— Par Jean-Christophe Gay, professeur de géographie à l’université Côte d’Azur, UMR Urmis —
Dispersés aux quatre coins de la planète, les outre-mer occupent une place importante dans la France d’aujourd’hui. Pourtant ces tout petits territoires sont l’héritage d’un système colonial fondamentalement inégalitaire sur lequel la France a bâti sa grandeur au temps des empires. Si aujourd’hui cette période est révolue, les outre-mer n’en portent pas moins les stigmates, comme autant de blessures venant parfois compliquer leurs rapports avec l’État.
Un ensemble aux quatre coins du monde
De l’immense territoire français qui couvrait 12,5 millions de kilomètres carrés à l’apogée de l’empire colonial, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste plus que le centième, soit 120 000 km². La colonisation est au fondement de la France d’outre-mer (FOM) et l’exploitation de l’empire, au profit de la mère patrie et de ses colons, a laissé des traces sur le plan à la fois humain et économique dans tous les territoires ultramarins. L’empreinte de l’héritage colonial y est variable, mais partout caractérisée par l’ambiguïté d’une décolonisation sans indépendance, combinée à une sujétion économique et à un assistanat que traduit le toponyme « outre-mer », définition exogène donnée par un centre dominant à des périphéries dominées. Les termes que nous employons en référence à l’outre-mer sont piégés. Celui de « métropole » est désormais remis en question et des parlementaires de l’outre-mer, en 2018, ont déposé un amendement pour que ce terme soit remplacé par « France hexagonale » dans l’article 74-1 de la Constitution. Quant au terme « ultramarin », qui s’est diffusé dans l’Hexagone durant les années 2000 pour qualifier les habitants de l’outre-mer, il renvoie à une identité chimérique et participe du même processus de centrage.
La France d’outre-mer est peuplée aujourd’hui de 2,8 millions d’habitants (données de 2018), soit l’équivalent de la région Bourgogne-Franche-Comté ou de la Lituanie. Elle se décline en douze entités aux statuts internes et européens différents (voir carte) : les plus connues sont les « quatre vieilles colonies » (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion), car la France en a pris possession au xviie siècle. On peut remarquer que le Roussillon (1659) ou la Franche-Comté (1678) sont devenus français après la Martinique et la Guadeloupe (1635), et La Réunion (1642) ; la ville de Strasbourg (1681) ou la Corse (1768) après la Guyane (1626) ; le comté de Nice ou la Savoie (1860) après Mayotte (1841), l’archipel des Marquises (1842) et la Nouvelle-Calédonie (1853). Les « quatre vieilles colonies » sont devenues des départements d’outre-mer (DOM) en 1946 et des régions d’outre-mer (ROM) en 1982. Il s’agit de régions ultrapériphériques (RUP) intégrées à l’espace communautaire européen et bénéficiant des fonds structurels. Les trois « îles à sucre » (Guadeloupe, Martinique et La Réunion) ainsi que la Guyane ont une histoire commune, marquée par l’esclavage, jusqu’à son abolition, en 1848, et l’assimilation, avec la départementalisation, en 1946. Ces sociétés créoles totalisent près de 1,9 million d’habitants, soit environ les deux tiers de la population de la FOM. La Réunion est l’entité la plus peuplée avec plus de 860 000 habitants, soit une population supérieure à celle du département de l’Oise. La Guyane est l’entité la plus vaste, avec une superficie (83 533 km2) équivalente à celle de l’Autriche ou de la Nouvelle-Aquitaine.
