Bal(l)lade enchantée du côté de Corée-en-Caraïbes
Litha s’est enfuie pour se sauver d’un destin qu’elle n’avait pas choisi. Elle a décliné la convocation à vivre en matrifocalité. Elle est partie. Sur son chemin de délivrance elle rencontre Bazil, figure caribéenne de La Faucheuse, qui se montre, en l’occurrence sous les aspects d’un bien beau jeune homme charmant et charmeur. Il l’invite à une dernière danse. Elle sollicite un répit le temps de vider son sac. Bazile accepte et Litha n’aura de cesse de retarder le temps de l’enlacement en prenant appui sur des poèmes d’Aimé Césaire, d’Edouard Glissant. Ils lui montreront que ce à quoi elle a renoncé est un désordre ancien, voué à sa disparition et qu’il est un autre monde en devenir, imprédictible, imprévisible, sensible au chatoiement des différences additives, à la « pensée du tremblement ». Il faut mourir pour renaître à autre chose.
« Le sac de Litha » est un poème amoureux qui enroule ses musiques autour du conte, du chant, du cri murmuré, du mi-dire flamboyant. Cette envolée est née d’un séjour prolongé de Gilbert Laumord en Corée. Elle marie dans une transdisciplinarité respectueuse des dissemblances traditions hétéroclites et modernités fusionnelles. Ecrite initialement en français et en créole, la pièce à été traduite et montée en coréen avec des comédiens et des musiciens professionnels du Pays du Matin Calme. Elle intègre des artistes guadeloupéens.
R.S.