L’état de santé des Martiniquais

a-r-sFort de France, le 15 septembre 2015

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Que nous apprend ce Baromètre sur l’état de santé des Martiniquais ?

Le Baromètre Santé 2014 met l’accent sur plusieurs thématiques : niveau d’information, recours aux soins, renoncement aux soins, handicap, dépistage des cancers, vaccination, santé mentale, problèmes de sommeil, consommations de substances psychoactives licites et illicites, corpulence, activité physique, aptitude à nager, accidents, pratique des deux-roues et port du casque. Quelques résultats sont mis en avant, plus de détails sont présentés dans le document « Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014 -Martinique« .

Un meilleur niveau d’information de la population sur la vaccination en Martinique

Le niveau d’information sur la vaccination apparaît meilleur en Martinique : 73 % des personnes interrogées se déclarent très ou plutôt bien informées sur ce sujet contre 68 % au niveau national. Par contre, les Martiniquais apparaissent légèrement moins favorables aux vaccinations en général : 76 % se disent très ou plutôt favorables (80 %). L’adhésion à la vaccination apparaît indépendante de l’age et du sexe. D’autre part, quatre Martiniquais sur dix (40 %) se déclarent défavorables à certaines vaccinations en particulier, cette réticence apparaissant plus prononcée chez les femmes, moins fréquente que dans l’Hexagone (44 %) mais plutôt plus présente que dans les autres DOM (33 % en Guadeloupe, 24 % en Guyane, 35 % à La Réunion). Les vaccinations suscitant le plus d’opinions défavorables concernent, comme ailleurs, la grippe, loin devant le papillomavirus et l’hépatite B.

Le Baromètre santé confirme le bas niveau de tabagisme observé aux Antilles Guyane. Ainsi, les Martiniquais âgés de 15 à 75 ans fument moitié moins que leurs homologues de l’Hexagone (15 % versus 28 %) avec une prévalence du tabagisme quotidien plus élevée chez les hommes que chez les femmes (20 % contre 11 % en Martinique ; 32 % contre 24 % dans l’Hexagone).

D’autre part, un Martiniquais sur dix a déjà essayé la cigarette électronique (10 % versus 26 %) et 2 % l’utilisaient au moment de l’enquête, soit trois fois moins que dans l’Hexagone (6 %), mais autant que dans les autres DOM. Parmi les fumeurs quotidiens, 9 % vapotaient également au moment de l’enquête, ce qui était le cas pour 16 % des personnes interrogées au niveau national.

Un usage du cannabis moins fréquemment observé en Martinique par rapport à l’hexagone

L’usage du cannabis est aussi moins fréquemment observé en Martinique qu’au niveau national. Un quart des Martiniquais âgés de 15 à 64 ans (36 % des hommes et 15 % des femmes) ont déjà expérimenté le cannabis au cours de leur vie contre 41 % dans l’Hexagone (49 % des hommes, 33 % des femmes). L’usage au cours des douze derniers mois est empalement plus rare et concerne 8 % de la population (11 %) alors que le niveau d’usage régulier (au moins 10 fois par mois) apparaît comparable à celui observé au niveau national (2,5 % en Martinique et 3,2 % dans l’Hexagone).

Malgré ces problèmes de sous-déclaration, l’intérêt de ce type d’enquête est indéniable, surtout lorsqu’il est répété à intervalles réguliers. Reposant sur la même méthode, au même moment, dans différents territoires, le Baromètre santé apporte des résultats utiles aux acteurs de santé publique.

Une enquête à renouveler pour suivre l’état de santé des Martiniquais

Les résultats de cette première édition du Baromètre santé dans les DOM apportent un éclairage sur les comportements des Martiniquais dans le domaine de la santé et leur niveau de santé perçue vis à vis de différentes thématiques. La comparaison des résultats montre assez souvent des écarts avec le niveau national mais une grande homogénéité avec les résultats des autres DOM (particulièrement Guadeloupe et Guyane).

Les résultats doivent aussi être comparés à ceux d’autres sources car les données sont recueillies dans le cadre d’une enquête déclarative. Il n’y a donc pas toujours concordance entre les réponses obtenues par interrogatoire téléphonique et les résultats apportés par d’autres méthodes. Par exemple, les résultats concernant le surpoids et l’obésité apparaissent plus favorables dans le Baromètre santé que dans l’étude Kannari (51 % des Martiniquais de 15 à 75 ans en surcharge pondérale d’après le Baromètre santé versus 59 % des 16 ans et plus d’après Kannari). Le poids et la taille déclarés, au téléphone, par les personnes interrogées sont différents de ceux mesurés à domicile par un enquêteur avec une balance et une toise.

De même les Martiniquais déclarent participer plus souvent que leurs homologues de l’Hexagone aux campagnes de dépistage organisé des cancers alors que les statistiques de ces campagnes montrent une moins grande participation de la population martiniquaise. La question de la sous-déclaration, inhérente à toute enquête, semble, d’après plusieurs enquêtes, plus marquée aux Antilles Guyane que dans l’Hexagone et doit être prise en compte dans l’interprétation des résultats.

Malgré ces problèmes de sous-déclaration, l’intérêt de ce type d’enquête est indéniable, surtout lorsqu’il est répété à intervalles réguliers. Reposant sur la même méthode, au même moment, dans différents territoires, le Baromètre santé apporte des résultats utiles aux acteurs de santé publique.

 

ARS : Dimitri ZECLER – 06 96 29.22.61
OSM : Dr Sylvie MERLE -06 96 06 89 48

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