Cet ensemble ultramarin rassemble des statuts diversifiés récemment enrichis par la création, en 2011, de deux collectivités uniques, les collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, dotées d’institutions propres, l’assemblée de Guyane et l’assemblée de Martinique. Ces nouvelles organisations viennent compléter une série de collectivités département d’outre-mer en 2011, et d’autres, appelées collectivités d’outre-mer (COM) ou pays et territoires d’outre-mer (PTOM 1), qui ne sont qu’associées à l’Union européenne, à l’instar de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna, de la Polynésie française ou de Saint-Pierreet-Miquelon. Des îles inhabitées ou sans population permanente, telles les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ou Clipperton (océan Pacifique Nord), complètent cet ensemble hétéroclite et dispersé, qui vaut à la France le rang de deuxième plus grande zone économique exclusive (ZEE) du monde (10,2 millions de kilomètres carrés), derrière les États-Unis (11,3 millions de kilomètres carrés) mais devant l’Australie (8,15 millions) ou la Russie (7,5 millions). L’outre-mer, auquel la France doit 97 % de sa ZEE, lui permet d’être présente sur tous les grands océans. Il fait de la France le pays qui affiche le plus d’heures légales au monde (13 en hiver et 14 en été boréal !), un nombre de fuseaux horaires qui a nécessité quelques adaptations avec le développement des télécommunications.
Ainsi, depuis 2007, dans les sept collectivités ultramarines à l’ouest de la métropole (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guadeloupe, Martinique et Polynésie française), les élections présidentielles sont organisées un samedi, veille du scrutin dans l’Hexagone, une désynchronisation visant à garantir la sincérité du vote et à endiguer la démobilisation de l’électorat, lequel, sans cet aménagement, aurait connaissance des résultats avant de glisser son bulletin dans l’urne.
Situations socio-économiques et mouvements migratoires
La dynamique démographique des outre-mer est de plus en plus contrastée, avec d’un côté des territoires où la population baisse, comme à la Martinique (397 000 habitants en 2007 contre 369 000 en 2018) et à la Guadeloupe contre 369 000 en 2018) et à la Guadeloupe (422 000 en 1999, 384 000 en 2019), du fait d’un vieillissement accéléré, d’une fécondité devenue inférieure à celle de la métropole et d’un solde migratoire négatif. À l’opposé, la Guyane et Mayotte connaissent une explosion démographique s’expliquant principalement par une immigration illégale incontrôlée. La population guyanaise a presque été multipliée par neuf en une soixantaine d’années (33 500
en 1961, contre plus de 300 000 en 2023, selon les estimations de l’Insee) et celle de Mayotte par onze (23 364 en 1958, contre 256 500 en 2017). On ferme des classes dans les Antilles françaises, alors qu’à Mayotte des enfants ont cours soit le matin, soit l’aprèsmidi, par manque de bâtiments.
Les conséquences de la colonisation et de l’esclavage sont encore flagrantes en outremer, comme en témoignent les inégalités très marquées, sans commune mesure avec les écarts observés en métropole. De plus, la population ultramarine est plus vulnérable qu’en métropole, avec des problèmes de santé plus fréquents (diabète, obésité, hypertension, addictions aux drogues et à l’alcool, etc.) et des violences plus nombreuses (insécurité routière, cambriolages, meurtres, viols, incestes, etc.). La condition des femmes y est plus mauvaise qu’en métropole, avec, entre autres, une monoparentalité devenue un fait social massif aujourd’hui aux Antilles (41 % de familles monoparentales à la Martinique).
Parmi les plaies économiques et sociales, le chômage est une des principales, avec aux Antilles (18,3 % à la Guadeloupe en janvier 2023, 13,3 % à la Martinique) ou à La Réunion (17,7 %) des taux demeurant deux à trois fois supérieurs à ceux enregistrés en métropole, malgré des baisses significatives au cours des dernières années. Le PIB par habitant y est inférieur de plus d’un tiers. Par exemple, en 2021, la richesse créée par habitant est 37 % moindre à La Réunion qu’en métropole. Plus du tiers des Réunionnais (37 % selon l’Insee) vit sous le seuil de pauvreté métropolitain, contre 14 % des habitants de métropole. Sans politique redistributive par le versement de prestations sociales diverses (allocations familiales, prestations logement, minima sociaux, etc.), c’est plus de la moitié des Réunionnais qui passerait sous ce seuil.
