Marie-José Pérec devient triple médaillée olympique le 1er août 1996
Marie-José Pérec, née le 9 mai 1968 à Basse-Terre en Guadeloupe, est une athlète française.
Elle est la seule athlète française à être triple championne olympique : en 1992 aux Jeux de Barcelone sur 400 mètres et deux fois aux Jeux d’Atlanta en 1996 sur 400 mètres et 200 mètres. Elle est également la deuxième à avoir réalisé le doublé aux Jeux olympiques sur 200 et 400 mètres (la première étant l’Américaine Valerie Brisco-Hooks), et la première athlète, hommes et femmes confondus, à avoir remporté, lors de deux Jeux olympiques consécutifs, le titre sur 400 mètres. Le temps qu’elle a signé en finale à Atlanta 1996, 48 s 25 est encore à ce jour la quatrième meilleure performance de tous les temps et durant 23 ans, le seul temps réalisé à moins d’une seconde après le record du monde de Marita Koch (47 s 60 en 1985), ainsi que le record olympique sur le tour de piste. Marie-José Pérec est également double championne du monde du 400 m, à Tokyo en 1991 et à Göteborg en 1995.
Elle détient le record de France du 200 m (21 s 99, 1996), du 400 m (48 s 25, 1996), du 400 m haies (53 s 21, 1995) et du relais 4 × 400 mètres (3 min 22 s 34, 1994).
Par son palmarès, elle est la plus brillante athlète française d’après-guerre.
Depuis la fin de sa carrière sportive, Marie-José Pérec s’est engagée dans diverses activités liées au monde du sport. […]
1996 : le doublé olympique d’Atlanta
La saison estivale commence par la Coupe d’Europe dont elle remporte le 200 mètres. Avec son entraîneur, elle a décidé en secret de doubler le 400 mètres et le 200 mètres lors des Jeux olympiques d’Atlanta. Cette décision est favorisée par le changement de programme des épreuves demandé par Michael Johnson, qui a officiellement déclaré vouloir doubler les deux épreuves à Atlanta.
Son premier rendez-vous avec les jeux est la cérémonie d’ouverture où elle est le porte-drapeau de la délégation française.
Sa première épreuve lors des jeux est le 400 mètres : elle remporte celle-ci en devançant la Nigériane Falilat Ogunkoya et l’Australienne Cathy Freeman, établissant avec 48 s 25 la meilleure performance sur la distance depuis 198627. Ce temps, nouveau record olympique, est considéré par beaucoup comme le véritable record du monde de la discipline : l’ancienne championne olympique Colette Besson déclarait à ce propos : « Le temps qu’elle a réalisé à Atlanta, en finale des JO, constitue, pour moi, le temps de référence (48 s 25). Le record de Marita Koch (47 s 60) est un record chimique, réalisé lors de la coupe du monde de 1985 à Canberra où il n’y avait eu aucun contrôle antidopage28. ».
Cette victoire constitue une première : aucun champion olympique du 400 mètres, homme ou femme, n’avait réussi à obtenir deux titres consécutivement17.
Elle s’attaque ensuite à son second défi : le 200 mètres. C’est trois jours après la finale du 400 que se déroule la finale du 200 mètres. Elle remporte tout d’abord sa demi-finale devant Mary Onyali, devançant le temps de Merlene Ottey-Page, vainqueur de la seconde demi-finale, d’un centième. La finale se déroule le même jour. Lors de l’intervalle entre les deux courses, elle fait un léger malaise en raison d’hypoglycémie29. Lors de la finale, à l’entrée de la ligne droite, elle est toujours devancée par les spécialistes de la discipline, mais grâce à un redoutable finish, elle devance Merlene Ottey, qui ne sera finalement jamais championne olympique, et Mary Onyali. D’ailleurs, Pérec, qui a un profond respect pour l’athlète jamaïcaine, alors âgée de 36 ans, contient sa joie, consciente qu’elle a ôté le dernier espoir olympique de celle-ci30. Le temps de Pérec, 22 s 12, est assez impressionnant compte tenu de l’enchaînement des courses lié au doublé 400 et 200 mètres, même si son temps de 22 s 07 réalisé en demi-finale est plus rapide, surtout que la Française avait relâché son effort dans les quinze derniers mètres. Le « chrono » des demi-finales constitue la meilleure performance mondiale de l’année, temps qui sera ensuite égalée par Onyali à Zurich31.
Comme Michael Johnson, elle vient de réaliser le doublé 200 – 400 mètres. Sa compétition se termine par une sixième place lors du relais 4 × 100 mètres, également composé de Sandra Citte, Odiah Sidibe et Patricia Girard-Leno, relais remporté par les Américaines32.
Elle termine sa saison par une victoire à Tokyo sur le 200 mètres, victoire qui a été précédée peu avant par une défaite face à sa rivale australienne Freeman lors du meeting du Mémorial Van Damme de Bruxelles.
Source: Wikipedia