L’éphéméride du 13 avril

Début de la « Bataille de la Martinique » le 13 avril 1780

Il s’agit de la deuxième bataille de la Martinique. Pour le combat de 1779, voir Combat de la Martinique (1779).

La bataille de la Martinique, également appelé combat de la Dominique, est une bataille navale qui eut lieu le 17 avril 1780 pendant la guerre d’indépendance des États-Unis au large de la Martinique dans les Indes occidentales entre la Royal Navy britannique et la Marine royale française.

Contexte

Les différentes phases de la bataille de la Dominique, le 17 avril 1780.

Le 3 février 1780, le comte de Guichen est envoyé comme lieutenant général des armées navales, avec une escadre forte de seize vaisseaux de ligne et de quatre frégates, une flûte, trois cotres et un lougre escortant aux Indes occidentales (Antilles) un convoi de quatre-vingt-trois navires marchands et embarquant 4 000 hommes de troupes. Il arrive le 22 mars à la Martinique, dont il repart le 13 avril avec vingt-deux vaisseaux de ligne et cinq frégates ou cutters. Monsieur de Bouillé était embarqué sur l’escadre, avec 5 000 hommes de troupes, pour tenter une expédition sur quelques-unes des îles anglaises de la région : mais les renforts arrivés dans ces îles empêchent que cette expédition n’ait lieu.

Sur le point d’arriver à la Martinique, le 22 mars, il rencontre une division de sept vaisseaux et deux frégates commandée par le chef d’escadre comte de Grasse, qui, en compagnie de Monsieur de Bouillé, embarqué à son bord, allait tenter une nouvelle entreprise contre Sainte-Lucie. Cette division s’étant rangée sous les ordres de Guichen, l’armée fait escale à la Martinique pour y déposer ses malades, et le lendemain, elle fait voile pour Sainte-Lucie, où elle arrive le 24 mars. Mais le gouverneur anglais en avait fortifié les abords, et l’amiral Hyde Parker venait de s’embosser, d’une manière inexpugnable, au Gros Islet, avec seize vaisseaux4. Guichen, après avoir reconnu l’île et l’escadre, doit donc revenir mouiller, le 27 mars, à la Martinique. Là, il apprend l’arrivée à Sainte-Lucie de l’amiral Rodney.

La bataille
Guichen voulait, tout en protégeant le convoi qu’il allait faire appareiller pour Saint-Domingue, attirer Rodney au combat, le battre, puis conquérir, avec les troupes qu’il avait à bord de ses vaisseaux, Sainte-Lucie, ou toute autre possession anglaise importante. En conséquence, le 12 avril, il fait sortir le convoi de Fort-Royal, sous l’escorte du vaisseau Le Fier et de la frégate La Boudeuse, et il appareille le lendemain, avec vingt-deux vaisseaux, pour remonter au vent de la Martinique, en passant par le canal de la Dominique. Les courants contrariant la flotte française, une partie seulement de ses vaisseaux avaient doublé le passage, lorsque, dans la matinée du 16 avril, le comte de Kersaint, commandant L’Iphigénie, placée à l’arrière-garde, signale l’armée anglaise, forte de vingt-deux vaisseaux, dont deux trois-ponts. Les commandants des deux armées manœuvrent toute la journée pour s’assurer le vent.

Le lendemain, le 17 avril, la matinée est passée de part et d’autre en évolutions. À 8 h 45, la flotte anglaise parvient à se regrouper en formation serrée derrière Guichen. Pour écarter ce danger venant de l’arrière, Guichen ordonne à sa ligne de bataille d’empanner et de mettre la voile au nord, étirant ainsi la ligne de bataille. Cette décision contraint Rodney à une nouvelle série de manœuvres afin de se remettre en position, ce qu’il ne parvient à faire qu’en fin de matinée. À ce moment-là, l’amiral anglais espère pouvoir engager le combat avec le corps et l’arrière-garde de Guichen, concentrant ses forces pour infliger le maximum de dégâts avant que Guichen puisse rassembler ses forces et les lancer dans le combat.

Rodney envoie un signal demandant à chaque vaisseau anglais d’attaquer le vaisseau français qui lui correspondait dans la disposition des deux flottes. En envoyant ce signal, il pense alors que ses capitaines l’exécuteraient conformément aux instructions qu’il avait données plus tôt dans la journée, à savoir que l’arrière-garde française était la cible prioritaire de l’attaque. Conformément à ces instructions, la flotte anglaise se décide, vers 11 heures, à attaquer les Français, placés en ordre de bataille, chaque vaisseau anglais se porte sur le vaisseau français qui lui correspondait.

Cependant, Robert Carkett, le capitaine du HMS Stirling Castle, qui conduisait la ligne, soit mésinterpréta le signal soit il avait oublié les ordres précédents, et il s’avance pour engager le combat avec le centre de Guichen ; suivi par le reste de la flotte de Rodney, et les deux lignes commencent un combat vaisseau à vaisseau.