Les inégalités, mesurées par l’indice de Gini, sont semblables à celles observées aux États- Unis ou en Amérique latine, et beaucoup plus accentuées qu’en métropole. L’émigration vers la métropole est une réponse à cette précarité. À partir de 1963 et jusqu’au début des années 1980, une politique migratoire est organisée par l’État, sous l’égide du Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (Bumidom), qui vise à répondre au sousemploi aux Antilles et à La Réunion, alors que la métropole connaît une croissance économique soutenue et manque de main-d’oeuvre pour des postes auxquels les étrangers ne peuvent prétendre, tels les emplois publics peu qualifiés offerts par la poste ou l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). À côté de cette émigration administrée, une émigration autonome se développe. Durant cette période, une importante communauté domienne s’installe en métropole, alors que le reste de la FOM y est moins établi. Après un net ralentissement de l’émigration durant les années 1990, celleci reprend ensuite avec une diversification, puisqu’elle concerne aujourd’hui l’ensemble de l’outre-mer. Le nombre de personnes nées en outre-mer et d’enfants dont au moins un des parents y est né est estimé aujourd’hui à un million environ. La visibilité de ces populations est frappante dans le sport. Ainsi, l’équipe de France de football championne du monde en 1998 comptait trois Antillais (Lilian Thuram, Thierry Henry et Bernard Diomède), un Guyanais (Bernard Lama) et un Néo-Calédonien (Christian Karembeu). L’armée est également un domaine dans lequel la part des ultramarins est importante. Ces derniers constituent de 8 à 10 % des recrues alors que l’outre-mer ne représente que 4 % de la population française. La surreprésentation de l’outre-mer est encore plus importante dans l’administration pénitentiaire, où entre un quart et un tiers des élèves surveillants de prison en sont originaires. Ces départs vers la métropole sont révélateurs des maux dont souffrent toutes les économies ultramarines : chômage chronique, faible productivité, faible compétitivité, vie chère, manque de concurrence dans le secteur de l’import-distribution, fuite des talents, grandes inégalités salariales, etc. Ce sont des économies isolées, sous perfusion, protégées et notamment sous-fiscalisées. La balance commerciale y est très dégradée, avec des échanges commerciaux dominés par la métropole. La prospérité de ces économies ultramarines est factice, reposant d’abord sur les transferts publics colossaux de l’État et, dans une moindre mesure, de l’Union européenne, sous forme d’aides diverses, de prestations sociales ou de salaires artificiellement élevés. La surrémunération des fonctionnaires est une des clés de compréhension de la situation économique et sociale des outre-mer. Ce phénomène est un héritage de la période coloniale, durant laquelle le grand isolement des territoires et les conditions de vie difficiles ont pérennisé l’octroi d’un supplément de salaire pour y attirer les fonctionnaires et les militaires métropolitains. Par la suite, ces compléments de rémunération ont été étendus à tous les militaires et fonctionnaires, puis se sont généralisés dans la fonction publique locale et certains secteurs de droit privé comme la banque ou l’assurance. Ces compléments vont de 40 % aux Antilles à plus de 100 % en Polynésie française. À ceux-ci s’ajoutent des primes et une fiscalité directe plus faible. Combinés, ces mécanismes opposent, d’un côté, des salariés bien payés en secteur protégé et, de l’autre, des personnes au chômage ou occupant des emplois sousrémunérés. Un tel système a eu un fort effet inflationniste et le coût de la vie est élevé pour les ultramarins en situation de précarité. La question de la vie chère est explosive, comme l’ont montré les grèves générales, les blocus, les émeutes, les manifestations de masse et les grands mouvements de protestation en Polynésie française en 1987, à La Réunion en 1991, 2008 et 2012, dans les Antilles en 2009, en Guyane en 2017 ou à Mayotte en 2018. La question de la vie chère est aussi liée à la faiblesse voire à l’absence de concurrence et aux réglementations à l’importation, dont l’octroi de mer 2 dans les DROM, une