Bombardement d’Hiroshima au Japon par les États-Unis avec une bombe à l’uranium, causant 80 000 morts et de nombreux blessés le 6 août 1945
Hiroshima, un crime de guerre?
Hiroshima, la véritable histoire (Vidéo à revoir sur Arte)
Le 6 août 1945, sur ordre du président américain Truman, un bombardier B-29 largue sur Hiroshima, au Japon, la première arme nucléaire jamais utilisée lors d’une guerre. Le document revient sur les conséquences sociales, sanitaires et environnementales de cette catastrophe, mais aussi sur les motivations réelles des États-Unis. Témoignages d’experts, agents secrets et de survivants enrichissent cette enquête qui dévoile la véritable histoire et dissipe les écrans de fumée ayant détourné (en grand partie à cause de l’habile désinformation occidentale) le monde de la réalité des faits.
Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.
Hiroshima, le 6 août 1945, Nagasaki, trois jours plus tard. Cette enquête de grande ampleur éclaire aussi bien les motivations réelles des Américains que les conséquences sociales, sanitaires et environnementales du désastre. Un regard indispensable sur un événement qui a provoqué tant d’aveuglement.
Les noms sont entrés dans la mémoire collective, et ils résonnent encore de manière macabre. Le projet atomique américain s’appelait « Manhattan Project », la bombe « Little Boy », et l’avion qui a ouvert sa soute « Enola Gay ». Le 6 août 1945, sur ordre du président Truman, un bombardier B-29 largue sur Hiroshima la première arme nucléaire jamais utilisée lors d’une guerre. « Il y eut un anneau de feu rouge et aveuglant. Je ne devrais pas le dire, mais c’était magnifique », dit aujourd’hui un des survivants. « L’aube d’une ère nouvelle », assurent certains scientifiques. 80 000 Japonais paient sur le champ ce basculement de l’histoire de l’humanité. Si, bien entendu, les suites immédiates et dantesques de l’explosion sont l’épicentre du documentaire, elles n’en constituent pas l’unique objet. Grâce à la révélation d’étonnants secrets, Hiroshima, la véritable histoire dissipe les écrans de fumée qui ont détourné le monde de la réalité des faits. Cette investigation ambitieuse éclaire aussi bien les motivations réelles des Américains que les conséquences sociales, sanitaires et environnementales du désastre. Little Boy était-elle un « mal nécessaire » pour forcer les Japonais à capituler ? Hiroshima démontre que le pays de l’empereur Hirohito avait de toute façon déjà perdu la guerre et s’apprêtait à négocier. Les objectifs de Truman étaient autres : tester in vivo l’efficacité de la bombe et devancer les Russes dans la course à l’armement. Même duplicité après la seconde explosion atomique (Nagasaki, le 9 août) : les Américains font des études scientifiques mais ne soignent personne. Le quotidien des irradiés est occulté : considérés comme des pestiférés, ils doivent subir l’emprise rapace des mafias japonaises et la désagrégation des rapports humains. Dans le même temps, aux États-Unis, une propagande gouvernementale massive tente de rendre populaire le recours au nucléaire. Bénéficiant d’images d’archives inédites et de documents confidentiels, le film de Lucy van Beek met en avant de nombreux témoignages, notamment japonais (experts, agents secrets, survivants). Les souvenirs et les histoires individuelles qu’ils esquissent aboutissent tous au même constat : les ondes de choc d’Hiroshima n’ont pas encore disparu