À 13 heures, le combat devient général. Les deux avant-gardes, et une partie du corps de bataille, se canonnent vivement. Guichen comptait sur le fait que Rodney l’attaque en personne; mais ce dernier se place à l’arrière de la Couronne, le vaisseau amiral français, dans le but de couper la ligne française, en profitant du vide que laisse au corps de bataille le vaisseau L’Actionnaire, mauvais marcheur, qui était tombé sous le vent. Rodney gouvernait à occuper le poste de L’Actionnaire, lorsque le Destin, 50 canons, commandé par le capitaine du Maitz de Goimpy, déploie ses voiles, et, se plaçant à demi-portée de pistolet par le travers du Sandwich, vaisseau amiral anglais, ouvre sur lui un feu terrible qui l’arrête. Guichen ordonne aussitôt de virer vent arrière tout à la fois. Isolé de ses vaisseaux et attaqué successivement par les vaisseaux le Vengeur, le Destin et le Palmier, le HMS Sandwich est gravement endommagé, à tel point qu’il part à la dérive vers la ligne française et menace de couler bas. Rodney doit quitter précipitamment son vaisseau et s’estime heureux de pouvoir rejoindre son armée en abandonnant le champ de bataille5.

Cependant, l’issue de la bataille est indécise. Deux facteurs lui permirent d’échapper à la défaite: d’une part les défauts d’exécution par les capitaines de Rodney ; d’autre part, sa propre habileté et celle de ses seconds, notamment le comte de Grasse-Tilly, qui, face à un adversaire redoutable, surent conserver l’avantage du vent et resserrer la ligne de bataille.

Conséquences
Pour Rodney, l’incapacité de ses capitaines à attaquer, comme il le leur avait demandé, l’arrière-garde de Guichen, lui aura fait manquer l’occasion de remporter une victoire significative, il en rejeta la responsabilité sur Carkett et plusieurs autres capitaines qui ne suivirent pas ses signaux. D’autres rendent Rodney responsable de cet échec, pour avoir manqué d’informer à l’avance ces capitaines de la tactique qu’il comptait employer.

Du côté français, cette attaque — et les dégâts qu’elle a causés à la flotte — met un terme aux objectifs du marquis de Bouillé d’attaquer de prendre la Jamaïque, ou une base anglaise de moindre importance.

Les deux flottes se rencontrent encore deux fois, toujours de façon indécise, même si les Anglais perdent un vaisseau dans ces combats. Guichen rentre en France avant la saison des ouragans avec ses vaisseaux endommagés (août) et en escortant un gros convoi marchand. Rodney met les voiles en direction de New York.

Sidney Poitier est le premier acteur noir à recevoir l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Le Lys des champs (Lilies of the Field) réalisé par Ralph Nelson le 3 avril 1964.

Le Lys des champs (Lilies of the Field) est un film américain réalisé par Ralph Nelson, sorti en 1963.

Synopsis
Homer Smith est un homme à tout faire itinérant. Un jour qu’il se promène dans le désert de l’Arizona, il tombe sur un groupe de nonnes allemandes qui lui demandent de bien vouloir réparer leur toit. Il accepte et s’exécute. Il demande alors à se faire payer, mais la mère supérieure se fait attendre. Elle lui propose alors de les aider à bâtir une chapelle. Au début, il refuse, puis, finalement, s’exécute, et mène sa tâche à bien. Une fois le travail terminé, il s’en va sans demander son argent.

Sidney Poitier est un acteur et réalisateur américano-bahaméen et un ambassadeur des Bahamas, né le 20 février 1927 à Miami. Fait chevalier-commandeur de l’ordre de l’Empire britannique (KBE) en 1974, il est le premier acteur noir et le premier bahaméen à recevoir l’Oscar du meilleur acteur, en 1964, pour Le Lys des champs.

Il occupe la 22e place dans le classement des plus grands acteurs selon l’American Film Institute.

Après avoir été marié à la danseuse Juanita Hardy de 1950 à 1965, il a épousé l’actrice Joanna Shimkus le 23 janvier 1976 avec qui il a eu deux filles dont l’actrice Sydney Tamiia Poitier.

Biographie
Le patronyme de Poitier, d’origine française, fut introduit en Angleterre au xie siècle durant la conquête normande. Quelques siècles plus tard, au début des années 1800, un descendant de la lignée Charles Leonard Poitier, s’installe à l’île Cat, aux Bahamas, comme planteur. À son décès en 1834, son épouse hérite de 86 esclaves (39 hommes et 47 femmes), qui portent tous, comme le voulait la coutume, le patronyme de leur défunt maître. Parmi eux se trouve l’un des ancêtres de Sidney Poitier1.

Fils d’un planteur de tomates2, Reginald James Poitier, et d’Evelyn Outten, Sidney Poitier naît lors d’un voyage de sa mère à Miami3 en Floride4, dans le quartier de Coconut Grove. Il grandit dans le village de ses parents sur l’île Cat. À l’âge de quinze ans, son père l’envoie tenter sa chance aux États-Unis. Passionné de cinéma, il devient élève du prestigieux Actors Studio, dont il paie les cours en y étant concierge. Il a été nommé pour l’Oscar du meilleur acteur en 1958 pour La Chaîne (The Defiant Ones), avant de remporter cette récompense le 13 avril 1964 pour Le Lys des champs5. Il devient ainsi le premier acteur noir à remporter ce prix6.

Possédant la double nationalité américaine et bahaméenne, il milite pour les droits civiques américains. En 1974, Sidney Poitier a été fait chevalier-commandeur de l’ordre de l’Empire britannique (KBE)7, ce qui lui confère le titre et le prédicat de sir (les Bahamas, membre du Commonwealth, étaient encore une colonie britannique quelques mois auparavant).

En avril 1997, Poitier est nommé ambassadeur des Bahamas au Japon. Il est également ambassadeur des Bahamas auprès de l’UNESCO8. Sidney Poitier fait partie des seize personnalités ayant reçu en août 2009, des mains du président Barack Obama, la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine.

Il a joué au cours de sa carrière dans une cinquantaine de films et en a réalisé une dizaine.

Source : Wikipedia