« Le Monologue du Gwopwel »: Un voyage au cœur des tourments masculins

Les 12,13 & 14 février au T.A.C. à 19h30
Écrit et interprété par Fabrice Makandja Théodose, Le Monologue du Gwopwel est une plongée intime dans l’univers émotionnel d’un homme confronté à la douleur d’une rupture sentimentale, le fameux « Gwopwel ». À travers ce monologue poignant, Makandja nous livre ses états d’âme, oscillant entre souffrance, dérision, et introspection, le tout entre slam et théâtre.

Aux approches de la Saint-Valentin(*), plutôt que de célébrer l’amour, l’auteur nous invite à une expérience émotionnelle bruyante mais nécessaire. Loin des conventions, Le Monologue du Gwopwel dévoile l’envers d’un monde où, souvent, l’homme antillais est privé de l’expression de ses douleurs amoureuses. « Le Gwopwel », ce terme créole qui désigne ce chagrin d’amour inconsolable, devient ici le fil conducteur d’un récit cathartique. Makandja, avec sa plume acerbe et son regard sur la réalité sociale, déconstruit ce tabou masculin à travers des mots qui résonnent avec une puissance inouïe.

À l’origine, un simple « délire » sur Facebook. Le créateur, amusé par la tendance des réseaux sociaux à exposer les plus petites facettes de la vie, s’invente alors un drame personnel. Le résultat? Une série de textes sur ses états d’âme de cœur brisé. Ces écrits, d’abord publics, se transforment en un personnage vivant sur scène. Un homme qui souffre, qui rit à travers ses larmes, qui se débat avec des émotions contradictoires: amour, haine, tristesse, rage. Ce parcours émotionnel complexe est sublimé par un travail scénique où chaque geste, chaque mouvement est porteur de sens.

Sous la direction artistique de Patrice Lenamouric, la pièce prend forme. Ensemble, ils ont transformé les textes en un spectacle théâtral énergique, où le slam rencontre la narration visuelle. Le défi était de taille pour Fabrice, ancien slam master, qui devait sortir de son rôle habituel de poète statique. En un an de répétitions, avec plus d’une heure de texte à mémoriser, il a dû faire face à son propre rapport au corps et à l’espace. Et cela se ressent dans sa performance, où chaque mot semble éclater en mouvement.

Le Monologue du Gwopwel n’est pas juste un récit sur la souffrance amoureuse, c’est une exploration de l’homme antillais et de ses contradictions. Loin de la moquerie ou de l’oubli, il nous rappelle que, tout comme les femmes, les hommes aussi ont le droit de se dévoiler, de pleurer, de souffrir, sans honte. Ce qui est touchant, c’est la sincérité brute de cette pièce, où l’humour et la mélancolie se mêlent, dans une danse complexe mais libératrice.

Ce projet n’est pas un simple spectacle de plus. Le Monologue du Gwopwel est une expérience que Fabrice Makandja Théodose souhaite faire vivre au plus grand nombre. Il espère que la pièce puisse voyager et toucher les spectateurs de tous horizons, dans des lieux aussi variés que des espaces intimistes ou des scènes plus grandes. Le message est clair : il faut parler du « Gwopwel », sans tabou, pour guérir, rire et se libérer.

Si vous ne l’avez pas vu ne manquez pas cette reprise de la pièce déjà jouée en février 2017 et en septembre 2020, qui transforme la douleur en une forme d’art , un cri qui s’élève avec force et sincérité.

(*)Le 14 février : dîner des amoureux après le spectacle au restaurant LA BRASSERIE DU THÉÂTRE
Réservez au 0596 39 08 98

Production : Cie TRACK
Mise en scène, scénographie et dramaturgie : Patrice Le Namouric
Lumière : Marc-Olivier René
Compositeur Musique : Grégory Privat
Créateur Son :Didier Adréa
Créatrices costumes :Florence Edmond et Sylviane Gody
Collaboratrice Voix : Roseline Cyrille
Soutiens :DAC Martinique et Collectivité Territoriale de Martinique
Coproduction : Tropiques Atrium Scène Nationale de la Martinique