Prix de l’Union Européenne pour la littérature 2011
Ils ont subi toutes sortes de violences. Ils n’ont le droit d’exister ni dans leurs corps ni dans leurs âmes. Se conformer à leur âge, parler leur propre langue dans leur propre pays ou épouser la personne qu’ils aiment leur est interdit. Leur enfance et leur intimité leur ont été volées, comme leur a été refusé le droit de vivre leur vie.
Quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, on les reconnaît tous, ces gens ordinaires dont le destin peuple les pages glacées des magazines. Ils disent à la fois l’exil, le crime, la vengeance, les pleurs ou le retour. Avec ce récit universel, intime et bouleversant, sans concession, dans la lignée de Hakan Günday, la jeune auteur turque Çiler İlhan, qui, avec ce livre, a reçu le prix de l’Union européenne pour la littérature 2011, donne un visage et une voix aux victimes de l’exil et de l’injustice, sans jamais perdre espoir en l’humanité.
L’AUTEUR
Née en 1972, Çiler İlhan a étudié les relations internationales et les sciences politiques à l’université du Bosphore. Son oeuvre a reçu de prestigieuses récompenses telles que le prix Yaşar Nabi pour jeunes auteurs en 1993 et le prix de l’Union européenne pour la littérature, attribué à son recueil de nouvelles, L’Exil, en 2011 à Bruxelles. Çiler İlhan explore, avec une profonde compréhension de l’expérience humaine et de la souffrance, les thématiques de l’exil, de l’identité et de l’histoire.
POINTS FORTS
• Une voix sans concession, dans la lignée d’Hakan Günday à Istanbul ;
• Une femme de lettres qui incarne la modernité de la littérature turque, comme Ayfer Tunç ou Elif Shafak.
L’exil
Ciler Ilhan
Traduction Jean Descat – Langue d’origine : Turc
Galaade 07 Janvier 2016
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