Centres culturels du Lamentin, les 17, 18, & 19 mars à 19h 30.
7 femmes, 7 voix, 7 respirations se mêlent et s’entremêlent pour nous dire, nous conter, nous danser, nous jouer ce récit où une poignée d’infortunées s’apprêtent à prendre le large dans une embarcation de fortune. Il est 4H du matin, dans une aube grisâtre et des clapotis d’eau parsemée de petits cris et de chuchotements, des femmes, des hommes et des enfants, la peur au ventre, sont embarqués vers le même destin. Direction Miami, espoir ultime de ceux qui fuient leur patrie Haïti. Un étudiant à bord du boat-people entretient tout au long de ce périple, une correspondance imaginaire avec sa fiancée restée à Port-Au-Prince : « … La mer à cet endroit ressemble aux requins qui y vivent et elle est impitoyable. Elle est impitoyable. »
Ce qui fait la force de ce texte, c’est qu’il s’adresse à tous les enfants de la terre et de la mer, sans pleurer la misère avec une pudeur indicible. Il parle aux purgés, aux oubliés, aux rejetés…
D’après la nouvelle d’Edwige Danticat
Distribution en cours
Adaptation & mise en scène : José Exélis
Chorégraphie : Suzy Manyri
Assistantes à la mise en scène : Yna Boulangé & Suzy Manyri
Body percussing : Fabien Tisserand
Costumes : Sarah Desanges
Conception lumière : Dominique Guesdon
Régie technique : La Servante
avec :
Yna Boulangé
Suzy Manyri,
Juliette Bao Tran Nguyen
Francoise Prospa
Jann Beaudry
Suzy Singa
Catherine Césaire…..
Production : Compagnie les Enfants de le mer
Avec le soutien de : DAC Martinique, Conseil Régional de Martinique, Conseil Général de Martinique, Office de la Culture du Lamentin, Domaine de Tivoli
José Exélis
Comédien, il débute au théâtre en 1984. Auteur, metteur en scène reconnu, il fonde Les Enfants de la mer en 2002, qui propose un théâtre total, caribéen, qui emprunte à la tradition populaire.
Edwige Danticat
Née en Haïti, elle vit aux États-Unis depuis l’âge de 12 ans. À 14 ans, elle publiait ses premiers textes. Plusieurs fois primée, elle est l’une des voix les plus inspirées de la jeune littérature américaine. Certains de ses textes ont été comparés par la critique américaine à l’écriture de Tony Morisson ou d’Alice Walker. Ce texte a reçu le Prix Carbet en 1999.