Aux Antilles-Guyane, entre 1998 et 2013, les prix à la consommation ont évolué au même rythme que ceux de la métropole. Toutefois, la Guyane se démarque des Antilles par une inflation un peu moins élevée. Á partir de 2005, les prix de l’énergie ont fortement augmenté avec une répercussion mécanique sur le coût du transport. Dès 2007, le secteur alimentaire connaît également une période fortement inflationniste. Aux Antilles-Guyane, l’écart entre l’inflation subie par les ménages modestes et aisés reste faible. Mais des disparités entre les fonctions de consommation existent. En effet, la hausse des prix alimentaires affecte davantage les ménages modestes tandis que les ménages aisés sont plus concernés par le renchérissement des prix des transports. Les prix aux Antilles-Guyane sont dans l’ensemble plus élevés qu’en métropole. Les prix des produits alimentaires, contribuent largement au sentiment de vie chère.
Les prix de l’alimentation pèsent sur le sentiment de vie chère
Les produits alimentaires sont beaucoup plus chers dans les DFA. C’est le poste de consommation où l’écart de prix avec la métropole est le plus grand. Comme l’alimentation représente une part importante du budget des ménages, les prix des produits alimentaires contribuent largement au sentiment de vie chère, en raison du caractère quotidien de ces achats. La moindre hausse de prix de ces produits est visible et particulièrement ressentie.
C’est en Guyane que l’écart est le plus élevé. Le panier de consommation alimentaire métropolitain y est 49% plus cher. L’écart est de 45% en Martinique et de 34% en Guadeloupe…
Les prix des produits pétroliers et du gaz sont réglementés
En général, les prix sont librement déterminés par le jeu de la concurrence. Néanmoins, dans les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d’approvisionnement, soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en Conseil d’État peut réglementer les prix après consultation de l’Autorité de la concurrence. C’est le cas dans les départements de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. L’approvisionnement en produits pétroliers y est assuré par une seule entreprise ( la SARA : Société anonyme de la raffinerie des Antilles) qui contrôle à la fois les opérations de raffinerie, d’importation et de stockage. Il n’y a donc pas de concurrence par les prix dans la distribution de détail. Les tarifs sont donc fixés par arrêté préfectoral en fonction de l’évolution des prix des produits importés
Les « huiles et graisses » et les légumes sont les produits les plus inflationnistes
L’année 2007 marque le début d’une période fortement inflationniste dans le secteur alimentaire. La flambée des prix des produits agricoles s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs, notamment les périodes de sécheresse qui ont frappé les grandes régions céréalières, la faiblesse des stocks de céréales et d’oléagineux, le développement de l’utilisation des matières premières agricoles pour la production de biocarburants et la rapide progression des prix du pétrole. La dévaluation de la monnaie des États-Unis a aussi joué un rôle, puisque le prix de ces produits est généralement libellé en dollars.
Résumé :
Les prix dans les DFA sont dans l’ensemble plus élevés qu’en métropole de prés de 10 %
Entre 1998 et 2013, l’inflation d’ensemble est proche de celle de la métropole
Les prix de l’énergie ont fortement augmenté
L’inflation des produits pétroliers affecte les transports
Les prix des fruits, de la viande et des produits laitiers progressent plus modérément
Les prix des vêtements et des chaussures diminuent
L’eau : un bien rare et cher
Santé : baisse du prix des produits et hausse du prix des services