Ce nouveau plan, qui prévoit l’introduction d’une aide à l’achat d’un logement spécifique à l’outre-mer, ne fixe pas d’objectifs chiffrés en matière de logement social.
Le gouvernement a lancé lundi 2 décembre un plan d’aide au logement en outre-mer jusqu’en 2022, promettant de mobiliser au moins 600 millions d’euros, mais sans se fixer d’objectifs précis de construction. « On est enfin réunis » après « un processus [qui] pour certains a été défini comme lent », a ironisé Annick Girardin, ministre des Outre-Mer, avant de signer ce plan avec son homologue du Logement, Julien Denormandie.
Le plan prévoit « 200 millions d’euros par année minimum sur les crédits du ministère de l’Outre-mer » durant les trois prochaines années, a rappelé Annick Girardin. Cette « ligne budgétaire unique » est une spécificité du logement social en outre-mer. Contrairement à la métropole, où les HLM ne disposent quasiment plus de subventions de l’Etat, ces crédits permettent un financement direct par l’exécutif.
Chaque préfet doit évaluer ses besoins
Les objectifs fixés dans un précédent plan lancé en 2015 sous le quinquennat de François Hollande n’ont pas été atteints. Ce plan visait à construire ou réhabiliter 10 000 logements sociaux ultramarins par an. Le nouveau plan, qui prévoit par exemple l’introduction d’une aide à l’achat d’un logement spécifique à l’outre-mer, ne fixe cette fois pas d’objectifs chiffrés en matière de logement social.
L’approche sera ciblée en fonction des besoins des départements et territoires : chaque préfet doit établir son propre plan en cette fin d’année. Parallèlement au plan du gouvernement, les ministres ont signé un accord avec l’organisme paritaire Action Logement, géré par le patronat et les syndicats. Il prévoit d’engager 1,5 milliard d’euros en outre-mer, dans le cadre plus large d’un plan à 9 milliards, annoncé en début d’année.