Les troubles du système cardio-vasculaire qu’entraînent les peines de cœur seraient bien réels et dureraient dans le temps. Certains cas nécessiteraient même une intervention médicale. Selon une étude récente, le temps qui passe et qui permet d’oublier sa peine ne suffit pas à guérir du « Tako-tsubo » (syndrome du cœur brisé), découvert par des chercheurs japonais dans les années 1970.
Le temps peut s’avérer insuffisant pour effacer les séquelles d’un chagrin d’amour. Dans certains cas, les peines de cœur entraîneraient en effet une pathologie cardiaque appelée cardiomyopathie du stress, ou encore « Tako-tsubo » (syndrome du cœur brisé), terme utilisé par les Japonais qui ont découvert le phénomène dans les années 70.
Des troubles cardiaques sur le long terme
Chez les patients qui en souffrent, la maladie provoque une contraction anormale du muscle cardiaque et une modification de la forme du ventricule gauche. Le système cardio-vasculaire éprouve alors davantage de difficultés à faire circuler le sang dans le corps. Et ce sur le long terme, selon une étude menée par des chercheurs de l’université d’Aberdeen (Royaume-Uni) et publiée en juin dernier dans le Journal of the American Society of Echocardiography.
« Nous avons montré que cette maladie provoque des dommages pendant bien plus longtemps que ce que nous pensions », explique Dana Dawson, chercheure à l’université d’Aberdeen et auteure principale des travaux.
« Nous devrions les traiter comme des patients menacés d’insuffisance cardiaque »
Pour arriver à leurs conclusions, les scientifiques se sont intéressés pendant quatre mois à 52 patients souffrant du syndrome du cœur brisé, dont 92 % de femmes, précise BFM TV. Les spécialistes ont alors constaté que des syndromes réels étaient apparus chez les sujets, comme des cicatrices sur le muscle cardiaque et une réduction de son élasticité. Rien qu’au Royaume-Uni, les scientifiques évaluent à 3 000 le nombre de personnes souffrant du « Tako-tsubo »…
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