Le Prix Albert-Londres pour Élise Vincent

Le 80ème prix Albert-Londres a été remis aujourd’hui à Istanbul à Élise Vincent, du journal Le Monde, pour une série de reportages sur le djihadisme et la radicalisation en France. Le plus prestigieux prix de journalisme francophone, décerné en Turquie en signe de soutien aux journalistes turcs confrontés à une campagne de répression par les autorités, a également consacré Marjolaine Grappe, Christophe Barreyre et Mathieu Cellard dans la catégorie Audiovisuel, pour leur film « Les hommes du dictateur », sur le financement du régime de Corée du Nord, diffusé sur Arte.

Le 2ème Prix du Livre a été remporté par Jean-Baptiste Malet pour « L’empire de l’or rouge » (Fayard), une exceptionnelle enquête qui, en décortiquant l’économie du concentré de tomates, démonte et expose les rouages de la mondialisation. Lors de la remise des prix, qui s’est déroulée dans un restaurant appartenant à l’homme d’affaires et mécène turc Osman Kavala, emprisonné depuis un an, la présidente du jury Albert Londres, Annick Cojean, a tenu à envoyer « un message particulier, dans un pays où les journalistes indépendants sont considérés comme des ennemis à abattre ou à museler ».

Source : AFP

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Albert Londres, né le 1er novembre 1884 à Vichy et mort le 16 mai 1932 dans l’océan Indien, est un journaliste et écrivain français.

Cette maxime d’Albert Londres résume l’idéal de ce professionnel de l’information qui reste une référence pour de nombreux journalistes français :

« Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »

Depuis 1933, le prix Albert-Londres récompense les meilleurs journalistes francophones.