Plus de 142 000 personnes, tous sexes confondus, ont été victimes de violences conjugales l’année dernière, a annoncé, lundi 16 novembre, le ministère de l’intérieur. Environ 88 % d’entre elles sont des femmes, dont 146 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus qu’en 2018.
Le fléau des violences conjugales continue d’augmenter malgré les campagnes de sensibilisation. En 2019, celles-ci ont concerné 142 310 personnes tous sexes confondus, selon les derniers chiffres du ministère de l’intérieur, annoncés lundi 16 novembre.
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Les femmes restent les premières victimes de ces violences. Environ 88 % d’entre elles (125 840) ont été battues ou agressées. Une proportion stable par rapport à 2018, mais le nombre de morts a, lui, augmenté : 146 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus qu’en 2018, selon les derniers chiffres officiels publiés en août.
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Pour le ministère, cette hausse traduit « un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales » qui « a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité ».
Parmi ces violences, 3 % concernent des plaintes pour viol ou agression sexuelle, lesquelles sont déposées à 98 % par des femmes (4 320 sur 4 400).
Le Doubs, le plus touché par les violences conjugales
Comme en 2018, le Doubs est le département le plus touché, suivi, à un niveau moins élevé, par la Côte-d’Or, les Côtes-d’Armor et la Seine-Saint-Denis. La Corse et la Creuse enregistrent en revanche les taux les plus faibles.
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Selon les enquêtes de victimation Cadre de vie et sécurité, réalisées par l’Insee pour compléter les données brutes des plaintes enregistrées, 295 000 personnes, dont 213 000 femmes, déclarent en moyenne avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint entre 2011 et 2018.
Les Hauts-de-France enregistrent le plus d’outrages sexistes
Enfin, dans une seconde étude, le ministère de l’intérieur indique que 1 746 infractions d’outrages sexistes ont été enregistrées en France par les forces de sécurité depuis la promulgation de la loi il y a deux ans.
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Dans le détail, 1 004 infractions ont été constatées entre le 1er août 2019 et le 31 juillet 2020, contre 742 sur la même période un an plus tôt. 65 % de ces infractions concernent des « outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne », selon l’étude. Les régions les plus concernées sont les Hauts-de-France, l’Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La Croix (avec AFP)