C’est une tragédie qui se déroule dans l’indifférence générale, une histoire qui bégaye et se répète. L’Empire du silence commence en 1994, avec l’arrivée en masse, dans le pays, de génocidaires hutus qui se mêlent aux populations civiles rwandaises, déplacées de l’autre côté de la frontière.
« Pointer les criminels »
Dès lors, une succession de massacres, qui peu à peu s’étendent à tout le pays, des massacres d’abord perpétrés par des puissances étrangères, Ouganda et Rwanda, puis par les rebelles et les militaires congolais.
« Il fallait pointer, aujourd’hui, les responsabilités, pointer les criminels, explique le réalisateur Thierry Michel. Je n’ai pas compris comment ce pays a basculé de rendez-vous manqué en rendez-vous manqué pour tomber dans un abîme de violence. Ce cycle de massacre qui entache depuis 25 ans certaines régions du Congo de manière innommable. »
« Ayons du courage ! »
Un film peut-il changer le cours de l’histoire ? A minima, il peut montrer, dénoncer, éveiller les consciences, voire alerter la communauté internationale, pour mettre, peut-être, fin au règne de l’impunité.
À l’image de l’appel de Denis Mukwege, célèbre médecin congolais et prix Nobel de la Paix 2018 : « Ayons le courage de révéler les noms des auteurs des crimes contre l’humanité ! »
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1h 50min / Documentaire
De Thierry Michel
Par Christine Pireaux , Thierry Michel
Synopsis :
Depuis vingt-cinq ans, la République Démocratique du Congo est déchirée par une guerre largement ignorée des médias et de la communauté internationale. Les victimes se comptent par centaines de milliers, voire par millions. Les auteurs de ces crimes sont innombrables : des mouvements rebelles, mais aussi des armées, celles du Congo et des pays voisins… Tous semblent pris dans un vertige de tueries, pour le pouvoir, pour l’argent, pour s’accaparer les richesses du Congo en toute impunité, dans l’indifférence générale. Parcourant le Congo caméra au poing depuis trente ans, Thierry Michel a été témoin des combats, des souffrances mais aussi des espoirs du peuple congolais. Relayant le plaidoyer du Docteur Mukwege, prix Nobel de la paix, et dans la continuité de son précédent film L’homme qui répare les femmes, il retrace les enchaînements de cette impitoyable violence qui ravage et ruine le Congo depuis un quart de siècle.
La presse en parle :
L’Humanité par La Rédaction
Un film bouleversant.
Le Journal du Dimanche par Karen Lajon
Le réalisateur interroge témoin après témoin, son travail est tout aussi historique que journalistique.
Le Monde par Jacques Mandelbaum
Ce film, dont le classicisme formel, la subjectivité discrète, l’humanisme blessé sont les meilleurs atouts, se déploie selon deux axes.
Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Des inextricables conflits qui ensanglantent, en toute impunité, la république démocratique du Congo depuis vingt-cinq ans, le cinéaste belge Thierry Michel, qui travaille sur le territoire depuis trente ans, a tiré la matière d’un documentaire passionnant et éprouvant.
Ouest France par La Rédaction
Passionnant et indispensable.
Positif par William Le Personnic
Par sa forme brute et directe, L’Empire du silence permet à Thierry Michel de signer un document véritablement assourdissant.
Télérama par Marie Cailletet
Vibrant hommage au combat des Congolais pour la justice, plaidoyer contre le silence, le film, sublimé par la photogénie du pays, se veut pièce à conviction dans un procès à venir. Épousant le rêve de Denis Mukwege « de voir un jour, dans une salle d’audience, la vérité dite sur les crimes de guerre, contre l’humanité, de génocide ».
Cahiers du Cinéma par Josué Morel
Sans être exempt de maladresses, L’Empire du silence échappe toutefois à cet écueil par la densité d’une synthèse historique retraçant scrupuleusement le déroulé des faits et portée par une instance qui a in fine une vraie efficacité didactique.
Les Fiches du Cinéma par Florent Boutet
Mine d’or d’informations et de contextualisations avec de beaux témoignages, ce nouveau film pêche par ses choix formels l’empêchant de pleinement convaincre.
Première par Thomas Baurez
Un documentaire d’une puissance étourdissante à mettre devant tous les yeux.