Les gilets jaunes vont-ils éclipser les foulards violets, couleur de #NousToutes ? Certains participants craignent que les gilets jaunes accaparent l’attention médiatique ce samedi 24 novembre.
Voilà des mois que le collectif #NousToutes prépare, organise et tente de fédérer en son sein différents courants aux positions parfois contradictoires. Il est hors de question pour lui d’abandonner ou de reculer maintenant. Les grandes marches contre les violences sexistes et sexuelles, dont l’appel a été relayé par près de 250 personnalités, se tiendront ce samedi 24 novembre, dans une cinquantaine de villes françaises, à la veille de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Elles risquent pourtant d’être concurrencées par les gilets jaunes : ces derniers jours, plusieurs appels ont été lancés dans leurs rangs pour poursuivre les mobilisation ce samedi. Le mouvement a beau fléchir, les gilets jaunes entendent bien lui donner un second souffle à la faveur de nouveaux rassemblements.
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«Les violences contre les femmes sont un enjeu social, politique, économique et culturel de premier plan, elles ne peuvent pas être reléguées au second rang», écrivent les organisatrices à ceux et celles qui ont pu se demander si elles avaient envisagé d’annuler ou de reporter la marche.
Mais, certaines participantes, sous les dehors sereins des organisatrices, sont soucieuses et le font savoir. Il s’agit d’abord de craintes liées à l’organisation et à la sécurité. L’une des coordinatrices du mouvement relaie ces appréhensions : «Les organisatrices des manifestations régionales sont inquiètes, explique-t-elle à Franceinfo. Elles ont peur d’être bloquées sur les routes par les gilets jaunes, de ne pas pouvoir franchir d’éventuels barrages…»