Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, l’insecticide est présent dans les sols.
Protéger les consommateurs. C’est l’objectif d’un arrêté, qui sera signé la semaine prochaine pour abaisser les « valeurs limites acceptables » de chlordécone – un insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien – « dans les aliments à base de viandes et de poissons », a fait savoir, jeudi 24 janvier, le ministre de la transition écologique, François de Rugy.
Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles – Guadeloupe et Martinique – par les producteurs de bananes, le chlordécone est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans durant. Il peut ainsi se retrouver notamment dans certaines denrées d’origine végétale ou animale, mais également dans certains captages d’eau.
Lire aussi Scandale sanitaire aux Antilles : qu’est-ce que le chlordécone ?
« Un haut niveau de protection sanitaire »
Ce décret « garantira un haut niveau de protection sanitaire pour les consommateurs », a souligné mercredi François de Rugy, répondant à la députée Laurence Vanceunebrock-Mialon (LRM), lors d’une audition devant la délégation des outre-mer de l’Assemblée nationale.
Une association guadeloupéenne avait déposé un recours à la fin du mois de juin 2018 devant le tribunal administratif de Paris pour demander l’abrogation d’un arrêté de 2008, fixant des limites autorisées de résidus (LMR) de chlordécone dans les produits alimentaires, trop hautes, selon elle.
Lire aussi Chlordécone : les Antilles empoisonnées pour des générations
« Pour les fruits et légumes, il y a déjà des catégories très claires de légumes qui fixent le chlordécone et sont donc impropres à la consommation », sur les terrains contaminés, a toutefois rappelé le ministre.
Lire la Suite & Plus => LeMonde.fr