— Collectif —
Nous travailleurs médico-psycho-sociaux de la Collectivité territoriale de la Martinique, nous sommes mobilisés depuis trois jours et tenons à vous expliquer les motifs de nos revendications.
Ce que nous ne sommes pas :
Nous ne sommes ni les partisans politiques, ni les instruments de quiconque.
Dans nos rangs, certes, en tant que citoyens, nous avons nos propres opinions politiques qui sont diverses ; mais, en tant que fonctionnaires de la CTM, nous sommes dans le cadre de nos missions tenus à une neutralité et à un droit de réserve à ce sujet.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes des travailleurs médico-psycho-sociaux qualifiés de la CTM, à savoir : assistants sociaux, éducateurs spécialisés, conseillers en économie sociale et familiale, éducateurs de jeunes enfants, psychologues, puéricultrices, sages-femmes, infirmières, médecins, secrétaires médico-sociales, ainsi que tous les agents qui concourent à l’accueil du public et au bon fonctionnement des services.
Nos missions :
Nos missions nous conduisent à être en première ligne auprès de la population. Nous intervenons dans le cadre :
– de l’accompagnement des familles, de la protection des mineurs, des jeunes majeurs, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap
– de la prévention sociale, médicale, éducative, et psychologique en direction des familles
– de la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale.
Nos seules et uniques raisons de grève
Toutes ces missions sont menées conformément aux textes de loi et dans le respect de la personne. Toutes ces missions demandent des moyens humains, matériels et une grande disponibilité.
Compte tenu du contexte socio-économique, la population est confrontée à des difficultés de plus en plus importantes.
Aujourd’hui, la CTM a décidé de ne pas reconduire un grand nombre de contrats pour des agents en place parfois depuis plusieurs années. Ces contrats ont toujours été renouvelés jusqu’à ce jour.
Ces emplois répondent tous à des besoins réels et sont indispensables pour la mise en oeuvre des missions.
A titre d’exemple, dans un service de protection des mineurs, un travailleur social accompagne 50 familles alors que la moyenne nationale est de 25.
Or, sur 5 travailleurs sociaux, 2 voient leur contrat s’arrêter ; donc, 100 familles sont sans prise en charge et sans accompagnement. Faudrait-il alors imaginer que les agents restants s’occupent des 80 familles ?
Ceci est valable dans tous les services ; y compris le service social où dans l’une des 6 circonscriptions, 4 assistants sociaux sont concernés sur 17.
Dans ces deux secteurs cités, particulièrement sensibles, la responsabilité juridique du travailleur social est engagée et a fortiori celle du président de la CTM.
Pour toutes ces raisons, nous demandons le maintien de ces emplois, le maintien de ces collègues qui ont l’expérience de la mission et qui sont déjà engagés dans une relation de confiance avec les familles.
Voici les seules et uniques raisons de notre mobilisation. Aujourd’hui, nous soutenons les travailleurs médico-sociaux qui ont perdu leur emploi alors qu’ils assuraient pleinement les missions qui leur étaient confiées et cela sans même que leurs responsables de service aient été informés.
Jou malè pani pran gad, nou piès pa a l’abri, é sé pou sa nou la, moun PMI, moun service social, moun l’aide social à l’enfance, moun la protection gran moun é sa ki ni handicap, sé pou zot nou ka travay.
Pour le collectif des travailleurs medico-psycho-sociaux de la CTM : Frédérique Pierre-Charles ; Annick Procolam ; Yolaine Duval ; Marie Joëlle Bazin ; Cécile Montabord ; Isabelle Duchel ; Aurélie Emonide ; Severine Etienne ; Edwice Devrain