Rassemblement le jeudi 8 janvier à partir de 17h30, place Roméro à Fort-de-France, à l’appel du Club Presse et des syndicats de journalistes.
— Par Guy FLANDRINA, Président Fondateur Du Club Presse Martinique —
Ce mercredi 7 janvier 2015 s’est inscrit en lettres de sang dans l’histoire de la presse française.
L’attentat le plus meurtrier dans l’Hexagone, depuis 1961, aura fait douze morts dont quatre dessinateurs de presse, victimes du terrorisme : CABU, TIGNOUS, WOLINSKI, CHARB.
La presse, souvent présentée comme le « quatrième pouvoir », est d’abord et avant tout le rempart de la démocratie et l’étendard de la liberté contre l’obscurantisme et la barbarie d’où qu’elles viennent, et quelle que soit leur nature !
Aujourd’hui, les islamistes sont dans la ligne de mire parce que d’aucuns auraient entendu, lors de l’attaque, les terroristes hurler : « Allah Akhbar » (Allah est grand) !
D’autres ont, ici ou là, au nom de tel Dieu ou tel Prophète : torturé, martyrisé ou assassiné au droit de telle ou telle autre idéologie.
Leur seul point commun étant, partout et toujours, un dogme fondé sur l’intolérance, le refus de la différence.
Face aux sectaires de tous horizons et de toutes obédiences les seules réponses demeurent : l’Information, l’éducation, la connaissance de soi et des autres ; les échanges et brassages culturels enrichissants qui peuvent ensuite en émerger.
La menace est très forte -encore plus aujourd’hui- de céder à la tentation de la stigmatisation communautariste, de désigner à la vindicte populaire les musulmans comme s’ils étaient tous des inconditionnels de la « charia » et lançaient des condamnations à mort par une « fatwah » rédemptrice.
Notre humanité nous impose une exigence de fraternité face aux extrémismes de tout acabit, un devoir de compréhension et d’explication pour éviter les amalgames ségrégationnistes et génocidaires.
Toutes les vies se valent, celle des policiers qui étaient supposés protéger les journalistes comme celles des autres victimes de ce brutal attentat.
Mais la mort de journalistes a un écho particulier dans une République laïque et démocratique car là, sans doute plus qu’ailleurs, c’est la liberté d’expression qu’on tente de bâillonner… que l’on veut assassiner !
Guy FLANDRINA
Président Fondateur
Du Club Presse Martinique