— Par Jean Gabard —
En démocratie l’égalité en dignité et en droits est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours respecté. Un autre impératif est la liberté et parmi celle-ci la liberté d’expression. Elle a été particulièrement revendiquée au moment des attentats contre Charlie Hebdo et elle l’est encore contre des islamistes qui voudraient faire taire des enseignants. Cette revendication fait l’unanimité quand il s’agit de la réclamer pour défendre ses positions, mais l’a fait elle toujours quand il s’agit de l’accorder à ceux qui présentent des points de vue qui dérangent ?
La liberté d’expression a, il est vrai, des limites. Les propos racistes, sexistes, homophobes sont interdits et heureusement ! Il est cependant facile, pour certains, de qualifier les propos que l’on ne veut pas entendre, de racistes, sexistes ou homophobes pour ainsi se donner des « raisons » de les censurer en rendant son auteur infréquentable, en le « tuant » socialement.
Si des personnes, cédant à la facilité et sans avoir lu les écrits, se contentent de répéter des impressions que peut laisser le titre d’un premier essai : « Le féminisme et ses dérives », et celui du troisième : « Le néo-féminisme contre la famille », d’autres, des militants et même des universitaires, passionnés par le sujet, persuadés de détenir « La Vérité », classent toute personne critiquant leur idéologie, dans le camp des sexistes et des réactionnaires. Ceci leur donne bonne conscience de ne pas se poser de questions et de condamner des propos qui pourraient les gêner, avant de les avoir vraiment lus. Certains vont jusqu’à leur faire dire ce qui leur convient pour justifier leur condamnation et diaboliser la personne qu’elles ne veulent pas entendre et qu’elles ne souhaitent pas que les autres puissent connaître. C’est ainsi qu’Eric Debarbieux directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école, se permet de qualifier de « brulot » un livre qu’il n’a sans doute pas vraiment observé et sûrement jamais lu et dont il n’est même pas capable de donner le sous-titre exact. Espérons que Monsieur Debarbieux observe davantage les violences à l’école, qu’il n’observe les livres qu’il condamne.
Jean-Raphaël Bourge (un « chercheur » à l’Université Paris 8, prétendant lutter contre les interprétations fantaisistes et « l’imposture intellectuelle » de « masculinistes » ) qui n’a pas trouvé d’arguments pour justifier les accusations de « masculiniste » qu’il porte à l’encontre de l’auteur de « Le féminisme et ses dérives », ne fait pas qu’interpréter des idées, mieux, dans « Masculinisme et relativisation des violences faites aux femmes : détournement et instrumentalisation des recherches féministes », il invente les phrases qu’il dit citer du livre en les mettant entre guillemets et, pour faire plus crédible encore, en donnant les références des pages. Nulle part, pourtant, ne se trouvent les phrases qu’il cite, ni même des propos semblables, dans « Le féminisme et ses dérives – Du mâle dominant au père contesté », dans l’ensemble des écrits, des conférences, des interviews de Jean Gabard !
Une personne dont des écrits sont malhonnêtes, diffamatoires, peut-elle déjà se déclarer « chercheur universitaire » ? De telles personnes ne nuisent-elles à l’ensemble des féministes, même si elles prétendent les défendre ? Peut-on, en effet, défendre les droits des femmes en ne respectant pas « Les Droits de l’Homme » ?
Jean GABARD
Conférencier et Auteur de – « Le Féminisme et ses dérives – Du mâle dominant au père contesté » Les Editions de Paris Max Chaleil, Paris 2006, réédité en 2012 avec un nouveau sous-titre « Rendre un père à l’enfant-roi »
– « Materner ou éduquer – Refonder l’école » Les Editiions de Paris Max Chaleil, Paris 2016
– « Le néo-féminisme contre la famille » Les Editions de Paris Max Chaleil, Paris 2023.
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