Le jardin botanique paysager est installé au creux d’un vallon logé au cœur de la forêt tropicale humide. Le ruisseau qui l’habite lui est essentiel comme il l’était au fonctionnement de la distillerie Viviès au 19ème siècle: une allée porte le nom de « chemin du murmure » dont un coté est tapissée de « misère ». L’allée était le lieu de rassemblement des esclaves. [ NDLR]
Les ruines de l’ancien établissement industriel mangées par la végétation et les éléments de machineries délaissés accueillant fougères et impatiences constituent les fabriques à l’entrée du jardin avant d’en découvrir le cœur.
Lire les témoignages de Myriam Barthélémy et de Claire Palmiste
Le visiteur franchit la porte en bambous qui marque l’entrée de « L’Allée de la Reine », en pente douce pavée de galets ronds, et pénètre un univers végétal où les plantes maîtrisées, plantées selon un projet défini de découverte botanique, luttent pour leur survie : le fond du tableau est l’exubérance envahissante de la forêt libre d’elle-même. Cette sensation est d’autant plus forte aujourd’hui que ce jardin a été dévasté par le cyclone Dean en 2007 et en garde malheureusement les blessures ouvertes. Si de trop nombreux arbres ont été abattus, le jardin garde toutefois la marque forte de sa beauté initiale.
Le promeneur pénètre avec bonheur sous le couvert des hautes tiges des roses de porcelaine, admire les bananiers d’ornement, les alpinias rouges et roses, les anthurium, les heliconias qui bordent l »allée jusqu’à la découverte du vénérable fromager aux contreforts puissants. A lui seul, ce rescapé mérite une visite et pourrait être l’emblème d’un jardin à reconstruire.
Ouvert toute l’année :
Du lundi au samedi :9h-17h.Dimanche :8h-16h.
Tarif :6,50 .
Tél. 0696 41 42 23 lesombragesparc@hotmail.fr
Rendez-vous aux jardins
Accès : situé sur la N3, à l’entrée d’Ajoupa-Bouillon, quartier Sancé, en venant par le Lorrain.