1 semaine de conférences du 6 au 12 Juillet 2015 Kiosque Gueydon , Fort-de-France.
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.Dimanche 12 Juillet 2015
Le Dancehall né de la Jamaïque – Une musique de revendication identitaire
Table Ronde
Abdoulaye Gaye, auteur de « Le Dance hall : pratiques festives à dimension sociale à la Jamaïque »Maître de conférences en Études Anglophones ( Guyane)
Carolyn J.Cooper ,Editeur de l’ouvrage de référence « Global Reggae » édition Des Universités des West Indies Professeur de littérature et Culture au Mona(Jamaïque )
-Modérateur Fabrice Théodose, Membre du Collectif Sousleground
After C Jamaica Experience Vivez l’expérience d’une vraie dancehall party au son d’un real selecta Dj Genious (Collectif Rise Up Sound)
Abdoulaye Gaye
Le dancehall : pratiques festives à dimension sociale à la Jamaïque
Le discours matérialiste des DJ du dancehall est souvent opposé au discours révolutionnaire des chanteurs de reggae. Ceux qui ont aimé cette musique pour son côté spirituel et son engagement politique ne cachent pas leur déception devant les chansons sexuellement explicites et violentes des DJ. D’aucuns s’accordent à dire que le dancehall est un genre musical nihiliste et décadent, qui n’offre aucune alternative face à la crise multiforme que traverse la Jamaïque postcoloniale. Pourtant, avant d’être un genre musical à part entière, le dancehall est un espace festif qui a toujours accompagné l’évolution de la musique populaire jamaïcaine. Le dancehall est non seulement un lieu de divertissement, il est aussi un espace refuge qui permet d’échapper à la morosité de la réalité sociale. L’objectif de cette présentation est d’analyser les pratiques et les discours qui inscrivent le dancehall dans la continuité de la fonction sociale de la musique populaire jamaïcaine depuis l’indépendance.
Carolyn . J. Cooper
Bataille de Sons : ‘Slackness’ contre ‘Culture’ dans la Dancehall
La culture Dancehall jamaïcaine est un espace dédié pour les performances flamboyantes. Slackness est le terme fréquemment employé quant à la grande variété de pratiques sexuelles. Il existe une tension fondamentale dans la société jamaïcaine entre slackness et culture. Slackness bien que souvent conçue et critiquée en tant que discours ‘politiquement’ conservateur exclusivement afférant au sexe, peut de façon beaucoup plus permissive, être théorisée comme une confrontation radicale underground à l’idéologie patriarcale sur le genre et la morale hypocrite de la société jamaïcaine fondamentaliste. Slackness n’évoque pas simplement une attitude sexuelle relâchée, bien qu’il s’agisse carrément de cela en fait. Slackness est la contestation des définitions conventionnelles de la loi et de l’ordre ; une dégradation des standards conventionnels de la décence. Dans l’ensemble, slackness représente l’antithèse de la culture restrictive en lettres capitales. Par conséquent, elle défie le statu quo rigide de l’exclusivité sociale et l’autorité morale partiale valorisée par l’élite jamaïcaine. Slackness démarque un espace pour les définitions alternatives de la culture.
Contact : Chargée de Projet Mylène EMICA 0696 37 87 04
Assistante Charlène IPHAINE 0696 56 60 69
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