taxe visant à protéger les productions locales. Les importations sont très encadrées par des règles sanitaires anciennes, quelquefois obsolètes et anticoncurrentielles. L’ampleur des marges bénéficiaires tient à la structure oligopolistique, voire monopolistique, des marchés, dans lesquels un très petit nombre d’entreprises détient l’exclusivité de l’offre d’une marchandise ou d’un service. Aux Antilles, les « békés », population blanche descendant des premiers colons esclavagistes, représentent moins de 1 % de la population, mais dominent économiquement : ceux-ci possèdent la moitié des terres agricoles, une bonne partie du secteur de l’import-distribution (concessions automobiles, hypermarchés, etc.) et des industries agroalimentaires. Des relations difficiles avec l’État L’État injecte toujours plus d’argent pour tenter de limiter les tensions sociales et mène des « politiques de rattrapage » sans remettre en question un modèle économique où l’élite blanche a préféré investir les bénéfices de la terre dans le commerce d’import-export plutôt que dans le tourisme. Exposé à la concurrence internationale, ce secteur est la principale victime de ces transferts. Souffrant d’un manque de compétitivité, il n’est pas assez attrayant comparé aux destinations voisines (hôtellerie vieillissante, excursions ou restauration trop chères, offre commerciale limitée et coûteuse, faible vie nocturne, etc.). Les outre-mer n’ont accueilli que 2,5 millions de touristes en 2019, les Antilles en ayant reçu la moitié. La majorité des touristes visitant l’outre-mer sont métropolitains, surtout dans les DROM, lesquels demeurent des destinations peu connues à l’étranger. L’activité de croisière y est notamment très réduite.
Si l’on ne peut que constater les progrès indéniables accomplis par les outre-mer dans de très nombreux domaines (populations mieux éduquées, mieux soignées ou plus qualifiées), l’on regrette néanmoins le maintien de structures économiques et sociales forgées au temps de la colonisation et peu adaptées au contexte actuel, telles une agriculture vouée à l’exportation dans les DROM ou une école publique trop calquée sur celle de la mère patrie, dans laquelle les langues maternelles des populations locales sont largement ignorées. Faute de porter une véritable réflexion sur l’avenir de l’outre-mer, l’État n’a jamais mené de réforme en profondeur depuis 1946. Il a fait preuve de légèreté avec la départementalisation de Mayotte en 2011, mal préparée et aux conséquences financières très mal maîtrisées. La révision constitutionnelle de 2003 a permis à chaque entité ultramarine de choisir son statut, mais les Martiniquais et les Guyanais, en 2010, ont rejeté une autonomie accrue, craignant de perdre les acquis sociaux de la départementalisation. Cet exemple illustre toute l’ambiguïté de la relation des populations d’outre-mer à l’État français, à la fois dénigré et toujours invoqué en recours. Ce constat est particulièrement frappant à la Martinique et à la Guadeloupe, où les violents mouvements de contestation de novembre décembre 2021 suscités par l’instauration du pass sanitaire et la campagne de vaccination ont mis en lumière une identité collective se construisant en opposition à la métropole. En outre, l’incapacité de l’État à résoudre le problème de l’approvisionnement en eau potable, dont le réseau est très dégradé, ou encore le scandale sanitaire du chlordécone, un produit phytosanitaire utilisé dans les bananeraies, qui a contaminé la très grande majorité de la population à la suite de dérogations, alors qu’il était interdit depuis un certain temps aux États-Unis et dans l’Hexagone, n’ont fait qu’attiser les blessures du passé. À ce propos, il convient de remarquer néanmoins que l’assimilation est plus largement acceptée à La Réunion, ce qui atteste que chaque société ultramarine est spécifique et que chacune entretient un rapport différent à l’État. Nouvelle-Calédonie : vers l’indépendance ? La Nouvelle-Calédonie, au statut à nul autre pareil, dérogatoire et transitoire, est le seul territoire ultramarin lancé dans une dynamique d’autodétermination depuis la période insurrectionnelle des années 1980 et la volonté affirmée de la très grande majorité du peuple autochtone