Décès à Paris de « L’étoile de la musique créole », Alexandre Stellio le 24 juillet 1939
De son vrai nom Alexandre Fructueux, il naît le 16 Avril 1885 à l’Anse Dufour, quartier de la commune des Anses d’Arlet. Vivant modestement de la pêche, sa famille décide de s’installer à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de l’île. En 1898, à l’âge de 13 ans , il s’embarque avec sa famille pour la Guyane. Le jeune Alexandre s’adapte très rapidement, développe ses talents de virtuose de la flûte et apprend rapidement à jouer de la clarinette. Il devient très vite une vedette dans les dancings les plus côtés de l’époque. C’est ainsi qu’il joue de la clarinette au « Petit Balcon » de Cayenne et contribue à l’expension de ce dancing. Il est aussi sollicité par le propriétaire d’une salle de cinéma de Cayenne, Monsieur Didier dont Eugène Zéphir était l’associé, pour y interpréter des morceaux lors de la projection des films muets. En 1919, à son retour à la Martinique il est engagé comme clarinettiste pour accompagner les films de cinéma Gaumont tout en exerçant son métier de clarinettiste. En 1922, il compose sa première biguine » Quand même » et rejoint l’orchestre de Léon Apanon au fameux dancing » Le Sélect Tango « . Le 27 avril 1929, il s’embarque pour la France en compagnie de ses musiciens parmi lesquels Ernest Léardée et Archange Saint-Hilaire pour l’ouverture du célèbre cabaret » La Boule Blanche « . En 1931, avec une nouvelle formation, lors de l’Exposition Coloniale et Internationale de Paris, il fait découvrir la biguine qui connaîtra un succès durable. 1935 : Stellio se produit avec son orchestre à l’Opéra de Paris à l’occasion des fêtes du tricentenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France. De 1929 à 1939, il enregistre plus d’une centaine de compositions (biguines, valses, mazurkas, etc.…) sur des disques de 78 tours qui connaîtront un très grand succès. Parmi ces compositions les plus célèbres on peut citer » Serpent maigre « , Pleurez, pleurez, Chabin « , » Paris biguine « , » A l’ombre des palmiers « , etc.… Le 27 juillet 1939, terrassé par une crise cardiaque alors qu’il jouait dans un cabaret parisien, il meurt à l’hôpital de l’Hôtel Dieu . Influencé par le jazz et les rythmes latino-américains de son époque, il est considéré comme un des maîtres incontestés de la biguine et comme celui qui a fait ressurgir des airs oubliés de Saint-Pierre. Auteur de nombreuses mazurkas célèbres qui sont toujours reprises et jouées de nos jours.
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