Donald Trump avait interdit les personnes transgenres dans les forces armées. Le président Joe Biden est revenu sur cette décision controversée.
la fin de son mandat, Barack Obama avait décidé de permettre aux personnes transgenres d’intégrer l’armée américaine à partir du 1er juillet 2017. À son arrivée au pouvoir, Donald Trump avait reporté l’échéance au 1er janvier 2018, pour finir par totalement revenir sur cette décision de son prédécesseur. Joe Biden, investi depuis seulement cinq jours, a décidé de défaire ce qu’avait fait le républicain, et finalement autoriser les personnes transgenres à intégrer les forces armées. « Le président Biden considère que l’identité sexuelle ne devrait pas être un obstacle au service dans l’armée et que la force de l’Amérique réside dans sa diversité », explique la Maison-Blanche dans un communiqué.
En présence du ministre de la Défense Lloyd Austin et du chef d’état-major, le général Mark Milley, Joe Biden a signé un décret selon lequel « tous les Américains aptes à servir dans les forces armées des États-Unis devraient pouvoir le faire », indique aussi l’exécutif.
« C’est dans notre intérêt national »
« Permettre à tous les Américains aptes à servir leur pays sous l’uniforme est meilleur pour l’armée et meilleur pour notre pays parce qu’une force (armée) inclusive est une force plus efficace », poursuit le communiqué. « Plus simplement, c’est ce qui est juste et c’est dans notre intérêt national. »
Pour justifier sa décision, Donald Trump avait mis en avant, dans une salve de tweets en juillet 2017, « le fardeau des coûts médicaux énormes » et des « perturbations », prenant le contre-pied de la hiérarchie militaire.
Après divers recours en justice, l’affaire avait atteint la Cour suprême qui avait autorisé en janvier 2019 l’administration de Donald Trump à limiter les droits des transgenres en attendant l’issue des batailles juridiques en cours.
Les individus transgenres contraints de servir en fonction de leur genre de naissance
Depuis avril 2019, les personnes transgenres sont contraintes de servir en fonction de leur genre assigné à la naissance. Et les personnes ayant besoin d’un traitement hormonal ou de chirurgie de réassignation sexuelle ne peuvent plus s’enrôler, pas plus que les personnes ayant déjà subi un traitement médical de changement de sexe.
La mesure avait été critiquée par les défenseurs des droits humains, qui la jugeaient discriminatoire et estimaient qu’elle conduirait les militaires transgenres à dissimuler leur identité sexuelle.
Le Pentagone évalue à 9 000 le nombre de personnes s’identifiant comme transgenres qui servent dans les forces armées, dont un millier déclarent avoir changé de sexe ou vouloir le faire. L’armée américaine compte 1,3 million de militaires en service actif.