« Le Sommet des dieux », un film de Patrick Imbert

Samedi 15 février à 21h sur France 4

Par Jiro Taniguchi, Magali Pouzol
Avec Lazare Herson-Macarel, Eric Herson-Macarel, Damien Boisseau | 1h 35min  Aventure, Animation, Drame | ★★★★ |

Synopsis:
A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Bombarda
Film d’animation, Le Sommet des dieux tient un discours éminent et profond sur le désir des hommes de surpasser la nature. Un conte philosophique esthétique, réaliste, plein de suspense, qui intéressera par-delà les aficionados des sports alpins.

CNews par La rédaction
Au-delà d’une histoire passionnante, Patrick Imbert, aidé par Jean-Charles Ostorero et Magali Pouzol au scénario, parviennent à saisir l’incroyable impact visuel du manga d’origine.

Ecran Large par Flavien Appavou
Le Sommet des Dieux est un film d’animation totalement renversant. Avec sa réalisation millimétrée, ses plans incroyables, son design et ses dessins hivernaux et sa musique qui nous transporte, comment ne pas être touché par ce film aux valeurs profondes. À couper le souffle.

Franceinfo Culture par Leela Badrinath
L’immensité des paysages, la profondeur des crevasses, l’adrénaline du vide, tout y est. On se surprend à s’accrocher à son siège comme à une façade rocailleuse. Le dessin est fin, largement inspiré du style de Jirô Taniguchi, pour un rendu visuel sublime.

IGN France par Benjamin Benoit
Récit d’une grande richesse qui confronte luttes intérieures à une verticalité toujours plus angoissante, Le Sommet des Dieux est une réussite narrative, graphique et sensorielle. Plus très loin du vertigineux.

Libération par Marius Chapuis
Comme Taniguchi, mais de façon différente, Imbert voit au-delà des corps pour saisir des élans vitaux.

Ouest France par Michel Troadec
Un film épatant, d’aventure et de réflexion, à découvrir en famille. Le dessin animé du moment.

Positif par Bernard Génin
Un film exceptionnel, remarquablement mis en scène qui, en effet, atteint des sommets.

Télérama par Stéphane Jarno
Ce film d’animation adapté avec brio d’un manga célèbre atteint des sommets de grâce.

Voici par La Rédaction
Si la morale sur le dépassement de soi est attendue, son illustration à travers l’ascension de montagnes gigantesques aux parois verticales, sur lesquelles le vent siffle telle une lame, nous procure une formidable sensation de vertige.

20 Minutes par Caroline Vié
Le spectateur oublie qu’il s’agit d’animation pour se retrouver pris de vertige face à un gouffre glacé.

Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
Le pari formel, remarquable réussite, est celui d’une animation hybride, simplifiant et occidentalisant le trait de Jirô Taniguchi pour cheminer en sa compagnie vers la ligne claire et assurer la fluidité du film.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
L’aventure de l’extrême, dans le froid, la glace, la solitude, est haletante, palpitante, et de toute beauté.

Femme Actuelle par La Rédaction
A la fois belle et profonde, cette adaptation d’un célèbre manga pose des questions qui dépassent largement le cadre de l’alpinisme.

L’Humanité par Kareen Janselme
Mais cette bouffée d’oxygène après le confinement, cette quête de l’Everest et d’identité, nous emporte sans effort vers le Toit du monde au rythme du vent, de la montagne, des éléments.

Madinin’Art :

« Le Sommet des Dieux : l’ascension du désir et de la disparition »

Le film « Le Sommet des Dieux » est une adaptation du manga de Jiro Taniguchi, inspiré d’un roman de Baku Yumemakura. Cette œuvre se distingue par la rencontre entre deux univers graphiques opposés, celui de la ligne claire franco-belge et celui du manga japonais. Une fusion inattendue, mais captivante, qui permet de rendre hommage à l’original tout en offrant une nouvelle perspective à travers l’animation.

Le film met en lumière l’univers de l’alpinisme, mais aussi la quête intérieure des personnages. Le protagoniste, Fukamachi, photoreporter, se retrouve embarqué dans une enquête qui le conduit à retrouver un appareil photo disparu, lié à George Mallory, un célèbre alpiniste disparu lors de l’ascension de l’Everest en 1924. À travers ce prétexte, l’histoire dévoile la passion dévorante des grimpeurs, prêts à tout sacrifier pour conquérir les cimes, parfois jusqu’à la mort.

L’animation se distingue par son approche réaliste, non seulement dans la représentation des paysages montagneux, mais aussi dans la façon dont elle traduit la gestuelle et l’expressivité des personnages. La montagne y est à la fois sublime et impitoyable, un lieu d’ascension qui se transforme en épreuve du destin. Cette quête d’absolu est portée par une poésie des cimes et une exploration des limites humaines. Le film, en dépeignant la passion de ces hommes solitaires, va au-delà de la simple performance sportive pour montrer l’obsession tragique qui peut les pousser à des extrêmes.

Le thème de la disparition est omniprésent. Le mystère de l’appareil photo perdu de Mallory renvoie à une disparition plus vaste, celle des grimpeurs qui, dans leur quête de gloire, finissent souvent par disparaître dans l’ombre des montagnes. La recherche de ce vestige devient un fil conducteur, soulignant la dualité de la montagne : à la fois source de vie et d’extinction. Les personnages disparaissent et sont oubliés, mais leur passion continue d’animer le récit, témoignant de l’ambivalence de cette aventure.

Le film s’attache à l’histoire de ces hommes marqués par la montagne, et même si les aspects techniques de l’alpinisme ne sont pas ignorés, l’œuvre se concentre davantage sur l’aspect humain et existentiel de cette passion. Fukamachi, initialement motivé par l’idée d’un scoop, se laisse peu à peu captiver par l’histoire d’Habu, un grimpeur solitaire dont le passé tragique et l’obsession pour les sommets se révèlent. L’enquête se transforme alors en une quête plus profonde, une exploration des âmes de ces hommes prêts à tout pour toucher l’inaccessible.

Au-delà de son aspect documentaire et thriller, « Le Sommet des Dieux » , interroge sur les motivations profondes de ceux qui s’élancent dans l’inconnu. Il s’agit de comprendre ce qui pousse ces hommes à défier la montagne, à se perdre dans l’immensité, à risquer leur vie pour une quête qui semble, parfois, n’avoir ni fin ni raison.

M’A