Napoléon Bonaparte épouse Joséphine de Beauharnais le 9 mars 1796.
Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.
Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés. Elle arrive en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie. Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d’elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit. Elle est aussi restée dans l’histoire pour son intérêt pour la mode et la botanique.
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« Joséphine de Beauharnais », n’a été appelée ainsi que durant les cinq dernières années de sa vie. En effet, elle n’a jamais été appelée ainsi avant son divorce d’avec Napoléon : du temps de son mariage avec Alexandre de Beauharnais, elle se prénomme Marie Josèphe Rose. C’est Napoléon qui lui donne le nom de Joséphine. De même, les feuilles ultraroyalistes annonceront la mort de « madame veuve de Beauharnais ». Elle n’a donc porté le nom de « Joséphine de Beauharnais » qu’en reprenant son nom de veuve après son divorce, tout en conservant le prénom sous lequel elle s’était fait connaître en tant qu’impératrice. On pourrait donc aussi bien parler de « Joséphine Bonaparte », « Rose de Tascher », « Rose Tascher de La Pagerie » ou « Rose de Beauharnais ».
Biographie
Enfance
Le musée de la Pagerie aux Trois-Îlets, installé dans l’ancienne cuisine des Tascher.
Fille aînée de Joseph-Gaspard Tascher de La Pagerie (1735-1790), chevalier, seigneur de La Pagerie, et de Rose Claire des Vergers de Sannois (1736-1807), elle est issue d’une famille de riches colons martiniquais, dont la famille paternelle était originaire de Marchenoir dans le Thymerais (en Loir-et-Cher), qui exploitent une plantation de cannes à sucre sur laquelle travaillent plus de cent cinquante esclaves africains.
Marie-Josèphe-Rose est née aux Trois-Îlets près de Fort-Royal (plus tard Fort-de-France) en Martinique. Elle est baptisée le 27 juillet 1763 en l’église Notre-Dame-de-la-Bonne-Délivrance des Trois-Îlets. Suivant une tradition bien établie en France, elle reçoit le prénom de Marie de sa marraine Marie Françoise Boureau de la Chevalerie, sa grand-mère paternelle, et le prénom Josèphe de son parrain Joseph des Vergers de Sannois, son grand-père maternel4. Son troisième prénom, Rose, qui sera son prénom usuel jusqu’à son union avec Napoléon Bonaparte, est également un des prénoms de sa mère. Elle trichera toute sa vie sur la date de sa naissance pour se rajeunir. Les almanachs impériaux indiqueront tous les ans la date du 24 juin 1768. Sa fille, la reine Hortense, continuera à maintenir cette fiction.
L’exploitation des Tascher, couvrant près de cinq cents hectares, produit cacao, café, manioc et coton, et compte aussi du bétail (vaches et moutons). Elle ne fait pourtant pas partie des plus grandes exploitations de Martinique, et elle périclite à l’époque de la naissance de Joséphine. Son père gère mal les terres et doit subvenir aux besoins de sa femme, de ses beaux-parents et de ses trois filles. La propriété familiale, détruite lors d’un ouragan en 1766, ne fut jamais reconstruite. Les Tascher s’installèrent à l’étage d’une dépendance restée intacte, ce qui nuisit à leur réputation sur l’île.
Nostalgique de la France, le père de Joséphine s’absentait souvent et rejoignait Fort-Royal, où il menait une vie de plaisirs. Ses filles eurent une enfance très libre, sans discipline ni préoccupations intellectuelles. Joséphine, alors surnommée « Yéyette », passait ses journées avec sa nourrice, une mulâtre, et jouait souvent avec des enfants esclaves. À cause du manque d’argent, son père ne l’envoya pas dans une école en métropole à ses six ans, comme il était de coutume dans les familles riches de Martinique. À ses 10 ans, elle entra toutefois dans un pensionnat religieux de Fort-Royal, dont elle sortit à 14 ans.
De son enfance martiniquaise, Joséphine garda un caractère et des habitudes correspondant à l’image que se faisaient les Français des Créoles : paresseux, sensuels et capricieux. Elle joua beaucoup de cette image. Son habitude de manger du sirop de canne à sucre détériora précocement ses dents, ce qui la poussa à adopter un demi-sourire fermé qui lui donnait un air énigmatique.
Source : Wikipedia