avec des pavillons de musique, des fontaines où coule le lait, des arbres fruitiers… et aussi de jolies filles et de beaux garçons.
Reste que la fin des temps se déroule toujours dans la douleur…
Il y a des éclairs, des orages, des raz-de-marée, des tremblements de terre, partout des catastrophes. Mais il faut bien voir que nous, ici et maintenant, nous raisonnons dans un univers urbain. Alors que dans certaines régions du monde, il suffit que la mousson soit trop tardive et il y a la famine. Trop forte et tout est inondé. J’ai vu des maisons en Inde où, quand il pleut trop, les gens doivent dormir dans l’eau. D’autres pays, comme le Japon, connaissent à la fois les tremblements de terre, les raz-de-marée et les éruptions volcaniques ! Dans nos civilisations, n’est-ce pas la technique qui prend le relais de la destruction dans une vision apocalyptique ?
Je pense que l’homme est en train de remplacer Dieu (ou les dieux) comme facteur d’apocalypse. Nous savons depuis Hiroshima qu’il peut détruire la planète. Aujourd’hui, il est à l’origine du réchauffement climatique, du trou dans la couche d’ozone, etc. C’est une destruction à petit feu, non pas en une seconde comme avec le feu nucléaire mais, à terme, oui, l’apocalypse peut arriver…
Reste à savoir à quelle échéance ? cinquante ans, cent ans ?
La science a déterminé de nouvelles limites. Nous savons par exemple que notre étoile Soleil s’éteindra un jour…
Vous parlez là d’événements qui se comptent en milliards d’années. Je dirais plutôt que la science fixe des limites qui étaient autrefois données par la morale. Peut-être la morale revient-elle dans la science. On le constate avec l’engouement que suscite Nicolas Hulot. En gros, voici le message :si vous voulez que la vie se prolonge pour nos enfants et petits-enfants, il faut faire attention. La fin des temps prend ici une dimension quasi familiale…
En même temps, elle évolue. Je crois ainsi que l’incinération, choisie aujourd’hui par 25 % de Français, a un sens. Aux IX esiècle, seuls les athées se faisaient incinérer pour protester contre le dogme de la résurrection de la chair, mais depuis 1963, l’Eglise catholique tolère cette pratique. Par contre, les juifs et les musulmans n’y ont pas droit. Incontestablement, l’incinération va contre l’idée d’une résurrection, et, donc, d’un monde à venir dans lequel il y aurait une nouvelle vie charnelle. L’incinération, surtout avec le geste de la dispersion des cendres, correspond plutôt à l’intégration du moi au Tout. C’est une conception à l’image de ce qui se pratique chez les hindouistes avec les bûchers funéraires.
Les découvertes en physique n’ont-elles pas modifié notre vision du temps ?
Honnêtement, on ne peut pas faire de correspondance entre physique et métaphysique ! La Bible dit : un jour de Dieu, c’est comme mille ans pour les hommes. En Inde, ce pourrait être un million d’années. Il a été prétendu que les religions du Livre avaient inventé la flèche du temps (le temps s’écoule de manière linéaire dans une direction). C’est un concept excellent pour la physique, mais pas pour la religion. Dans la Bible, vous voyez que sans arrêt l’homme retombe dans le péché, dans l’erreur, et donc revient en arrière.
Il y aurait par ailleurs une géométrie d’ordre divin dans l’espace… C’est peut-être vrai pour les musulmans, dont la pensée est abstraite, mais pas pour les Chinois ! Chez eux, les choses progressent comme les méandres d’une rivière, elles avancent en sinuant de droite à gauche… Cela correspond à l’expérience qu’ils ont eue du fleuve Jaune dont le cours a varié jusqu’à 800 kilomètres. Une flèche, en revanche, c’est comme un torrent de montagne qui balaye tout.
Notre civilisation ne donne-t-elle pas justement une impression de torrent, d’accélérateur, à l’origine des peurs actuelles ?
Je crois à l’accélération de l’histoire. Mais ce qui me frappe le plus, finalement, c’est que depuis toujours l’être humain regrette profondément le temps qui passe. Pour oublier ces injures que lui inflige le temps, il y projette des conceptions métaphysiques…
Voyez le mythe de Ganymède. Zeus se change en aigle pour saisir le jeune garçon et l’emmener aux cieux. L’important est qu’il y devient l’échanson des dieux, celui qui sert l’ambroisie, la boisson d’immortalité, d’éternelle jouvence. Au fond, Zeus se dit : je vais emmener la jeunesse dans l’Olympe, et ainsi nous aurons vaincu le temps qui passe. Et aussi le temps qu’il fait, parce qu’avec la jeunesse, on aura toujours beau temps!
REPERES:
Inhumations Préhistoriques. Les plus anciennes sépultures volontaires ont été découvertes à Skhul (-100 000 ans) et Qafzeh (-92 000 ans), en Israël.
Gilgamesh . Roi légendaire de la ville d’Ourouk, en Mésopotamie, dont l’épopée, d’abord transmise oralement, a été rédigée sur des tablettes aux environs de 2000 avant J.-C.
BIBLE. Sa rédaction commence vers 538 avant J.-C., lorsque Cyrus, roi des Perses, met fin à l’exil des Juifs à Babylone. Autorisés à reconstruire leur nation, ils commencent à rédiger les fondements historiques et légendaires de leur peuple. Ces premiers textes qui décrivent la création du monde et se terminent par la mort de Moïse sont aujourd’hui le noyau de la Loi juive, la Torah. Divisésa posteriorien cinq livres, de la Genèse au Deutéronome, ils prendront, chez les chrétiens, le nom de Pentateuque.
ZOROASTRE ou Zarathushtra. Réformateur du mazdéisme, religion de l’Iran ancien, vers levii esiècle avant J.-C., il aurait fondé le culte monothéiste d’un « dieu sage ».
Ezéchiel. Prophète juif (vers 628-570 avant J.-C.). Dans le chapitre 37 de son Livre, il est écrit :« […] Il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent les uns des autres […] Je regardais : ils étaient recouverts de nerfs, la chair avait poussé et la peau s’était tendue par-dessus […] »
Les Maccabées. Famille de patriotes juifs qui, auii esiècle avant J.-C., soulèvent les populations rurales de Judée et Galilée contre les souverains grecs de Syrie, les Séleucides, qui tentaient d’helléniser leur culture et leur religion.
Apocalypse de Jean. C’est le dernier texte de la Bible chrétienne. Il a sans doute été écrit, vers 90, par un auteur qui ne serait pas l’apôtre Jean, mais se serait inspiré de son enseignement. Présenté comme une révélation, sens du motapokalypsisen grec ancien, il décrit le drame cosmique de la fin des temps.
MAHABHARATA. L’une des deux épopées sanskrites, avec le Ramayana, qui ont servi d’inépuisable réservoir à la littérature et à l’art hindous. Elle semble se référer à des événements qui se seraient déroulés vers le Xe siècle avant J.-C.