L’eau ?… en bouteille !
— Par Florent Grabin, président de l’Association Écologique P.U.M.A. —
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, (Anses), indique que :
Contrairement à l’eau du robinet, les eaux conditionnées ou embouteillées sont uniquement destinées à la boisson. Elles sont embouteillées dans des usines avant d’être mises sur le marché par lots dans les circuits de distribution et sont ainsi considérées comme un produit alimentaire à part entière. Tout comme l’eau du robinet, les eaux embouteillées font l’objet d’une surveillance par les producteurs et les distributeurs, et d’un contrôle par les autorités sanitaires.
Cependant, du fait de leurs caractéristiques, ces eaux font l’objet d’une réglementation spécifique (articles R.1322-1 et suivants du Code de la santé publique transposant les dispositions de la directive 2009/54/CE complétée par l’arrêté du 14 mars 2007 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et de source conditionnée ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique) qui distingue, sous ce terme, trois types d’eaux suivant leur origine, leur stabilité et les traitements auxquels elles ont été soumises :
Trois types d’eaux embouteillées
Les eaux rendues potables par traitement, selon la réglementation en vigueur, peuvent provenir des ressources souterraines ou superficielles. Elles doivent respecter les critères de qualité applicables aux eaux du robinet (eaux destinées à la consommation humaine des réseaux publics de distribution) et peuvent subir tous les traitements autorisés pour l’eau du robinet, y compris la désinfection. Elles sont peu commercialisées en France.
Les eaux minérales naturelles et les eaux de source, selon la réglementation en vigueur, sont exclusivement des eaux d’origine souterraine et doivent être microbiologiquement saines. Elles ne peuvent faire l’objet d’aucun traitement de désinfection. Cependant, pour éliminer des éléments indésirables ou toxiques d’origine naturelle (fluor, arsenic, fer, etc.), certains traitements évalués spécifiquement et figurant sur une liste de traitements autorisés peuvent être mis en œuvre, notamment le traitement à l’air enrichi en ozone sous certaines réserves (indiquées dans la directive 2003/40/CE transposée en droit français dans l’arrêté du 14 mars 2007 modifié susnommé). L’exploitation et l’embouteillage des eaux minérales naturelles et les eaux de source, sont soumis à autorisation préfectorale.
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Les eaux de source, les eaux rendues potables par traitement et les eaux minérales ne sont pas soumises aux mêmes critères de qualité :
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Les eaux de source et les eaux rendues potables par traitement doivent respecter les mêmes critères de qualité que l’eau délivrée au robinet du consommateur. Elles peuvent être consommées sans risque pendant toute la vie.
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Une eau minérale naturelle doit répondre à des critères spécifiques fixés dans la réglementation. Elle doit par ailleurs présenter une composition en éléments minéraux constante qui la caractérise pour être autorisée en tant qu’eau minérale naturelle. Ce critère permet de s’assurer que la ressource est exploitée de façon durable. Pour obtenir l’autorisation d’exploiter une eau minérale naturelle et l’embouteiller, son origine géologique est expertisée, ce sont souvent des eaux qui ont circulé des dizaines d’années via différentes couches géologiques.
Selon leur composition, certaines d’entre elles peuvent induire des effets sur la santé et être recommandées pour des besoins particuliers : les eaux sulfatées ont, par exemple, un effet laxatif, certaines, améliorent l’apport en calcium, etc. D’autres, au contraire, en raison de leur concentration en sodium ne doivent pas être consommées en excès et peuvent présenter des contre-indications. Toute utilisation thérapeutique d’une eau minérale naturelle relève du domaine médical et sort du champ de compétence de l’ANSES.
Ce qui prête à confusion c’est que les origines de ces eaux ne sont pas indiquées lors de la mise en rayon afin d’informer le consommateur, que cache cette mise en scène des vendeurs d’eau en bouteille ?
S’il n’y avait pas eu ce mensonge permanent des différents acteurs travaillant sur la qualité de l’eau du robinet, la population ne s’en serait pas détournée, mais plus grave elle se ruine en achetant la même EAU à un prix qui dépasse l’entendement ; la moyenne du prix de la bouteille est de 4,50 € contre 2,55 € pour mille litres au robinet.
Plus grave : il y a une marque venant de la Guadeloupe : L’eau Karuline qui met légalement en bouteille de l’eau du robinet rendue potable par traitement, tel indiqué sur l’étiquette, mais cette indication est quasiment illisible, aussi afin d’éviter de tromper la population, il est impératif d’afficher en tête de rayon les différentes catégories des EAUX en bouteille, ainsi que le tarif du même litre au robinet.
Si nos dirigeants avaient un minimum de respect pour les consommateurs, ils auraient procédé à une analyse de l’Eau afin d’éviter d’accompagner l’ARS et les autres services dans la manipulation de notre population …
Pour Une Martinique Autrement
Pour l’association écologique P.U.M.A.
Le Président
Florent GRABIN