Au T.A.C. le 9 avril 2016 à 19h 30
— Par Christian Antourel —
A la manière du Théâtre de boulevard, image à peine grossi d’une entreprise de pur divertissement, avec une dimension littéraire et esthétique bien déterminée pour une critique sociale réinventée.
Puisque les spectateurs ont aimé et en redemandent la troupe « Sa Se Nou » propose donc une nouvelle mouture revue et corrigée de ce spectacle joué en 2011 dans la plus pure tradition du théâtre populaire martiniquais. A peine rentré au pays, de métropole où il a vécu plusieurs année d’une longue carrière ; Ti-Sonson s’occupe d’élever des coqs de combat. Sa voisine de son coté élève des poules « bien éduquées » dont elle prend soin comme de ses propres filles. Elle refuse catégoriquement les germes des coqs dans les œufs de ses poules. Le tribunal jugera un procès humoristique, avec des rebondissements en cascades et malentendus qui rythment la pièce d’une agitation burlesque. Rire et humour seront au programme et s’enchaineront sans répit pour les spectateurs. Ici l’homme tranquille, dans un monde du bon sens se retrouve dans la personne du brave Ti-Sonson, l’exact contraire de la dame aux poules imbue de sa personne et fière de ses poules. A moins que ce ne soit le contraire.
Une comédie déjantée.
Les avocats devront faire usage du bon droit, surtout de force élocution et de leur faculté de persuasion,, pour nous convaincre de la réalité en même temps qu’ils convaincront le tribunal. Le coupable c’est le coq ! Une jolie, mise en scène alerte et pleine d’inventivité présente une version brillamment renouvelée, une œuvre interprétée sans temps mort, qui insuffle tout au long de la pièce gaité et rires. Une profusion de personnages se succèdent et se croisent dans un seul élan d’imbroglios et d’attitudes extravagantes pour cette comédie déjantée. La méthode ? Une distribution idéale des comédiens qui jouent en équipe, se passant les répliques comme une balle colorée et, surtout, l’’émulsion des meilleurs ingrédients que sont le tranchant du texte et la subtilité des situations. Même invisibles, les portes claquent, les quiproquos s’enchainent et les mots, ressorts comiques du langage, papillonnent quand les expressions animées des visages des comédiens, leurs moindres stimuli « font naître les masques et les figures de ce qui s’appelle la Comédie humaine »Voici à coup sûr une comédie événement, qui laissera encore dans son sillage un goût de revenez-y.
L’acteur révélé à lui-même
« Pour cette pièce particulière il faut d’abord une équipe ! La troupe. ! La mise en scène implique que les acteurs soient au centre du projet, dans le sens ou la majeure partie de la matière créative est issue des acteurs. Le rôle de la mise en scène s’attache à révéler aux acteurs ce qu’eux-mêmes produisent »
Pratique :
La Troupe SA SE NOU
Présente :
Le procès du coq de Ti-Sonson
Au Théâtre Aimé Césaire
Le 9 avril 2016 à 19h00
Distribution :
Sophie Colombo
Yva Gaubron
Eugène Henry
Josey Louis-Joseph
Huguette Nivor
Calixte Placide
Raymond Sidoine-Daquin
Yan Gaubron
Raymond Glissand
Christian Charvein
Tarif : 25 euros
Groupe 20 euros
Enfant 10euros
Info line : 06. 96. 29. 41. 05.
Christian Antourel.
Texte paru dans France-Antilles .Le Magazine