10 , 11 & 12 decembre 2015 à 19h 30 au T.A.C.
—Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Un dessin animé vif et alerte comme l’éclair et ses bulles éclatées d’humour décalé. Une cacophonie circassienne comme on les aime, où l’on cherche encore qui de la tortue, d’un lièvre italien de la cigale, de la fourmi, de la souris, ou du rat, d’un coq texan, ou de l’âne, ces animaux vedettes des fables, est le Monsieur Loyal, le clown triste, le clown blanc ou encore le clown chef d’orchestre. Et pourtant ils tiennent chacun leur rôle, leur place et leurs limites.
Si l’énergie qui nous éclabousse, déborde notre étonnement, notre ravissement couleurs carnaval et de feu d’artifice, c’est parce que c’est bien ainsi que Monsieur de La Fontaine l’a voulue, et que William Mesguich nous la rend intacte dans l’esprit et croyez le dans la forme, juste métissée des facéties et des fantaisies d’un théâtre d’aujourd’hui. S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut reprocher à cette pièce c’est de manquer d’à propos et de modernité En effet sans vouloir en déflorer davantage les intrigues, il est bon de s’attendre à un spectacle de qualité rempli de trouvailles remarquables, tels des aller retours étonnants entre passé et présent, heureusement suggérés par des décors , de la musique judicieusement anachroniques Des dialogues en langage courant, et sautillants alternent avec la narration des fables. Des projections vidéo offrent à la scène un espace élargi et diversifié. En outre une scénographie intelligemment concoctée par l’utilisation de masques d’animaux qui écoutent et d’accessoires chargés de sens peut rendre compte de toutes les prévenances du spectacle à notre attention.
Les fables de La Fontaine « c’est nous interroger sur notre relation à l’autre, à ce qui nous entoure » .il faut prendre son point de départ dans la connaissance dite vulgaire : La base même de toute communication. Cette rencontre de l’autre apparait étroitement liée à la connaissance de nous même. Alors que conclure ? Que la vie ne devrait plus être une énigme. L’œuvre de La Fontaine s’inscrit dans cette manière de penser qui a exercé une très grande influence sur la pensée contemporaine.
Les fables de La Fontaine, nous ramènent à notre enfance, aux souvenirs d’école qui nous envahissent à leur simple évocation. Précisément par ce qu’elles ont été écrites aussi pour éduquer les hommes. Leur portée pédagogique s’avère toujours intacte et universelle. Tout autant que leur dimension comique et satirique parfaitement reflétée dans cette pièce où l’on s’amuse et ressort réjoui. Alors dansez maintenant !
Pratique :
Au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire)
Le jeudi 10, vendredi 11, samedi 12 décembre 2015
Mise en scène : William Mesguich
Avec en alternance : Marie Fremont
Rebecca Stella, William Mesguich
Mathias Maréchal, David Nathanson
Arnaud Maillard.
Assistante à la mise en scène :
Charlotte Escamez
Costumes : Alice Touvet
Scénographie : William Mesguich/ Mathieu Courtaillier
Son : Julien Ménard
Vidéo : Mathieu Courtaillier / Arnaud Maillard.
Tarifs : 20 euros 15 euros.
Spectacle familial à partir de 6 ans.
Réservation : 05 96 59 43 29.
Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret