1/ Les femmes ne sont ni sportives ni intello
Dans les médias dédiés au sport comme L’Equipe TV et Eurosport, la parole féminine est réduite à la portion congrue. La testostéronée RMC qui consacre plusieurs émissions quotidiennes au sport affiche ainsi le pire taux (16,9 % !) des radios généralistes. Plus surprenante, Canal+ a le plus faible résultat des chaînes généralistes, à cause de son fort prisme footballistique.
Si les femmes n’ont pas de jambes, ce serait donc qu’elles ont une tête ? Eh bien, non ! « Le taux d’expression des femmes est plus faible pour les chaînes à programmation culturelle ou éducative (Histoire, Arte, France 5) que pour les chaînes à contenu généraliste »
2/ Vue des pays étrangers, la France est exemplaire
Tout juste si France 24 n’est pas accusée d’être trop exemplaire avec 44,8 % de taux de parole féminin. Elle contribue, dit David Doukhan, à « véhiculer l’image faussée » d’un pays où la répartition du temps de parole entre hommes et femmes serait relativement équitable… Bref la vitrine à l’étranger est trompeuse sur l’état exact de l’arrière-boutique française.
3/ Les télés préfèrent la ménagère qui regarde la pub à celle qui parle
Dans les moments de la journée où l’audience est la plus forte, soit entre 19 heures et 22 heures, les femmes perdent encore du terrain sur la plupart des chaînes. Entre 19 et 20 heures, le taux d’expression des femmes est de 37,7 % sur les chaînes publiques contre 24,6 % sur les chaînes privées. Muettes et attentives, c’est ainsi qu’elles sont préférées puisque ces horaires sont privilégiés pour bombarder les « ménagères » de spots de pub.
4/ Les améliorations s’opèrent à un train de sénateur
Le taux d’expression des femmes, toutes chaînes confondues, est passé de 30,4 % à 35,1 % entre 2010 et 2018. A ce rythme, la parité est au bout du chemin… en 2043 !
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