Mort de Marcel Lollia dit « Vélo » le 5 juin 1984
Marcel Lollia dit Vélo, né le 7 décembre 1931 et mort le 5 juin 1984, est un percussionniste guadeloupéen, maître tanbouyé (joueur de tambour) de la Guadeloupe.
Biographie
Marcel Lollia fait ses débuts à Pointe-à-Pitre, auprès du grand maître Carnot, François Mauléon. Joueur de tambour ka, ou gwoka, respecté, Vélo a inauguré une école de cet instrument typiquement guadeloupéen.
Marcel Lollia, communément appelé Vélo était et est resté dans les pensées de tous comme étant un personnage hors du commun. Il faut embrasser les différentes facettes de sa personnalité pour vraiment comprendre qui était cet homme « inspiré par Dieu pour libérer les Guadeloupéens de l’esclavage à travers son Gwo Ka » : Il était, à la fois, nomade, professeur, poète, orateur inspiré, et aussi, un percussionniste de talent.
Malgré sa rapide notoriété, il émanait de son être une sincère simplicité.
Il vivait avec très peu d’argent et n’avait pas de maison. C’est une certaine « madame augustine » qui l’hébergeait.
Vélo ne savait ni lire, ni écrire, pourtant ces textes étaient articulés comme de la poésie. Il était inspiré par des mots et des rythmes qui l’habitaient chaque seconde de sa vie et cela, jusqu’à sa mort.
Sa seule raison de vivre, c’était sa musique tout autant que la communion qu’il établissait avec son public. La plupart du temps, on le rencontrait portant son tambour à travers la ville, à la recherche d’un endroit où jouer. Ses lieux de prédilections étaient les fêtes communales où ils avaient l’habitude de jouer avec son ami Arthème Boisbant.
Cette animation attirait du monde et étaient rentables pour les marchands avoisinants. C’est ainsi que « madame Adeline » qui tenait un commerce le remarqua et lui demanda de pratiquer son art, devant chez elle pour attirer, de la clientèle dans son épicerie à Pointe à pitre.
Aujourd’hui encore de nombreux joueurs de tambours contemporains le respectent et perpétuent son style rigoureux permettant ainsi à la musique traditionnelle du Gwo Ka de perdurer.
Le 5 juin 1984, il nous quittait, gravement malade, en ayant tracé un chemin culturel vers les racines des guadeloupéens, celles du ka.
A l’annonce de sa mort, une foule immense se rassembla pour l’accompagner jusqu’à sa mise en terre. Cette manifestation impressionnante d’attachement à ce personnage, permit à toute une population de confirmer le lien profond qui la rattache à son patrimoine ancestral, un patrimoine que les guadeloupéens perpétuent encore aujourd’hui à travers la pratique du Gwo Ka.
Vélo lui-même le disait « Par l’esclavage, nous avons beaucoup subi mais avec le Gwo Ka nous finirons de subir un jour »
Pour en savoir plus sur le Gwo Ka http://www.lameca.org/ site de la Médiathèque caraïbe : un centre ressource qui centralise toutes informations relatives aux traditions musicales et dansées de la Guadeloupe.
Source: Mediathèque de Lisieux
http://bmlisieux.blogspot.com/2009_08_01_archive.html
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Bataille de Port-Républicain le 5 juin 1794
La bataille de Port-Républicain se déroula pendant la Révolution haïtienne.
Prélude
Le 30 mai 1794, une flotte britannique vient mouiller dans la baie de Port-au-Prince, rebaptisée par les révolutionnaires Port-Républicain afin d’attaquer cette ville. La flotte, forte de quatre navires de ligne ; les HMS Europa, Belliqueux, Irrésistible et Sceptre, accompagnés par quelques frégates, corvettes et bricks est commandée par l’amiral Ford et transporte 1 465 soldats sous les ordres du brigadier-général John Whyte.
Port-Républicain, n’a que 800 soldats pour se défendre commandés par Hugues Brisset de Montbrun de Pomarède. Ce dernier n’a cependant pas la confiance des commissaires Sonthonax et Polverel aussi est-il remplacé par Martial Besse, un homme de couleur.
Le 31 mai le général Whyte envoie un parlementaire sur un canot mais il est repoussé près du fort Ilet, sur ordre des commissaires. Les Anglais commencent l’attaque, sur ordre du général Whyte, deux colonnes arrivaient en renfort pour attaquer la ville par les terres. La première, partie de Léogâne, forte de 1 000 hommes sous les ordres du baron de Montalembert ; la seconde venue de l’Arcahaie, commandée par Lapointe et d’Hanus de Jumécourt avec 1 200 hommes. Les navires débarquent également les troupes qu’ils transportaient; 1 465 hommes, parmi lesquels des régiments émigrés qui viennent d’être envoyés dans les Antilles ; le régiment de Hompesch, les hussards du régiment de Rohan et les Uhlans de Bouillé.
La bataille
Le 1er juin, à onze heures, la frégate HMS Penelope attaque le fort Touron, tandis que le HMS Belliqueux et le HMS Sceptre attaquent le fort Bizoton défendus par des soldats de la légion de l’Ouest commandés directement par Monbrun qui dispose de cinq canons et deux mortiers. Couverts par leurs navires 800 soldats européens commandés par le colonel Spencer débarquent au Lamantin. Les tirs s’interrompent à 6 heures du soir, à la suite d’une pluie intensive, cependant le capitaine Daniel à la tête de 60 grenadiers marche pendant la nuit sur le fort Bizoton où des transfuges lui ouvrent les portes. Surpris le commandant Montbrun est sommé de se rendre par le capitaine Daniel, mais il répond en lui tirant une balle dans la tête. Bientôt le colonel Spencer arrive en renfort et engage le combat à la baïonnette. Monbrun est blessé à la main, et les Républicains, inférieurs en nombre, finissent par se replier sur la ville.
Dans l’après-midi du 2 juin, 200 Anglais commandés par le colonel Hampfield débarquent à la Saline et s’emparent du fort Touron à la suite du retournement de la garnison composées d’hommes de la légion des Régénérés qui décident de changer de camp. Une partie de la population blanche se soulève alors en faveur des Anglais d’autres prennent la fuite et se réfugient au fort Joseph ou sur les navires. Sonthonax et Étienne Polverel décident finalement de se replier sur la Charbonnière à quatre lieues de la ville, dénonçant la trahison des anciens libres, de toutes couleurs. Les commissaires sont rejoints le 3 juin par le général Beauvais avec la légion de l’Ouest, forcé d’évacuer Croix-des-Bouquets face à la pression anglaise. Martial Basse reste dans la ville avec les éléments de la légion des Régénérés encore fidèle, mais plusieurs de ceux-ci préfèrent s’adonner au pillage plutôt que de se battre. L’offensive britannique est un moment arrêtée à cause du mauvais temps. Le 5 juin, le lieutenant-colonel Blaise, de la légion de l’Ouest, livre le fort Joseph aux Anglais.
Maîtres des forts, les Anglais entrent dans la ville et tirent sur plusieurs habitants qu’ils croisent. Dans la soirée, un royaliste français, nommé Béranger, de la légion de Montalembert, dresse une liste de 30 planteurs républicains qui sont capturés. Il en tue plusieurs de sa main au fort Joseph, mais le général Whyte, informé, interrompt le massacre et condamne le responsable. Ce dernier prend la fuite et devait mourir noyé quelque temps après. Selon le bulletin britannique, les pertes des assiégeants sont de 8 tués et 8 blessés, parmi lesquels cinq hommes de la frégate HMS Hermione.