— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique P.U.M.A. —
Nous poursuivons nos travaux afin de faire de la Martinique un pôle d’excellence écologique, pour y parvenir, nous considérons qu’il est impératif d’associer, économie, environnement et santé ; dans ce but, notre priorité doit être de changer nos comportements. Les dégâts sanitaires causés par l’ingestion des pesticides se trouvant dans la nourriture et l’Eau du robinet sont particulièrement préoccupants.
Pour information : selon les différents scientifiques qui accompagnent P.U.M.A. les molécules de pesticides ont un rôle fondamental dans les études sur les différents cancers qui touchent notre population ; ces molécules doivent être dosées dans le sang et la graisse pour prévenir et diminuer les facteurs de risques.
Ce n’est pas incompatible ni contradictoire avec la toxicogénomique, car en mettant les cellules humaines dans des puces à ADN, on démontre dans les trois mois, la perturbation des gènes ainsi que celle de leurs voies métaboliques ; les molécules particulièrement toxiques et dangereuses pour l’être humain interviennent aussi dans les domaines cancérologiques immunitaires, les maladies neurodégénératives circulatoires, ostéo-articulaires et cutanées.
La toxicogénomique pourrait démontrer de façon officielle ces perturbations déjà prouvées scientifiquement : la chlordécone combinée aux autres molécules est un CANCÉRIGÈNE CERTAIN et non simplement probable, alors que la dose supérieure à 0,0079 µ fait courir un risque de cancer de la prostate chez un homme de 44 ans.
En prenant en compte ces éléments, nous répétons qu’il est impératif de former nos médecins en médecine environnementale afin qu’ils puissent accompagner la population dans la détoxification avec une alimentation saine. À charge pour nos Maires de créer des Zones Agricoles Protégées (ZAP) sur les terres propres se trouvant sur leurs territoires et des marchés destinés à la vente des produits récoltés.
Il est assez curieux de constater ce tapage autour de ces fameux labels zéro chlordécone et la question du dosage de cette unique molécule dans le sang. Une fois de plus les récupérateurs se trompent de combat et viennent semer le trouble avec des débats scientifiques complètement biaisés. Une fois le résultat de ces dosages obtenu, on en fait quoi ?
Nous avons toujours proposé, que soit dosé au minimum un panel de cinq molécules parmi les plus ingurgitées dans les nourritures locales et importées, contrairement à tout ce que propose l’État, notre problème sanitaire se trouve dans les Eaux.
La réalité dans le traitement de l’eau du robinet est que, durant des années la filtration à sable a été la règle, ce qui a laissé passer toutes les molécules chimiques utilisées en agriculture, dans les bassins versants des captages des usines de traitement de l’Eau, ces dernières ont constitué un bio film dans l’interface des tuyaux, qui revient au robinet par ‘’relarguage’’.
A la lecture des derniers marchés de renouvellement des contrats de gestion de distribution de l’Eau du robinet, les cadres territoriaux accompagnés de bureaux d’études extérieurs nous inquiètent : en effet, malgré la parfaite connaissance de l’état des réseaux, ces hommes n’ont pas planifié le remplacement général des éléments constituant ces réseaux. Il faut constater qu’ils sont davantage préoccupés par leurs évolutions de carrières, ambitions personnelles à prendre les commandes d’une assemblée unique de l’Eau et la destruction des opérateurs ayant la parfaite maîtrise du traitement et distribution de l’Eau.
Faisons très attention, la prison de Ducos n’est pas votre futur bureau, la Martinique vous a financé vos études, à charge pour vous de travailler pour la santé de notre population et de nos entreprises, quelles soient locales ou nationales.
Malgré l’évolution des études scientifiques, nous ne comprenons toujours pas pourquoi l’État persiste à effectuer des études de l’Eau du robinet, en ne prenant pas en compte les adjuvants et autres composants des différents produits utilisés en agriculture, y compris l’amiante se trouvant dans le revêtement intérieur des tuyaux. Alors que ces études sont indispensables, nous avons toujours interpellé le Préfet de Région qui a enfin accepté que soit mise en place une réflexion sur l’Eau.
Nous aurions souhaité travailler avec les services de l’État en toute sérénité, sous couvert d’une convention et accompagnés de scientifiques indépendants, sans ces allées et venues incessantes des perturbateurs en quête de notoriété et de reconnaissance.
Nous proposons la mise en place d’un vaste programme de détoxification de la population et des sols ; cela comprend :
- La formation de nos médecins et du monde médical à la médecine environnementale.
- La formation de nos producteurs à une agriculture propre, naturelle, dépourvue de tous produits chimiques.
- La mise en place dans le laboratoire d’analyse de la collectivité territoriale, de modules permettant de doser dans le sang toutes les molécules chimiques.
- La mise en place d’un protocole de suivi régulier de l’efficacité de la détoxification de la population.
- La gratuité de ce suivi à l’instar de certaines maladies chroniques.
- Le lancement d’un vrai débat public sur la question de la santé environnementale.
Associer, économie, environnement et santé reste un passage obligé, ce qui permettra à terme de développer une économie verte afin de mieux protéger notre environnement et, Pour Une Martinique Autrement, une population en bonne santé.
Pour l’association écologique P.U.M.A.
Le Président
Florent GRABIN