C’est par un communiqué que le ministère des Outremer l’a fait savoir hier soir. « Le décret déclarant l’état d’urgence, pris le 14 novembre pour 12 jours, a été pris pour contrer une menace immédiate qui concernait prioritairement l’hexagone. Au regard des récentes évolutions annoncées par le Président de la République pour répondre à la menace terroriste, le gouvernement a décidé d’étendre pour une durée de trois mois l’état d’urgence à la Guadeloupe, à la Guyane, à la Martinique, à Mayotte, à La Réunion ainsi qu’à Saint-Barthélemy et Saint-Martin ». . ( Quid du carnaval?)
Le Préfet et les forces de police pourront désormais :
* Instaurer un couvre-feu dans des lieux qui pourraient être exposés de manière importante à des troubles publics
* Restreindre la circulation des personnes ou des véhicules dans des lieux et des horaires déterminés
* Instituer des zones où le séjour des personnes est réglementé
* Interdire l’accès à un département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics.
* Assigner à résidence toute personne dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre public.
* Réquisitionner des personnes ou des biens si le maintien de l’ordre le nécessite.
* Ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature
* Interdire les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre
* Obliger les propriétaires d’armes à les remettre aux autorités
* Autoriser les perquisitions à domicile de jour et de nuit
* Prendre des mesures pour assurer le contrôle de la presse et des médias
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que le rétablissement des contrôles aux frontières était effectif depuis vendredi. Les aéroports et les ports vont faire l’objet de mesures de sûreté particulières, ainsi que les axes routiers. 5,5 compagnies de CRS, 230 gendarmes, 1500 militaires viennent par ailleurs renforcer les effectifs engagés.