Le séisme le plus destructeur de l’histoire de la Martinique est survenu le 11 Janvier 1839
Amédée Fengarol, meurt (assassiné?) en pleine rue le jour de son élection à Pointe-à-Pitre le 11 janvier 1951
Pasteur Amédée Fengarol, né le 30 mars 1905 à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe) et mort le 11 janvier 1951 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est un homme politique français.
Biographie
Instituteur de formation, il exerce son métier dans les différentes îles de la Guadeloupe. Influencé par l’action du député socialiste Hégésippe Jean Légitimus, il se rapproche ensuite des idées marxistes et participe à la fondation du Parti communiste guadeloupéen, composante locale du PCF. Opposant au régime de Vichy représenté par le gouverneur Constant Sorin, il rejoint la Résistance, fondée par Paul Valentino et part à la Dominique avant de rentrer définitivement lors de la Libération en 1943.
Proche d’Aimé Césaire, Rosan Girard, Gerty Archimède et Henri Bangou, il participe comme conseiller général à la transformation de la mutualité en sécurité sociale en Guadeloupe après la guerre.
La mémoire communiste veut qu’il soit mort, probablement assassiné, en pleine rue en 1951, le jour de son élection comme maire communiste de Pointe-à-Pitre, dans un contexte d’anticommunisme inspiré du maccarthysme sur le continent américain. Il semble cependant qu’il soit décédé d’une toute autre raison. Malgré l’enquête réalisée à son décès, aucune hypothèse quant aux auteurs n’a pu être vérifiée.
Il est resté populaire auprès des Guadeloupéens : de nombreuses rues, squares et écoles perpétuent sa mémoire. Il est le grand-père de Harry Durimel, avocat et chef de file du parti des Verts en Guadeloupe.
Son nom reste associé à celui d’André Aliker, autre figure du communisme antillais, assassiné en 1934 en Martinique.
Notes et références
Construire l’histoire antillaise Lucien-René Abénon, Danielle Bégot, Jean-Pierre Sainton – 2002 « Aujourd’hui, de nombreux membres témoins en 1951 de ces événements, affirment qu’Amédée Fengarol est mort de sa belle mort. Certains précisent même, qu’ayant examiné la chemise qu’il portait dans l’après-midi et n’ayant trouvé aucune trace de sang, ils ont eu très tôt la certitude qu’il était mort de mort naturelle. Et pourtant, pendant plusieurs années, L’Étincelle mena campagne et dénoncer l’assassinat. Cette campagne a un objectif politique : déstabiliser les socialistes et Paul Valentino qui a réussi à se faire réélire maire de la ville. »
[1]
Source : Wikioedia
Le séisme le plus destructeur de l’histoire de la Martinique est survenu le 11 Janvier 1839
Vendredi 11 Janvier 1839, 6 heures du matin. Le soleil se lève à peine. Soudain, des grondements sourds sont entendus. La mer s’agite. Des éclairs lumineux zèbrent le ciel persillé de nuages. Du nord au sud, c’est la stupeur et l’incompréhension. Et puis, la catastrophe ! Un tremblement de terre majeur frappe la Martinique.
Le séisme a une magnitude de 7 à 8 sur l’échelle de Richter. Fort Royal est la ville la plus durement touchée, étant construite sur la mangrove asséchée deux sièces plus tôt. Ses maisons et bâtiments n’ont pas de fondations suffisamment profondes. Des dégâts matériels considérables sont constatés.
Tous les édifices publics sont détruits : le Trésor, la gendarmerie, l’hôtel du procureur général, la Cour royale, le tribunal, le siège du Conseil colonial, l’abattoir, la caserne d’artillerie, les prisons, le théâtre, l’hôtel du gouvernement à Bellevue et l’église proche, ou encore l’hôpital récemment ouvert. Sans oublier l’aqueduc approvisionnant la ville en eau.
Trois vagues successives de secousses
La Martinique entière subit les terribles secousses. Des destructions massives sont recensées à Saint-Pierre. A Case-Pilote, le bourg est totalement dévasté. Au Robert, au François, à Rivière-Salée, de nombreuses constructions publiques et privées sont détruites. Plusieurs églises sont endommagées au Carbet, au Marigot, à Sainte-Marie, au Lorrain. Partout, les usines, les fours, les moulins sont effondrés.
Les trois vagues de secousses durent de trente secondes à deux minutes selon les témoins. De nombreuses répliques sont enregistrées le lendemain puis, huit mois plus tard, le 2 août. Le tremblement de terre est ressenti en Guyane hollandaise et en Guyane britannique, à un millier de kilomètres au sud de l’épicentre. Idem à 400 kilomètres au nord à Saint-Kitts. Et aussi en Guadeloupe, Dominique, Sainte-Lucie et Barbade.
Le bilan humain est terrible. Sur les 117 000 habitants, dont 65% d’esclaves, que compte l’île, les décès s’élèvent de 300 à 4 000. Une grande différence s’expliquant par le fait que les esclaves sont considérés comme des meubles, et non comme des personnes. Ils ne sont pas comptabilisés parmi les victimes. Si les autorités locales les avaient pris en compte, leurs propriétaires auraient pu réclamer une indemnisation pour la perte de cette richesse.
La culture du risque encore trop méconnue
Les 4 000 morts sur 117 000 habitants de 1839 équivalent à 13 000 personnes en 2023, soit la population de Rivière-Pilote ou de Rivière-Salée. Les victimes sont essentiellement des habitants de Fort Royal. D’où le souvenir perpétué par les maires de la ville depuis plusieurs décennies.
Source : Jean-Marc Party Francetvinfo