« Les 18 fugitives », un film d’Amer Shomali et Paul Cowan

Mardi 21 novembre dès 18h30 au Teyat Otonom Mawon à Fort de France
La séance commence à 19h00
Film d’animation et documentaire expérimental, 1h12
Canada-Palestine
Le film est accessible à tous les âges
Les 18 Fugitives (The Wanted 18) est un film documentaire d’animation canado-palestinien de 2014 co-réalisé par l’artiste visuel et réalisateur palestinien Amer Shomali et le cinéaste canadien Paul Cowan. Le film combine des interviews des personnes impliquées dans les événements, des images d’archives, des dessins, des animations en stop-motion en noir et blanc ainsi que des reconstitutions.
Le film est sélectionné comme entrée palestinienne pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 88e cérémonie des Oscars qui s’est déroulée en 2016.
Synopsis :
L’œuvre présente les efforts des Palestiniens habitant la ville et la région de Beit Sahour, en Cisjordanie, pour démarrer une petite industrie laitière locale au cours de la première Intifada, en cachant un troupeau de dix-huit vaches laitières aux forces de sécurité israéliennes qui considérait la production de laitages comme une menace pour la sécurité nationale d’Israël.
Dans les années 1980, dans l’optique de boycotter la taxation et la dépendance des matières premières israéliennes, les Palestiniens habitant Beit Sahour décident, dans une quête pour une plus grande autosuffisance, de former un collectif et de ne plus acheter du lait aux sociétés israéliennes. Ils achètent des vaches chez un kibboutznik sympathisant et dans le but d’apprendre à soigner les animaux et de les traire, ils envoient un de leurs membres aux États-Unis pour s’initier à l’élevage laitier. La ferme est un succès, suscitant une forte demande locale de « lait Intifada ». Cependant, le troupeau est déclaré « menace pour la sécurité nationale de l’État » et Israël tente de mettre les vaches en fourrière, forçant les Palestiniens à dissimuler les animaux afin de les garder.

Dans certains coins du monde, il n’y a rien de plus anodin que de posséder une ou plusieurs vaches. Dans d’autres, les implications sont bien différentes. En 1987, dans le petit village de Beit Sahour, par exemple, avoir des vaches a pu signifier, pour les occupés palestiniens, avoir la mainmise sur leurs propres moyens de subsistance, ne plus dépendre de la production israélienne pour fonctionner. C’est cette histoire de résistance pacifique organisée de l’intérieur, et qui mènera à une autre forme de désobéissance civile – la grève des impôts – durant la première Intifada, qu’évoque l’intelligent Les 18 fugitives. En mêlant avec beaucoup d’ingéniosité et de tendresse souvenirs, archives et animation, Paul Cowan et Amer Shomali reviennent sur cette histoire aussi fondatrice qu’extraordinaire

Prix et récompenses
2014 : Meilleur documentaire du monde arabe, Festival du film d’Abou Dabi5
2014 : Journées cinématographiques de Carthage : Tanit d’or de la compétition documentaire
2015 : Traverse City Film Festival : Meilleur documentaire
2016 : Cercle d’or Meilleur documentaire, Festival cinéma du monde de Sherbrooke