— Communiqué d’Alexandra ELIZE, Présidente du SECOM —
Le 15 mars est aujourd’hui un triste anniversaire, celui de la fermeture historique des salles de cinéma en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. Que s’est-il passé pendant cette année pour les cinémas ultra marins ? Comment se portent nos salles obscures ? Et quel avenir pour nos cinémas ?
Depuis maintenant un an les salles de cinéma ultra marine sont en souffrance.
À cause de la crise sanitaire elles ont dû fermer leurs portes au public le 15 mars dernier. Certaines ont rouvert en juin dernier comme la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, quand d’autres ont dû attendre plus de six mois pour revoir leur public, comme la Guyane. Certaines ont été de nouveau fermées, quand d’autres ont dû fonctionner au ralenti. Même si la fréquentation est évidemment loin d’être comme avant, les spectateurs ont de plus en plus envie de retrouver leurs habitudes en retournant au cinéma.
Alors qu’aujourd’hui nous pourrions nous réjouir d’avoir nos salles ultramarines ouvertes alors qu’elles sont fermées en métropole, les exploitants de salles de cinéma sont à bout de souffle et tirent la sonnette d’alarme. Pourquoi ?
Le fait que les salles de métropole n’aient pas rouvert entraine qu’il n’y a plus de films accessibles ou disponibles pour les salles de cinémas d’outre-mer.
L’explication est très simple : les salles de cinéma de métropole étant fermées, aucun distributeur national ne veut diffuser ses films sur la petite partie du territoire français que représentent nos DROM. Un seul distributeur s’y est risqué pour son blockbuster, et seulement en Version Originale Sous-Titrée. Il s’agit de WARNER avec le film WONDER WOMEN 1984. Tous les autres distributeurs préfèrent au mieux attendre, ou pire, sortir leurs films sur des plates-formes.
Sortir un film en Outre-mer est, pour certains distributeurs, pénalisant car la date de sortie devient le point de démarrage de la chronologie des médias dans toute la France ; quand d’autres mettent en avant la peur du piratage.
Ainsi, depuis plus de 4 mois les salles des Antilles, de la Guyane et de la Réunion proposent une programmation qui, sans renouvellement, affecte évidemment la fréquentation des salles déjà impactées par la crise sanitaire.
Nous voulons insister sur le fait que si l’accueil du public se fait dans le respect des règles sanitaires imposées, l’exploitation se déroule sans incident. Malgré la circulation active du virus dans ces territoires, aucun cluster n’a été constaté après avoir la diffusion d’un film dans une salle de cinéma
En attendant des jours meilleurs, les salles essayent de se réinventer mais en dépit des efforts déployés pour garder ouvert ce lieu de rencontre, de lien social et de culture cher en ces temps de distanciation, le public a du mal à trouver une offre suffisante ; et maintenir les cinémas ouverts devient quasi impossible à supporter économiquement. L’absence de fermeture des salles des Antilles-Guyane et de la Réunion dépend donc exclusivement du calendrier d’ouverture des salles de la métropole.
#OuvrezLesCinémasMétropolitains !