Alors que le secteur est à l’arrêt depuis près de six mois, les organisations souhaitent une « évolution des règles sanitaires » pour pouvoir accueillir du public et ont plaidé leur cause au ministère de la culture mercredi.
Fragilisé par la crise due au coronavirus, le monde du spectacle vivant cherche des solutions pour pouvoir de nouveau accueillir du public. C’est dans cette optique qu’ils ont rencontré la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, mercredi 19 août.
La première organisation patronale du spectacle musical dans le privé, le Prodiss, a notamment demandé « à faire évoluer les règles sanitaires », en abandonnant par exemple, quand c’est possible, la distanciation physique (spectateurs séparés par des sièges vides, etc.), avec en contrepartie un port du masque obligatoire, selon sa directrice générale, Malika Seguineau. La ministre a été « à l’écoute, elle souhaite la reprise [d’activité] et nous a dit qu’elle ne cesse d’échanger avec Matignon, l’Elysée, Bercy ; elle connaît bien la machine de l’Etat », précise-t-elle.
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« Cela nous redonne du baume au cœur, on sent une volonté de défendre ce qui est possible », ajoute auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Pierre-Alexandre Vertadier, producteur de concerts, qui n’a pas rencontré la ministre mais s’est informé auprès de ses représentants.
Controverse au sujet du Puy-du-Fou
Le Prodiss a également réclamé des mesures d’accompagnement « pour ceux qui ne pourront pas reprendre », détaille Mme Seguineau, comme « la prolongation des mesures d’activité partielle au moins jusqu’à la fin de l’année et, au-delà, jusqu’à la reprise d’activité ». Le syndicat patronal souhaite aussi « une aide directe massive, avec une enveloppe de 300 millions d’euros pour réinjecter du cash dans les entreprises », rappelant qu’« une sur deux est menacée ». « Notre secteur est à l’arrêt depuis six mois, or il représente 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 135 000 emplois », insiste Mme Seguineau.
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Le Prodiss veut enfin une « clarification du cadre des dérogations ». Celle qui a été accordée ce week-end au Puy-du-Fou (jauge autorisée de 9 000 personnes alors que les rassemblements sont limités à 5 000 jusqu’à fin octobre) n’a pas été comprise par le monde de la culture.
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