L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) plaident pour maintenir le dispositif d’activité partielle et le report des charges notamment, alors que certaines aides devaient s’arrêter fin 2020 ou être revues à la baisse.
Les Chambres de commerce et d’industrie d’outre-mer plaident pour un maintien des dispositifs d’urgence de l’Etat et demandent que le plan de relance pour répondre à la crise économique causée par le Covid-19 permette de « relancer et transformer les économies ultramarines ».
L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) publie vendredi un livre blanc à destination du gouvernement qui prévoit de « faire de la crise une opportunité » en se focalisant sur cinq secteurs vitaux: le tourisme, le commerce, le BTP, les transports et l’industrie.
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Maintien de l’activité partielle et des reports de charges
Pour que le monde économique ultramarin sorte de la crise, « il faut une certaine stabilité » car « nous ne voulons pas que cela se transforme en crise sociale en plus de la crise économique », a déclaré Carine Sinaï-Bossou, présidente de l’ACCIOM, à l’AFP.
L’association demande donc le maintien des dispositifs d’urgence mis en place par l’Etat, comme l’activité partielle et les reports de charges, dont certains devaient se terminer fin 2020 ou être revus à la baisse.
D’autant plus que dans des territoires qui allient « problèmes structurels et crises sociales fréquentes, les banques sont plus réticentes à appliquer les prêts garantis par l’Etat », explique Mme Sinaï-Bossou, également présidente de la CCI de Guyane.
Une « intégration régionale »
A plus long terme, les CCI ont travaillé sur les points forts de leurs territoires et les freins au développement pour utiliser au mieux le plan prévu par le gouvernement pour « relancer et transformer les économies ultramarines ».
Chacune détaille ses propres priorités, qui ont en commun l’incitation à la production locale (alimentaire ou industrielle), la relance de la commande publique accompagnée d’un assouplissement du cadre fiscal et réglementaire, et une facilitation des déplacements des hommes et des marchandises par bateau ou par avion.
« Nous ne pouvons pas n’être qu’un marché pour les pays d’Europe, on a besoin d’un développement industriel », ce qui suppose matériaux et emballages, explique-t-elle, en déplorant des prix d’acheminement depuis l’Europe « exorbitants ».
Certains matériaux pourraient venir des pays voisins « mais on n’a pas de liaison aérienne avec le Suriname ou le Brésil », et « ça doit passer par le Havre », explique Mme Sinaï-Bossou, en plaidant pour une « intégration régionale ».
Source AFP / LaTribune.fr