Charles de Gaulle reconnaît dans un discours le droit des Algériens à l’autodétermination le 16 septembre 1959
Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou droit à l’autodétermination, est le principe issu du droit international selon lequel chaque peuple dispose ou devrait disposer du choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence étrangère. L’exercice de ce droit est en général lié à l’existence d’un État spécifique au peuple en question, État dont la pleine souveraineté est souvent envisagée comme la manifestation de la plénitude de ce droit. Il s’agit d’un droit collectif qui ne peut être mis en œuvre qu’au niveau d’un peuple. Proclamé pendant la Première Guerre mondiale, ce principe souffre de la difficulté à définir ce qu’est précisément un peuple : une ethnie ? l’ensemble des locuteurs d’une même langue ? un ensemble de citoyens partageant les mêmes aspirations, les mêmes valeurs ? Aucun texte ne définit clairement la notion de « peuple ».
À l’issue de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (SDN) échoua à faire appliquer équitablement ce droit : s’il bénéficia généreusement aux vainqueurs, les peuples colonisés en furent exclus et ce fut aussi le cas de certains peuples d’Europe centrale et orientale, tels les Ukrainiens qui furent empêchés d’édifier leur État, les germanophones d’Autriche-Hongrie qui furent empêchés de s’unir à la République de Weimar, 3,3 millions de Hongrois qui furent séparés de leur patrie par les nouvelles frontières, ou encore les Irlandais empêchés d’exercer leur souveraineté sur la totalité de leur île.
Le principe a été réaffirmé après la Seconde Guerre mondiale dans la Charte des Nations unies de 1945 qui inclut, parmi « les buts des Nations Unies », celui de « développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes » (article 1, alinéa 2). Mais à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies échoua encore plus largement à faire appliquer équitablement ce droit car les Conférences interalliées non seulement ne mentionnaient toujours pas les peuples colonisés, mais stipulaient toute une série de mesures ne tenant nul compte des éventuelles préférences des populations, comme l’établissement de la frontière occidentale de l’Union soviétique sur la ligne du pacte germano-soviétique de 1939, le partage de l’Europe en « zones d’influence », le déplacement de la Pologne de 300 km vers l’ouest ou encore la division en deux de l’Allemagne ou de la Corée.
Il en va de même aujourd’hui et la mise en œuvre de ce principe ne va pas sans difficultés car tant les États existants que les partisans des autodéterminations locales peuvent s’opposer des arguments valables. L’indépendance du Kosovo en 2008 et, plus récemment, la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne en 2017 ont relancé le débat international sur l’application de ce principe.
Début du massacre de Sabra et Chatila le 16 septembre 1982
Le massacre de Sabra et Chatila a été perpétré du 16 au 18 septembre 1982 envers des Palestiniens du quartier de Sabra et du camp de réfugiés palestiniens de Chatila situés à Beyrouth-Ouest par les milices chrétiennes des Phalangistes lors de la guerre civile libanaise et l’intervention israélienne au Liban. Selon les estimations, le massacre fit entre 460 et 3 500 victimes.
Les milices chrétiennes des Phalangistes lancent leurs opérations dans les zones occupées de l’armée israélienne, visant à combattre à Sabra et de Chatila les combattants palestiniens de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Elles y pénétrèrent sans résistance et y commirent le massacre de la population civile durant approximativement 38 heures. Le massacre est justifié par une vengeance de l’assassinat de leur dirigeant, le président libanais Bachir Gemayel quelques jours plus tôt.
Le massacre s’inscrit dans un cycle de violence entre les chrétiens et les musulmans depuis 19766. La famille et la fiancée d’Hobeika avait été tuées par des miliciens palestiniens et leurs alliés libanais durant le massacre de Damour en 1976 ( lui même en représailles du massacre de Karantina). Hobeika fut par la suite un parlementaire et obtient des fonctions ministérielles. Entre 300 et 400 miliciens de diverses factions ont pris part au massacre
Une commission d’enquête, la Commission Kahane, fut chargée par le gouvernement israélien d’enquêter sur le massacre. Elle conclut à la responsabilité directe des Phalangistes et à la responsabilité indirecte de plusieurs dirigeants israéliens lors de la conduite de cette opération, parce qu’ils n’avaient pas suffisamment tenu compte du risque d’un massacre et tenté de le prévenir. En 1982, une Commission indépendante menée par Sean McBride considère qu’en tant que puissance occupante, Israël porte une responsabilité quant aux violences.
16 septembre 1929 éruption de ma Montagne Pelée
Membre de l’association « Volcans et planètes », Annette Catayée souhaite mettre en lumière, à l’approche du 16 septembre, cette éruption moins connue que celle de 1902. « Surprise totale, en ce 16 septembre, à 21h45, des explosions retentissent et un nuage surplombe la Pelée. Immédiatement, dans la nuit, la population de Saint-Pierre, d’Ajoupa et du Morne-Rouge s’enfuit. Le 18 septembre, on comptait à peine une trentaine de personnes à Saint-Pierre. Le 14 octobre, une série d’explosions et des nuées ardentes firent fuir de nouveau la population qui était revenue dans les communes du Nord après la frayeur ressentie le 16 septembre. L’ordre d’évacuation n’est donné que le 20 octobre. Le 16 décembre, une nuée ardente atteint 6 000 mètres et gagne la mer en deux minutes et demie. Des nuées ardentes sont émises régulièrement, un nouveau dôme est apparu. C’est le sommet actuel de la montagne Pelée. Des dégagements de gaz et de vapeur sont observés régulièrement en 1930, 1932, 1933. Depuis cette éruption, les élus et le gouverneur ont adopté une politique du volcan, décidé la création de nouvelles routes, d’hôpitaux, de l’observatoire de météorologie de Desaix. »