En France, les prix de l’alimentation ont bondi de 15,8 % sur un an en mars.
—Par Armelle Bohineust —
«L’abondance des disponibilités, la faiblesse de la demande d’importations et l’extension de l’Initiative sur les céréales de la mer Noire ont contribué à cette baisse», indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son communiqué.
Les prix mondiaux sont en baisse pour le douzième mois consécutif, en repli de 20,5% en mars 2023.
Les consommateurs français, en regardant les étiquettes dans leur supermarché, auraient du mal à y croire : les prix mondiaux des denrées alimentaires sont en net recul. En baisse pour le douzième mois consécutif, ils affichent un repli de 20,5 % en mars 2023 par rapport à mars 2022 quand les marchés accusaient les premiers effets de la guerre en Ukraine.
« L’abondance des disponibilités, la faiblesse de la demande d’importations » et le corridor céréalier maritime permettant les exportations d’Ukraine ont contribué à cette baisse, indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Sur un mois, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits, a reculé de 2,1 %. La baisse des prix des céréales (- 5,6 % sur un mois) et des huiles végétales (- 3 %) a compensé la hausse du sucre (+ 1,5 %). Celui-ci est à son niveau le plus élevé depuis octobre 2016. Il reflète « les inquiétudes liées à la baisse des perspectives de production en Inde, en Thaïlande et en Chine », note la FAO.
Le prix du blé a chuté de 7 %, sous l’effet d’une forte production en Australie, de l’amélioration des cultures dans l’Union européenne, des importantes disponibilités en Russie et de la poursuite des exportations ukrainiennes.
Toutefois, « si les prix ont baissé au niveau mondial, ils restent très élevés et continuent d’augmenter sur les marchés intérieurs, ce qui pose des problèmes supplémentaires en matière de sécurité alimentaire », tempère Maximo Torero, économiste en chef de la FAO.
C’est le cas dans les pays en développement importateurs nets de denrées alimentaires, où la situation « est aggravée par la dépréciation des monnaies et le fardeau croissant de la dette », souligne-t-il.
C’est le cas aussi dans certaines économies avancées, les hausses se répercutant tout au long de la chaîne commerciale au fil des mois et des renégociations de prix. En France, les prix de l’alimentation ont ainsi bondi de 15,8 % sur un an en mars.
Source : Le Figaro