Son ouvrage retrace, au fil d’une série d’enterrements, la dislocation d’une famille blanche dans l’Afrique du Sud post-apartheid.
L’auteur sud-africain Damon Galgut a remporté mercredi soir le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique, pour The Promise, un livre sur le temps qui passe dans une famille de fermiers blancs dans l’Afrique du Sud post-apartheid. «Je suis profondément, humblement reconnaissant», a déclaré le lauréat de 57 ans, finaliste pour la troisième fois du Booker Prize. Ému, il a salué une «grande année pour l’écriture africaine», marquée par le prix Nobel de littérature d’Abdulrazak Gurnah, Britannique né à Zanzibar.
«C’est un processus qui va continuer» et «les gens vont prendre l’écriture africaine un peu plus au sérieux», a prévenu Damon Galgut lors d’une conférence de presse, «il y a beaucoup d’écriture formidable qui vient de notre part». En recevant le prix, l’auteur, qui faisait partie des favoris parmi les six finalistes, a souligné qu’il voulait l’accepter pour «toutes les histoires qui ont été racontées et celle qui ne l’ont pas été», les écrivains, reconnus ou non, «de ce remarquable continent».
Couvrant la période de la fin de l’apartheid jusqu’à la présidence de Jacob Zuma, son livre, The Promise, retrace, au fil d’une série d’enterrements, la progressive dislocation d’une famille blanche de Pretoria alors que le pays émerge vers la démocratie. La présidente du jury, l’historienne Maya Jasanoff, a souligné l’«originalité» et la «fluidité de voix incroyables» de l’ouvrage, «un livre dense, avec une signification historique et métaphorique».