L’épopée des Bleus à la conquête du monde !

— Dossier de presse —
Ce roman de Marcel Nérée propose à travers le parcours d’un protagoniste antillais, une vision atemporelle de ces grandes compétitions internationales et de quelques-unes des problématiques qui s’en dégagent. Colbert Sainte-Agathe quitte très jeune son île natale, pour rejoindre un centre de formation et y développer ses remarquables qualités naturelles. Hanté par des déchirements intimes, il parvient tout de même à se couvrir de gloire dans la conquête du plus prestigieux des trophées.

Lorsque Marcel Nérée entreprend l’écriture d’un ouvrage sur le football, il choisit d’emblée de le faire à travers l’épopée et la poésie.
Le sport est ici considéré comme une aventure épique. Entre toutes ses joutes, il n’en est pas de plus grandiose, selon lui, que celles qui ont opposé la France et l’Allemagne. L’auteur explore dans ce livre ce que peuvent être, dans l’intensité phénoménale du choc ultime, les sensations profondes de ces guerriers de la France plurielle, porteurs parfois d’un douloureux passé colonial. Il s’agit également d’observer comment ces affrontements sont devenus le lieu de l’expression privilégiée de la ferveur patriotique, comme si le sort des nations se jouait dans ces fabuleux tournois. L’aboutissement de ce travail d’écriture a coïncidé avec le triomphe de la France, dans le combat final de la dernière Coupe du monde.

Au fil des pages…
Colbert et Hervé multipliaient les courses, les incursions au coeur du camp adverse, les duels titanesques, les assauts à deux soutenus par tout leur bloc. Mais rien n’y faisait… Toujours l’accablante répétition des échecs, l’immense voile de ténèbres et la certitude de plus en plus palpable de la déroute. Les deux troupes semblaient ne former qu’une immense masse grouillante, agitée de flux et de reflux incessants. Vainqueurs et vaincus apparaissaient unis dans un extraordinaire effort qui devait décider du sort de chacun. Qui pleurerait toutes les larmes de son coeur devant son peuple désemparé ? Qui au contraire exulterait dans son triomphe et dans l’orgueil de toute une nation ? Colbert et ses compagnons étaient dans le mauvais camp, et cela semblait devoir être définitif. Le malheur s’était
abattu sur eux, les emprisonnant dans une tourmente d’apocalypse.

Emporté par la tempête, Colbert restait habité par cet instinct de prédateur de l’extrême qui était, de toute façon, son unique moyen de survie et l’ultime
semblant de chance du groupe tout entier. Son esprit était déchiré par des pensées sombres et douloureuses, mais il était toujours et plus que jamais habité par cette essentielle tension, quête, attente, acuité. Il savait que si la lueur finissait enfin par poindre, il faudrait qu’il la saisisse. Il savait aussi qu’il le ferait, comme toujours jusqu’à aujourd’hui… Et c’était pour cela qu’il était là et que tous comptaient sur lui pour conserver encore, en dépit de l’épouvantable réalité, quelque imperceptible raison d’espérer.

Il n’aurait sans doute pas pu se souvenir du nombre de fois où il avait su ouvrir des portes qui semblaient bétonnées pour l’éternité ou éviter miraculeusement une extermination inéluctable. Il n’en tirait aucune gloire. C’était sa fonction naturelle, qui justifiait sa présence dans un ensemble conçu pour que de l’efficacité optimale de chacun résulte l’indispensable puissance. Cette force avait parfois pu leur donner un sentiment d’invulnérabilité. Mais si les autres étaient là, à les affronter avec tant de violence, c’est qu’ils avaient été eux aussi inaccessibles pendant longtemps, très longtemps. Que pouvait-il découler du choc de leurs invincibilités ?

LE LIVRE L’AUTEUR
Le grand tournoi
Format : 15 x 21 cm – 152 pages
Prix de vente public : 16,00 €
Code ISBN 979-10-203-2107-7

Marcel Nérée est un universitaire martiniquais, auteur d’études sur la littérature et la civilisation mexicaines et, en particulier, sur l’oeuvre du poète et essayiste Octavio PAZ.
Le grand tournoi est son quatrième roman, après Le souffle d’Edith, Tanbouyé et La véranda des songes.

Éditions Baudelaire – 27, place Bellecour, 69002 Lyon – Téléphone : 04 37 43 61 75 – Fax : 04 78 94 61 64 – www.editions-baudelaire.com
SARL au capital de 10 000 euros – RCS Lyon 493939219 – Indicatif éditeur : 978-2-35508