kanak d’accéder à l’indépendance. À la suite des accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), l’État s’est engagé en faveur du développement économique de l’archipel, L’État “n’a jamais mené de réforme en profondeur depuis 1946 ainsi que du rééquilibrage des territoires et des compétences entre les différentes communautés, avec la perspective d’un scrutin d’autodétermination à la fin de l’année 1998, qui finalement aura été repoussé de vingt ans. Comme la Polynésie française, la Nouvelle- Calédonie jouit d’une large autonomie, du fait de transferts majeurs de compétences, à laquelle s’ajoute un pouvoir législatif qui lui est propre. La citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie offre à ses titulaires une priorité à l’embauche et l’accès à un « corps électoral spécial » pour les élections provinciales. De tels dispositifs ne peuvent être que transitoires du point de vue constitutionnel et des conventions européennes. Trois référendums d’autodétermination ont été organisés en 2018, 2020 et 2021. Les deux premiers, marqués par une très forte participation d’un corps électoral spécifique et restreint 3, ont rejeté l’indépendance, respectivement à 56,7 % et à 53,3 %. Le troisième, organisé le 12 décembre 2021, a été boycotté par les indépendantistes, en raison notamment de la pandémie de Covid-19, particulièrement meurtrière en Nouvelle-Calédonie en septembre octobre 2021. Le « non » l’a emporté à 96,5 % mais avec un taux d’abstention de 56,5 %. Juridiquement valable, ce dernier référendum ne l’est pas politiquement. La Nouvelle- Calédonie est de nouveau dans l’impasse au bout de plus de trente ans d’un processus politique qui n’a pas réussi à atténuer le clivage entre indépendantistes et loyalistes. L’instrumentalisation du troisième référendum dans le débat sur l’influence croissante de la Chine dans le Pacifique et son appétit pour le nickel néo-calédonien montre que les considérations stratégiques influent encore fortement sur la relation entre l’Hexagone et son outre-mer. Les incertitudes sur l’avenir du territoire s’accumulent, car, si l’option de l’indépendance a été repoussée une troisième fois, il faut désormais sortir de l’accord de Nouméa de 1998 et trouver un nouveau cadre régissant la relation entre la France et la Nouvelle-Calédonie. Le climat économique est également très difficile, avec notamment les déconvenues de l’industrie du nickel (baisse des cours, non-compétitivité, vieillissement et problèmes techniques des trois usines métallurgiques locales, remise en question de la transformation sur place du nickel). La montée des tensions dans l’Indo- Pacifique entre la Chine et les pays de l’alliance militaire AUKUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) est un nouveau facteur d’inquiétude, lequel pèsera sur le long terme. l Pour aller plus loin Fred Constant, Géopolitique des outre-mer : entre déclassement et (re)valorisation, Le Cavalier bleu, Paris, 2022. Jean-Christophe Gay, La France d’outre-mer. Terres éparses, sociétés vivantes, Armand Colin, Malakoff, 2021. Géraldine Giraudeau et Mathieu Maisonneuve (dir.), Dictionnaire juridique des Outre-mer, LexisNexis, Paris, 2021. Notes [1] À l’exception de l’ île de Saint-Martin, qui, bien qu’elle soit une collectivité d’outre-mer, jouit du statut de RUP, contrairement aux autres COM, répondant à celui de PTOM. [2] L’octroi de mer est une taxe sur les importations destinée à encourager les productions locales, qui depuis 1992 (arrêt Legros de la Cour de justice des Communautés européennes – CJCE 16 juillet 1992, C-163/90) s’applique également aux biens produits localement mais avec des possibilités d’exonération ou de réduction. Cette taxe, en vigueur dans les cinq départements et régions d’outre-mer, est une source de financement majeure des collectivités locales, mais renchérit le prix des produits à la vente, venant rogner le pouvoir d’achat des ultramarins. [3] Pour satisfaire les exigences des indépendantistes, le droit de vote a été restreint aux citoyens résidant de longue date et de manière continue en Nouvelle-Calédonie, en excluant notamment les personnes installées après 1994.
Source : https://www.vie-publique.fr/catalogue/289201-les-defis-des-outre-mer